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501L’activité mexicaine de l’administration Obama est absolument frénétique, soulignée à nouveau par une visite du président US à Mexico vendredi 17 avril, en route vers Trinidad et le sommet des Amériques qui doit marquer une grande retrouvaille “à la Obama” des USA avec les pays d’Amérique Latine. La visite de Obama à Mexico poursuit une activité USA-Mexique intense depuis janvier. Jamais un pays, y compris le Mexique, n'a été l'objet d'un tel intérêt d'un nouveau président US, cela évidemment en raison de la tension sur la frontière entre les deux pays. L'administration Obama estime que le désintérêt de l'administration Bush pour la question, durant l'essentiel de son gouvernement, est une des grandes fautes de cette administration et doit tentée d'être rattrapée à tous prix.
Voici les principales étapes de ces “retrouvailles” USA-Mexique.
• Une première rencontre des présidents Obama et Calderon aux USA, quelques jours avant l’investiture d’Obama.
• La visite du président du Joint Chief of Staff, l’amiral Mullen, à Mexico, avec rencontres diverses, dont une, restée officieuse, avec le président Calderon.
• Une visite restée officieuse du nouveau chef de la CIA, Leon Panetta, à Mexico, sans doute également avec une rencontre avec Calderon.
• Une visite de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton à Mexico le 25 mars 2009, là encore avec une rencontre avec Calderon.
• Le lancement d'une collaboration militaire entre les USA et le Mexique, à l'insistance du Pentagone, qui a pris aussitôt des dimensions absolument sans précédent dans l’histoire des deux pays.
On ne parle pas des rencontres à des niveaux intermédiaires qui se multiplient, essentiellement entre les organismes de sécurité divers, outre les militaire et la CIA: du côté US, le FBI, les polices des narcotiques, les éléments contre-terroristes du Home Seurity Department, l’ATF, la police des frontières, les Coast Guard, etc.; il y a également des rencontres d'officiels de certains Etats de l’Union avec le Mexique. Bref, l’énorme machine bureaucratique US est en marche full speed, reflétant la priorité absolue donnée par l’administration Obama à cette affaire mexicaine.
La question de l’immigration est venue compléter le premier dossier fondamental des rapports USA-Mexique, qui est bien entendu la “guerre de la drogue”. La politique Obama dans ce domaine sera de proposer la légalisation de plus de 12 millions d’immigrants illégaux aux USA, dont plus de 80% sont des Mexicains. Un autre contentieux comporte la décision US, illégale selon l’accord ALENA selon les Mexicains, d’interdire aux chauffeurs mexicains de piloter leurs camions aux USA.
Reuters signale, ce 14 avril 2009, quelques éléments de la rencontre entre Obama et Calderon, toujours politiquement centrée sur la politique US de renforcer par tous les moyens la position intérieure du président Calderon.
«The [US] officials, briefing reporters on Obama's upcoming trip to Mexico and Trinidad, gave no indication the U.S. government was planning new initiatives on difficult issues like cross-border trucking or immigration before the visit.
»“The stop in Mexico is meant to send a message ... it's a message of admiration for the courageous steps that President Calderon has undertaken,” said Denis McDonough, director of strategic communications at the National Security Council. “The president admires his work as it relates to confronting violence and impunity by criminal trafficking organizations,” McDonough said.»
Mis en ligne le 14 avril 2009 à 14H58
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