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938C’est bien un signe que rien ne se passe comme tout ce que nous avons connu auparavant, qu’il s’agit d’une situation exceptionnelle en tous points, que le désordre du monde et la confusion des psychologies mélangent tous les jugements, les attitudes, les réflexes… Ici, l’on parle d’un commentaire sur Occupy Wall Street (OWS), ou plutôt parle à ce propos le grand patron (Chief Executive Officer, ou CEO) de Citigroup, l’une des monstrueuses banques de Wall Street. HuffingtonPost.com publie l’information (le 12 octobre 2011), à partir d’une interview de Vikram Pandit, le CEO en question, dans Fortune.
Vikram Pandit comprend “complètement” les protestataires de OWS ; “la reprise économique n’est pas ce qu’elle devrait être” (voilà donc l’économie per se mise en accusation), et les gens sont frustrés par conséquent. Pandit va plus loin en estimant que “le lien de confiance” entre Wall Street et les citoyens US est rompu, et que c’est à Wall Street de regagner leur confiance («it's Wall Street's job to reach out to Main Street and rebuild that trust…»). Les banques, dont Citigroup, doivent donc s’y mettre. Et Pandit d’ajouter un détail redoutable, indiquant qu’il n’y a pas nécessairement unanimité et solidarité à Wall Street, que les uns et les autres peuvent jouer des jeux différents, que la discorde au moins potentielle existe chez l’ennemi par conséquent ; on sent cela lorsque Pandit annonce que Citigroup a décidé de ne pas faire payer de redevances pour l’usage de cartes de crédit, alors que Bank of America et Wells Fargo ont déjà annoncé qu’ils le feraient ($5 et $3 respectivement). (A noter qu’un parlementaire démocrate de Californie a déjà dénoncé ces décisions et recommandé à ses électeurs de retirer leurs comptes de Bank of America…, – éventuellement pour passer à Citigroup ?)
«Vikram Pandit, CEO of one of the most visible Wall Street institutions in Citigroup, said he thinks the sentiments of the Occupy Wall Street protesters are “completely understandable.” “Their sentiments are completely understandable,” Pandit said in an interview Wednesday with Andrew Serwer of Fortune Magazine. “The economic recovery is not what we all want it to be, there are a number of people in our country who cant achieve what they are capable of achieving and that's not a good place to be.”
»“I would also corroborate that trust has been broken between financial institutions and the citizens of the U.S. and that it's Wall Street's job to reach out to Main Street and rebuild that trust,” he said in the interview. “I'd talk about the fact that they should hold Citi and the financial institutions accountable for practicing responsible finance.” Pandit added that he’d “be happy to talk to them anytime,” noting that he would emphasize Citi's efforts to expand small business lending and their decision not to charge a fee for debit card use. Bank of America announced last month that it would start charging a $5 fee for using a debit card for purchases starting in 2012. Wells Fargo also announced it would test a $3 fee.»
…Disant qu’il serait heureux de parler aux protestataires de OWS à n’importe quel moment («…be happy to talk to them anytime»), Pandit sollicite-t-il implicitement l’honneur de venir haranguer les foules d’OWS, aux côté d’une Klein, d’un Moore ou du “rappeur” Immortal Technique venu leur dire que “la révolution ne s’arrête jamais” ?
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