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1293Nous pensions que la présentation (le 20 juin 2013) du texte admirable de Glenn Greenwald suffirait à emporter les convictions... Le jugement d’“admirable” de ce texte subsiste pour notre compte, et l’on pourrait même y ajouter quelques indications intéressantes sur le sentiment du Système à son encontre, donc sur l’héroïsme de cet homme (Greenwald), et sur l’atmosphère qui entoure aujourd’hui ceux qui ont décidé de suivre la voie de la dissidence et de la résistance. Il s’agit d’un extrait d’une chronique (le 24 juin 2013) de Justin Raimondo, autre résistant admirable, et le texte unissant ainsi d’une manière révélatrice, qui fait fi de leurs étiquettes comme autant de cache-sexes du Système pour dissimuler leur vrai fonction antiSystème, un homme d’extrême-droite (libertarien) et un libéral (progressiste), – mais tous deux antiSystème évidemment.
«It is a “soft” version, to be sure, at least for the moment. But the baring of authoritarian teeth was visible this [Sunday] morning, when the journalist who broke the Snowden story, Glenn Greenwald, appeared on “Meet the Press.” Host David Gregory assumed the tone of a Justice Department prosecutor when he sternly asked: “To the extent that you have aided and abetted Edward Snowden, even in his current movements, why shouldn’t you, Mr. Greenwald, be charged with a crime?”
»To this onscreen transformation of a supposed “journalist” into the Grand Inquisitor, Greenwald responded: “I think it’s pretty extraordinary that anybody who would call themselves a journalist would publicly muse about whether or not other journalists should be charged with felonies.”
»Well, yes, it is extraordinary, but I think we should all be getting used to it pretty soon...»
Raimondo n’est pas le seul à affirmer sa solidarité avec Greenwald. Les “dingues-complotistes” d’Infowars.com s’y mettent aussi, qui n’ont plus besoin ni d’être “dingues”, ni d’être “complotistes”, pour trouver de quoi alimenter leurs sujets favoris. Kurt Nimmo reprend, le même 24 juin 2013, cette grossière intervention de Gregory, désormais identifiable comme correspondant et relais de la Stasi-of-State à la NBC. Le lendemain, le 25 juin 2013, un autre collaborateur d’Infowars.com, Steve Watson, signalait le même cas avec le journaliste du New York Times Andrew Ross Sorkin. Son texte est intéressant, également parce qu’on y trouve un échange entre Greenwald et Sorkin.
Précédemment, il y a eu, dans un autre texte de Nimmo, le cas de la disparition récente et suspecte d’un autre journaliste, Michael Hastings, de Mother Jones, dont l’interview du général McChrystal, commandant en Afghanistan, avait coûté son poste au général (voir le 23 juin 2010). (Article de Nimmo le 22 juin 2013.) Russia Today reprend, le 25 juin 2013, le cas Hastings, à la lumière des observations d’un spécialiste des cyberattaques qui travailla avec l’administration GW Bush, Richard Clarke. Ces observations passent par un site qui ne peut être soupçonné de “dissidence”, HuffingtonPost, une indication du sérieux des conditions suspectes qu’on relève dans le cas de la mort de Hastings. (Le même Russia Today a édité un autre texte sur la mort de Hastings, le 24 juin 2013, où Hastings affirmait que le FBI était à sa poursuite.)
«Richard Clarke, a State Department official-turned-special advisor to several United States presidents, said the early morning auto crash last Tuesday was "consistent with a car cyberattack,” raising new questions about the death of the award-winning journalist. Hastings died last week when his 2013 Mercedes C250 coupe collided with a tree in Los Angeles, California on the morning of June 18. He was reportedly traveling at a high rate of speed and failed to stop at a red light moments before the single-car crash. He was only 33. Speaking to Huffington Post this week, Clarke said that a cyberattack waged at the vehicle could have caused the fatal collision.
»“What has been revealed as a result of some research at universities is that it's relatively easy to hack your way into the control system of a car, and to do such things as cause acceleration when the driver doesn't want acceleration, to throw on the brakes when the driver doesn't want the brakes on, to launch an air bag,” Clarke told The Huffington Post. “You can do some really highly destructive things now, through hacking a car, and it's not that hard.” “So if there were a cyberattack on the car — and I'm not saying there was,” Clarke continued, “I think whoever did it would probably get away with it.”»
Ces cas sont dramatiques et ont un écho à mesure. C’est dire si nous ne prétendrons certainement pas que le cas de dedefensa.org est à mettre sur le même plan de gravité et d’urgence. Il n’empêche qu’il y a une proximité de ligne entre tous ces combattants du système de la communication qui, d’une façon ou d’une autre, et chacun à leur façon, ont choisi le parti de la “dissidence” et de la résistance. C’est pour cette raison que nous nous permettons de passer à notre cas, d’ainsi mettre sur la même ligne de réflexion ces occurrences dramatiques et la situation de dedefensa.org. Nous sommes là, dans ce texte, pour jeter l’alarme sur le sort des journalistes et des dissidents, mais aussi pour tenter d’aider à les faire vivre pour qu’ils puissent poursuivre leur travail qui est aussi une bataille.
Le cas dedefensa.org, par conséquent, maintenant. Depuis le 19 de ce mois, qui est notre rendez-vous mensuel pour relancer décisivement la campagne de donation que nous assurons chaque mois, quinze lecteurs sont intervenus pour nous soutenir. Nous les en remercions et leur disons notre reconnaissance. Nous observons aussi que ce niveau d’intervention correspond à un tiers du niveau habituel de l’intervention de nos lecteurs. (Cette référence, essentiellement pour l’année 2012 car, comme nous l’avons déjà relevé, depuis décembre 2012 il y a une baisse générale et régulière du soutien de nos lecteurs.) Si l’on veut une évaluation plus impressionnante, mais beaucoup plus approximative, tellement plus approximative qu’il faut la tenir plutôt dans l’ordre du symbolique, nous dirions que cela doit faire autour de 0,25%-0,30% de notre lectorat général (le lectorat régulier et le lectorat occasionnel) qui s’est manifesté. Ces chiffres, même s’ils sont très approximatifs, parlent d’eux-mêmes et ils ont quelque chose à dire.
A quatre jours de la fin du mois, nous sommes à €1.165, et le rythme des donations est devenu extrêmement bas (€45 recueillis les 24 et 25 juin). On sait les sommes qui nous sont nécessaires, selon la phrase de citation régulièrement répétée dans notre présentation de la barre de comptage en haut de notre page d’accueil («… les montants de €2.000 et €3.000, qui constituent pour nous les sommes permettant respectivement un fonctionnement minimum des fonctions essentielles du site et un fonctionnement plus aisé de ces fonctions»).
L’exposé de cette situation n’a pas besoin, nous semble-t-il, d’une plaidoirie spécifique. Nous espérons par conséquent qu’elle aura l’effet d’alarmer nos lecteurs et de les pousser à agir dans la mesure de leurs possibilités. S’il est vrai, comme certains nous l’écrivent et nous le disent, que nos lecteurs ont besoin de dedefensa.org, il est évidemment aussi vrai que dedefensa.org a besoin de ses lecteurs.
Mis en ligne le 26 juin 2013 à 05H58
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