Il y a 5 commentaires associés à cet article. Vous pouvez les consulter et réagir à votre tour.
13495 décembre 2011 – Décidément, “Merkozy” est préférable à “Sarkel”, parce que, – prééminences impératives dans l’ordre, – l’ordre alphabétique, la dame avant le monsieur et l’ordre des puissances réduites à leur figuration postmoderniste le commandent. Ce n’est pas pour dramatiser l’affaire dans le sens qu’a fait Arnaud Montebourg, et qu’auraient ou ont fait successivement de Gaulle, Chevènement, Philippe Séguin et Marine Le Pen, – mais plutôt pour la réduire à sa dimension ubuesque que d’ajouter que “Bismarck ricane”. Le grand chancelier, paradoxal unificateur d’un Empire dont il avait grand’peur qu’il prît des allures monstrueuses, – ce qu’il fit effectivement, le Reich en question, – serait au moins satisfait dans ce fait qu’il haïssait les Français, de les voir si complètement bouleversés par les perspectives actuelles.
Pour la situation elle-même, on peut par exemple consulter l’analyse de The Independent du 3 décembre 2011, sur le “plan Merkel” et les difficultés qu’il y aura à concilier l’approche allemande et l’approche française définie par Sarkozy dans son discours de Toulon (pour ce discours, voir par exemple le texte de Marianne2 du 2 décembre 2011, qui nous restitue les nuances diverses et élégamment contradictoires du président-candidat français)… De The Independent :
«Chancellor Angela Merkel insisted yesterday that the euro could only be saved by changes in the EU treaty to impose legally enforceable budget discipline on countries using the single currency.
»Her words, in a landmark speech to the Bundestag, implied exactly the kind of federalist solution, over-riding national sovereignty, which was rejected the day before by President Nicolas Sarkozy. Efforts will be made to resolve the apparent gulf between the two leaders when they meet in Paris on Monday to agree draft treaty changes to place before a critical EU summit in Brussels on Thursday and Friday.»
Le lendemain, le 4 décembre 2011, le même Independent, sans apporter un élément ni un argument de plus, livre une analyse de la situation qu’il résume par son sous-titre («Merkel and Sarkozy close to agreement on major step towards fiscal unity for eurozone»). La conclusion concerne moins les faits que le “climat” et la “perception” : l’Allemagne, et la puissance qu’on lui suppose avoir (malgré la vérité de la chose qui, de temps en temps, se signale à notre attention), font infiniment sérieux, rassurent les marchés, satisfont le Système et constituent enfin une sorte de bouffée d’oxygène appliquée à l’agonisant, qui lui redonne quelques minutes de vigueur, et, par conséquent, ressuscite l’optimisme, peut-être jusqu’aux fêtes de fin d’année, de façon à ce que l’on puisse chanter et danser pour le Nouvel An et saluer cette merveilleuse année 2012… Va pour l’Allemagne !
«Around Europe, there is acceptance of Germany's lead. France's Finance Minister, François Baroin, has talked about a “Franco-German political impulse” to save the euro. He noted Germany's economic successes compare favourably with France's debt difficulties, and said in a radio interview: “Germany is a model that interests us.” Mr Monti has called the German culture of stability one of its “better exports”, and added: “I have always been considered to be the most German among Italian economists.” The incoming Spanish Prime Minister, Mariano Rajoy, is seen as more open to Germany's leadership than the outgoing premier, Jose Luis Rodriguez Zapatero.»
Il y a un certain intérêt historique dans l’accord qui s’ébauche entre les deux principaux pays européens, – qui se fera ou ne se fera pas, mais la première issue paraît infiniment la plus probable à tous parce qu’il est impossible qu’il en soit autrement, et pourtant la même première issue paraît infiniment la plus improbable à presque autant de gens (notamment dans les institutions européennes) tant la tâche est rude jusqu’à paraître impossible, – nous sommes au royaume d’Alice au Pays des Merveilles, lesquelles s’effondrent les unes après les autres… Cet intérêt historique, en acceptant, pour notre raisonnement, l’hypothèse de cette prédominance allemande, il est dans ceci qu’on retrouve effectivement une certaine similitude entre la situation actuelle et la situation “bismarckienne” tournant autour de la guerre de 1870, mais sans en épouser en aucune façon les circonstances qui suivirent ni, bien entendu, les caractères “opérationnels”. Il nous semble intéressant de nous arrêter à cette analogie “autour de la guerre de 1870”, qui est sans aucun doute, à notre sens, le conflit pivot des relations entre les deux pays enfantant la logique de la situation qui se développa ensuite, notamment jusqu’en 1945, puis jusqu’à nous par d’autres voies, et cela dans le cadre de cette “contre-civilisation” que nous avons identifiée à partir de l’ère du “déchaînement de la Matière” qui s’est réalisée entre 1776 et 1825.
[Bien entendu, on peut consulter la description que nous avons faite de cette période dans la partie intitulée “De Iéna à Verdun”, avec sa présentation et le texte intégral lui-même. D’autre part, nous avons jugé intéressant de sortir des archives poussiéreuses de Philippe Grasset des extraits d’un travail qui aurait dû aboutir à un ouvrage publié, et dans les publier ce 5 décembre 2011 dans Ouverture libre ; ces extraits donnent d’une part le climat en France avant cette guerre de 1870, d’autre part ils offrent un portrait de Otto von Bismarck en action durant cette période, à la fois vis-à-vis de la France et vis-à-vis du développement décisif qui affecta la Prusse devenue empire allemand durant cette même période.]
La référence faite à Bismarck par Montebourg, d’ailleurs en passant et plutôt dans un sens d’une image symbolique, est plus substantielle que la simple imagerie et représente en réalité une référence symbolique qui a une véritable valeur politique. Cette remarque est à prendre dans le cadre étroit et nécessairement hors du contexte écrasant et bouleversant de la crise qui dévaste notre “contre-civilisation” aujourd’hui, comme une étonnante leçon de chose sur le fonctionnement cérébral des directions politiques par rapport aux pressions que l’Histoire exerce sur eux, et notamment l’histoire de leurs nations respectives pour Merkozy et Sarkel. On verra ensuite ce qui nous paraît être l’importance réelle de cette duplication d’une autre situation historique, vieille de presque un siècle et demi, sur notre situation actuelle.
Ce qui rapproche les deux époques, c’est la perception d’une rupture décisive. Pour le cadre “autour de 1870”, c’est la perception d’une rupture décisive mettant en place la puissance centrale de l’Allemagne devenant une force qui se nourrit d’elle-même, qui dépasse très largement Bismarck, qui acquiert une autonomie dont les effets dynamiques conduisent à 1914 et au reste. Pour le cadre actuel, c’est tout à fait différent ; si l’on conserve la vision “étroite” évoquée plus haut des relations entre France et Allemagne, la référence peut être temporairement acceptée pour du comptant ; si l’on se tourne vers l’essentiel, qui est le “contexte écrasant et bouleversant de la crise”, l’image est toute autre, sinon contraire… Et la différence entre les deux visions, bien entendu, c’est le rythme des choses, contrôlé, assez lent dans le premier cas, selon le “plan allemand” qui ne rêve que d’assurer une prédominance d’une façon ordonné et discipliné, en prenant son temps ; formidablement rapide, dévastateur, comptable de forces supérieures et incontrôlées répondant à la contraction du temps et à l’accélération de l’Histoire, dans le second cas.
Ce qui conduisit à la guerre de 1870 est, d’une part, une volonté têtue obstinée, et particulièrement retorse d’un homme (Otto von Bismarck), dont les ambitions supposées sembleraient à la lumière de ce qui suivit comme formidablement ambitieuses (le pangermanisme de la fin du siècle et l’affirmation de l’Allemagne comme moteur de la puissance du centre du monde), mais dont ces mêmes ambitions réelles apparaissent en fait comme singulièrement étroites et réduites à la recherche d’une sécurité assurée et stable d’un coup réussi (l’unification allemande sous inspiration prussienne, et nullement le pangermanisme qui se révéla être la force qui eut raison de Bismarck). D’autre part, la part de responsabilité française se place dans la période des années 1860, à partir de 1866 (la victoire de Sadowa), et l’enthousiasme des élites françaises pour une Prusse conquérante et saluée comme l’avant-garde du progressisme née de 1848, quasiment comme une sorte d’enfant illégitime mais bien conformé des Lumières…
Notre vision différente (dans le “contexte écrasant et bouleversant de la crise” dont les prémisses existaient dès cette époque), c’est que l’Allemagne en devenir, à partir du Iéna de 1806, était devenue le premier véhicule de cette force immense née du “déchaînement de la Matière”, qu’elle exprimera de façon encore plus absolue en 1914 qu’en 1939, et qui perdra cette représentation définitivement en 1941 lorsque les USA prendront le relais, prise déjà nettement préparée en 1918-1919.
Ce qui se passe aujourd’hui, du côté allemand, c’est bien une sorte de tentative d'un retour vers la conquête de cette force puissante de la modernité, cette fois exprimée en des termes tout à fait différent de ce qu’ils étaient en 1890 (départ de Bismarck vaincu par le pangermanisme) et en 1914, complètement hors de l’option militaire, complètement affirmée dans les champs financier et monétaire selon l’évolution du Système. Face à cela, la France n’a pas abdiqué, non, elle est simplement inexistante en tant que telle et déploie dans une sorte d’ivresse dont elle a seule le secret le côté le plus vain, le plus sombre, le plus bas de cette nation exceptionnelle qui sait avoir des vices à mesure inverse de la hauteur très grandes des vertus qu’elle montre dans les temps où elle se retrouve. Elle se réjouit du triomphe allemand et l’épouse avec enthousiasme, comme faisaient les salons parisiens, avec les BHL de l’époque, en 1866-1867 à propos de Sadowa. Elle fait tout cela en s’imaginant plus que jamais être la France, mère des arts et des lettres, de l’humanisme et des droits de l’homme, et inspiratrice incontestable d’une création humaine considérable qui se nomme, – dans ce cas, tant les cas sont nombreux, – “Europe”… Elle est conforme à ce que proclame Victor Hugo en 1867, à l’occasion de l’Exposition Universelle, un an après Sadowa et trois ans avant Sedan.
«Au vingtième siècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette nation sera grande, ce qui ne l'empêchera pas d'être libre. Elle sera illustre, riche, pensante, pacifique, cordiale au reste de l'humanité. Elle aura la gravité douce d'une aînée. Elle s'étonnera de la gloire des projectiles coniques, et elle aura quelque peine à faire la différence entre un général d'armée et un boucher ; le pourpre de l'un ne lui semblera pas très distincte du rouge de l'autre. Une bataille entre Italiens et Allemands, entre Anglais et Russes, entre Prussiens et Français, lui apparaîtra comme nous apparaît une bataille entre Picards et Bourguignons. […]
» Cette nation aura pour capitale Paris, et ne s'appellera point la France ; elle s'appellera l'Europe.
»Elle s'appellera l'Europe au vingtième siècle, et, aux siècles suivants, plus transfigurée encore, elle s'appellera l'Humanité.
»L'Humanité, nation définitive, est dès à présent entrevue par les penseurs, ces contemplateurs des pénombres ; mais ce à quoi assiste le dix-neuvième siècle, c'est à la formation de l'Europe. […]
»L'Europe, une, y germe. Un peuple, qui sera la France sublimée, est en train d'éclore. L'ovaire du profond du progrès fécondé porte, sous cette forme dès à présent distincte, palpite dans l'Europe actuelle comme l'être ailé dans la larve reptile. Au prochain siècle, elle déploiera ses deux ailes, faites, l'une de liberté, l'autre de volonté.»
Laissons là nos évocations et revenons à notre temps qui n’attend pas. Ce qui se fait en Europe en ce moment, c’est pour gagner du temps (par rapport à la crise, pardi), – et le problème avec l’Allemand c’est qu’il s’agit nécessairement d’un temps long, parce que méthodique, discipliné, bien rangé et bien en ordre. («The timetable that Ms Merkel has in mind for putting such a plan into rigorous action seems lengthy. “The German government has made it clear that the European crisis will not be solved in one fell swoop,” she said on Friday. “It's a process, and this process will take years.”»)… Ainsi est toujours l’Allemand(e) avant que, brusquement, un rêve fou le prenne et l’emporte (le pangermanisme, pour l’analogie évoquée). Le problème est qu’à cet égard, l’Allemand, toujours méthodique et bien rangé, n’a pas compris ni senti le rythme, l’ampleur, la puissance, et la multiplicité universelle et interdisciplinaire de la crise centrale de l’effondrement qui nous emporte tous. Il n’a pas compris que la sauvegarde de l’euro selon ses propres conceptions bien entendu, sauvegarde au moins pour quelques semaines, ne mènerait évidemment pas, s’il se faisait, à la résolution de la crise parce que la crise de l’euro n’est qu’un des multiples avatars de la crise générale de l’effondrement qui a tant d’autres cordes à son arc que son seul embarras est celui du choix.
Alors, et dans le sens de notre raisonnement, cet événement formidable de l’Europe new age lancée sur ses rails avec des aménagements de traité qui seraient ficelés à la hâte dans les jours qui viennent, si on y parvient, retrouve ses dimensions dérisoires. Il s’agit d’une riposte du Système aux abois, mais cette riposte est nécessairement en forme d’autodestruction parce qu’elle oppose à un courant dissolvant une architecture dont le caractère principal est lui-même d’une extrême capacité dissolvante.
L’un des arguments, opposant éventuellement Français et Allemands, – et encore, qui peut parler d’opposition entre de tels acteurs, comme s’ils savaient où ils vont et le texte de leurs rôles ? – est celui de la souveraineté, ou éventuellement du transfert de souveraineté des nations aux organisations supranationales européennes. L’argument de Sarko, à Toulon, selon lequel l’extension des pouvoirs européens entraîne l’extension de la souveraineté pour tous est confondant d’absurdité et de bassesse intellectuelle, au point qu’il vaut à peine la peine d’argumenter. Qui ne comprend que la souveraineté est une valeur qualitative totalement étrangère à l’aspect quantitatif, ne comprend rien au concept fondamental de souveraineté (et, dans la foulée, les concepts d’identité et de légitimité) ; et le quidam qui est dans ce cas devrait alors sacrifier à une lecture attentive de Talleyrand, nous montrant que la restauration de la souveraineté française passe par l’abandon des conquêtes napoléoniennes, ou auprès de De Gaulle dont la même restauration de la souveraineté passe notamment par l’abandon de l’empire colonial. Guglielmo Ferrero, grand admirateur du diplomate-philosophe Talleyrand définissant la souveraineté, est l’un des seuls historiens, le seul à notre connaissance, à avoir soutenu la thèse que le déclin et la chute de l’empire romain était due essentiellement à l’effritement et à la dissolution de la légitimité du pouvoir romain au travers de ses troubles intestins, de ses formules de plus en plus incertaines dès la fin de la République, et également de l’extension considérable des territoires sous son contrôle. Souveraineté, légitimité, toujours ces principes fondamentaux dont nous ne savons plus rien aujourd’hui ; dont la définition se conjugue selon des données qualitatives et jamais quantitatives ; dont les caractères mêmes sont ennemis de la force, de la coercition, de la conquête, de la puissance, tout cela comme dynamique de contrainte du reste, – cette contrainte elle-même étant l’antithèse des principes en question, et les détruisant par conséquent pour les autres comme pour ceux qui utilisent la puissance dans ce sens.
En réalité, l’évolution éventuellement allemande vers une supranationalité ne ferait que dissoudre un peu plus le principe de souveraineté, ou ce qu’il en reste, en tant que tel. Il serait transmis, ce principe, à des organismes sans aucune légitimité, qui n’ont aucune capacité d’assumer et d’activer une telle valeur qualitative, et en seraient donc eux-mêmes détruits d’une façon encore plus définitive par des processus réduits à des pratiques juridico-policières avec des juges illégitimes et une police inexistante. (Si l’Europe institutionnelle a paru disposer de pouvoirs par rapport aux nations qui forment l’Europe, et souvent des pouvoirs de nuisance, c’est essentiellement parce qu’elles ne disposent d’aucune légitimité, même simplement formelle. Elles sont donc totalement irresponsables du point de vue politique, et de ce fait, intouchables. Le processus a été rendu possible par l’active complicité des directions politiques nationales, parce que ce processus les arrange fort bien en permettant des mesures que ces directions veulent appliquer mais ne peuvent prendre à leur compte pour des raisons électorales, et dont elles chargent ces mêmes institutions irresponsables.)
La même chose pourrait être dite de l’Allemagne elle-même, qui n’a jamais récupéré, depuis 1945, une souveraineté par ailleurs profondément douteuse sinon faussaire, héritée de Bismarck et du premier Reich. (La même chose, – suite, – pourrait être dite des autres directions politiques nationales qui poursuivent cette sorte d’entreprise qu’est le labyrinthe européen exploré sous la contrainte du Système et de sa crise, qui n’ont elles-mêmes plus aucune légitimité, soit par absence originelle, soit par perte accélérée au long de la crise en cours.) L’orientation de toute cette aventure en cours n’est autre que la dissolution définitive des restes de tous ces principes qui assurent seuls l’autorité ; cette dissolution se traduira, par contrecoup des folles mesures imposées, par l’incivilité galopante, la révolte populaire déjà en marche, éventuellement rejointe au bout d’un certain temps (très rapide), et selon un nouveau calcul de leurs intérêts sordides, par des pouvoirs locaux, régionaux ou éventuellement nationaux, entrant en sécession d’un pouvoir central sans la moindre légitimité.
A ce point, l’aventure européenne nous fera progresser très vite sur la compréhension de l’“opérationnalité” de la crise générale de l’effondrement, en même temps bien sûr que son accélération supplémentaire. L’essence même de cette crise se trouve dans la dissolution des principes structurants que sont la souveraineté, l’identité et la légitimité. A côté de cela, et malgré le chaos qu’on nous promet en cas d’absence de l’accusé, la crise de l’euro est un amuse-gueule qui a l’avantage de cantonner les conseillers des ministres sur un territoire qui ne leur semble pas inconnu. L’essence de la crise, c’est la dissolution de l’essence des valeurs qui ont constitué la résistance contre le Système et la cible du Système. Le paradoxe est que leur dissolution laisse le Système sans instrument pour remplace ceux qu’il est imprudemment, mais inéluctablement, en train de détruire.
…En réalité, nous soupçonnons Otto von Bismarck de ricaner, de là où il se trouve, de voir ce que ses prétendus héritiers prétendent faire en matinère d’imitation de lui-même, alors qu’il se jugeait lui-même inimitable et irremplaçable. Si Merkozy est une Bismarck de notre temps, c’en est nécessairement la caricature, alors que Bismarck lui-même n’était qu’une copie assez pâle de ce que l’Histoire officielle a fait de lui. Quant à Sarko, parlons d’autre chose…
Forum — Charger les commentaires