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7603Ce que nous nommons “politique-Système” est un concept qui représente ce qu’on désignerait comme “la politique générale du Système”. Il s’agit d’un phénomène où n’entrent plus en considération les diverses références qu’on a l’habitude de citer, ni les spécificités d’une politique nationale, ou d’une politique d’alliance, de zone, etc., – c’est-à-dire les perceptions et les conceptions, les intérêts et les recherches d’équilibre à ce niveau historique, caractérisant des politiques spécifiques. En général, ces “politiques spécifiques” (nationales, etc.) se réfèrent à des principes qui permettent d’établir des références hautes, sur lesquelles peuvent se rencontrer les différents acteurs et partenaires, avec leurs différentes “politiques spécifiques” pouvant trouver justement une communauté de références dans ces principes. Ces politiques tendent à être structurantes dès lors qu’elles se construisent ou se développent selon des principes, qui forment des structures évidentes et vertueuses. (Bien entendu, nous offrons dans ce cas des définitions complètes et sans restriction ni manquement, idéales si l’on veut. Il est entendu qu’une très forte dégradation a eu lieu à cet égard, essentiellement ces dernières décennies ou même dans le ou les dernier[s] siècle[s], essentiellement dans le domaine des principes, perdus et abandonnés, ou bien déformés et pourvus d’une essence trompeuse [d’une pseudo-essence].)
La “politique-Système” rompt décisivement et sans retour avec tout cela. Elle opérationnalise, dans une “politique” qui devrait être ainsi définie par inversion comme une “antipolitique”, l’absolutisme et le totalitarisme du Système, son homogénéité qui s’obtient par la décomposition des parties qu’il absorbe, notamment la décomposition identitaire. Cette “politique-Système“ est déstructurante pour celui qui s’y inscrit, de même que la “politique-Système” elle-même est déstructurante pour les objectifs qu’elle poursuit selon une course mécanique et aveugle, puisqu’elle voit l’ennemi dans tout ce qui est structure, et, au-delà, dans tout ce qui est principe, et qu’elle ne voit par conséquent comme objectif de destruction dans l’ennemi que la structure et le principe. Par conséquent, la “politique-Système” ne répond, selon nous, à aucun des critères d’efficacité habituels pour une politique, elle diffère totalement dans ses buts et ses objectifs. Elle est incompréhensible selon notre logique historique habituelle, celle qui a marqué toutes les grandes politiques classiques dans l’histoire, aussi bien les politiques déséquilibrées de conquête que les politiques sages d’équilibre.
La “politique-Système” possède sa logique propre, qui est la logique spécifique du Système. Il s’agit d’une logique déstructurante, qui recherche la dynamique déstructuration-dissolution de tout ce qui diffère du Système, c’est-à-dire la déstructuration-dissolution absolue puisque le Système devrait être, dans l’absolu de sa logique, déstructuration-dissolution lui-même, et de lui-même. La question est en effet de savoir s’il peut y parvenir, s’il ne va pas se détruire (dissolution) lui-même en évoluant vers la déstructuration-dissolution, selon sa logique absolue renvoyant à cette situation. Si la réponse est négative, et sans doute puisque la réponse est négative, comme on en fait l’hypothèse, alors on retrouve la dynamique surpuissance-autodestruction. Il est, effectivement, extrêmement possible, sinon tout à fait probable, que cette réponse soit négative, par le fait même de l’opérationnalité de la “politique-Système” : au plus la “politique-Système” provoque la déstructuration-dissolution, au plus elle se déstructure et se dissout elle-même selon sa logique, au plus elle perd la capacité de provoquer des effets, jusqu’à un point de basculement, ou d’inversion vertueuse, où sa propre déstructuration-dissolution prend le pas sur la déstructuration-dissolution qu’elle provoque. (Nous avons envisagé la possibilité qu’un tel point pourrait avoir été atteint, – sans que cela établisse une situation définitive car le processus de basculement peut être progressif, – lors de l’affaire de Benghazi du 11 septembre 2012, et nous avons proposé de nommer ce point “point Oméga inverti” [voir le 12 novembre 2012].).
(Bien entendu, il doit être entendu que la politique-Système telle que nous l’observons, notamment comme ci-dessous dans son évolution récente, apparaît comme l’étape ultime de nombreux déclins de la politique depuis le “déchaînement de la Matière”. Tout cela doit être nécessairement inscrit dans une continuité.)
C’est en 2009 que nous avons pour la première fois identifié, d’une façon générique et conceptuelle, une politique générale (ou “politique générale de sécurité”, intégrant aspects intérieurs et aspects extérieurs), qui deviendrait la politique-Système dans notre rangement conceptuel. Bien entendu, la politique-Système dans sa phase finale, en tant que telle, était déjà en cours de constitution à cette époque, même si nous la prîmes d’abord comme désignation de la politique spécifique de l’administration GW Bush, c’est-à-dire d’un système de l’américanisme dans sa fraction la plus activiste. (Il faut du temps pour conceptualiser un phénomène en pleine activité.) On sait que cette politique était désignée par celui qui la détailla assez précisément, le premier selon notre identification, comme la “politique de l’idéologie et de l’instinct”. L’inspirateur est donc l’expert américaniste Harlan K. Ullman, et notre texte qui s’y réfère en explorant les premiers aspects de cette “politique de l’idéologie et de l’instinct” date du 29 mai 2009. Effectivement, Harlan K. Ullman décrivait cette politique comme celle de G.W. Bush et de son administration, c’est-dire valable depuis le 11 septembre 2001, et il la décrivait implicitement comme une politique de destruction. (Mais la référence s’arrête là : Ullman définit cette “politique de l’idéologie et de l’instinct” comme une catégorie, même extrême, de la politique normale. Il n’évoque à aucun moment la possibilité de ce que nous nommons “politique-Système”. Il ne désigne aucun des caractères spécifiques essentiels, tels que déstructuration et dissolution. Sa pensée reste complètement infra-Système, c’est-à-dire sous la domination du Système qui a comme intérêt primordial de ne pas être identifié en tant que tel, idem pour sa politique-Système.)
Dans l’article référencé, Ullman se demandait si Obama allait suivre la même politique que celle de Bush, en espérant malgré tout qu’il ne le ferait pas, en prévoyant malheureusement qu’il le ferait … Ullman ne se trompait nullement. Au contraire, Obama a renforcé, diversifié, accéléré cette “politique de l’idéologie et de l’instinct”, d’une façon assez curieuse ou très révélatrice, en l’alignant sur la forme essentielle de l’opérationnalité de cette politique, ou, si l’on veut, son absence de forme (sa “forme informe”). Il a réduit ses structures les plus classiques et les plus fermes (celles des guerres de grande envergure, comme l’Irak, celle des stratégies allant avec) au profit d’une action complètement déstructurée d’interventions diverses plus légères, dissimulées et illégales, d’actions aériennes de drones sans pilote et beaucoup plus anonymes, et tout aussi illégales, d’actions relevant de la piraterie totalement étrangères aux lois et conventions internationales, de généralisation de la cyberguerre dont il est assuré que nul ne peut la maîtriser et qu’elle ouvre des vulnérabilités considérables d’entités importantes (comme les USA eux-mêmes) à des forces insaisissables de poids négligeables (comme des hackers anonymes) ; passant ainsi de ce qui est identifiable et compréhensible à quelque chose de plus en plus insaisissable jusqu’à l’incapacité de la compréhension, à une politique et une tactique en voie de dissolution elles-mêmes par le fait de leur forme de plus en plus dissoute, et aussi, par le fait de la compréhension d’elle-même par elle-même (par ceux qui la font) de moins en moins évidente, jusqu’à l’incompréhension complète. Le 16 février 2012, nous analysions un nouveau texte (du 15 janvier 2012) où le même Ullman rendait son verdict tout en restant complètement, dans ses considérations, dans cette zone intra-Système et infra-métahistorique où l’on n’a aucune possibilité de s’approcher de la spécificité du phénomène. Nous écrivions alors :
«A cette époque (mai 2009), Ullman se demandait, avec la suggestion d’une réponse négative, si Obama, [...] allait réussir à se débarrasser de ce fardeau de la “politique de l’idéologie et de l’instinct”, destructrice, déstructurante et dissolvante, héritée de l’ère GW Bush. Aujourd’hui, il confirme cette intuition négative, et au centuple si c’est possible, avec le titre expressif de son article du 15 février 2012 sur UPI : “BHO equals W on steroids!”…»
Cette évolution entre deux politiques qui ne sont que des parties du processus de l’établissement de la politique finale (la politique-Système) conduit à établir une situation sans précédent par rapport à ce qui est généralement entendue pour être une politique. Cette approche, encore historique jusqu’au moment où nous passons au domaine métahistorique, peut être rappelée par quelques citations de notre article du 31 octobre 2012. Il s’agit de l’approfondissement de la définition de la politique-Système que nous avons présentée au début de ce texte, avant de passer à une analyse hypothétique de ce que représente cette politique dans la situation générale, laquelle a évolué du domaine historique simple au domaine métahistorique.
«Par rapport à ce qui a précédé (“politique de l’idéologie et de l’instinct”) et qui était perçu comme pouvant après tout disposer encore d’un but et d’une ambition compréhensibles, la “politique-Système de l’idéologie et de l’instinct” a complètement renversé l’ordre du rangement. L’idéologie et l’instinct ne sont plus des forces qui déterminent les buts et les ambitions, – si elles l’ont jamais été vraiment, ce qui est ouvert au doute, – mais des outils au service d’une force essentielle, et désormais exclusive, que nous nommons “politique-Système”. Cette “politique-Système” se développe dans la plus complète indifférence des possibilités et des moyens, des intérêts, de l’équilibre des situations intérieures de ceux qui l’activent aveuglément et sous la pression du Système, c’est-à-dire les directions politiques des différents pays et acteurs impliqués, en général du bloc BAO.
»Cette indifférence de la “politique-Système” pour le reste a permis une évolution dans la position des différents facteurs évoqués (possibilités, moyens, intérêts, équilibre des situations intérieures des pays et acteurs impliqués), par rapport à cette “politique-Système”. La “beauté” (?) de la situation actuelle, dans le chef de la démonstration impérative qu’elle nous offre au travers de la situation peu ordinaire où nous nous trouvons d’une surpuissance en constante activité avec le résultat de perdre avec régularité les atouts dont elle dispose, tient en ceci que l’évolution des circonstances, notamment les crises intérieures, a fait que ces possibilités, ces moyens, ces intérêts, cet équilibre des situations intérieures sont devenus complètement contradictoires de la “politique-Système” telle qu’elle se développe et, par conséquent, absolument saccagés par elle. […]
»La “politique-Système” (la “politique-Système de l’idéologie et de l’instinct”) ne peut mieux se définir que comme un piège qui s’est refermé sur les pays du bloc BAO, unis dans un ensemble corseté de perceptions et de conceptions elles-mêmes étroitement tenues ensemble pour ne recevoir qu’une seule sorte de communication. Tous les pays du bloc BAO sont peu ou prou touchés par cette “politique-Système”, et non pas contraints d’y participer. Dans le chef de chaque direction politique, il y a comme une incapacité et une impuissance, à la mesure d’une pathologie de la psychologie, à vouloir envisager autre chose que d’y participer alors que les enseignements bien compris, les jugements équilibrés et les chiffres, autant que l’intuition quand il y en a, disent qu’il s’agit d’une politique catastrophique à la fois pour le pays et l’ensemble des pays. (Lorsque nous disons “incapable de vouloir…”, nous parlons bien de volonté, dépendant de la perception et de la psychologie, et du jugement. Nous évoquions récemment le cas démonstratif des USA, au travers des propos du philosophe-Stratfor George Friedman faisant équipe désormais avec Joseph de Maistre [voir notre texte du 15 octobre 2012].
»On connaît certaines des forces spécifiques qui entrent dans la constitution de cette force générale de la “politique-Système”: les bureaucraties, le système du technologisme avec les pressions des divers groupes producteurs et utilisateurs de technologies, notamment d’armement et associés, le système de la communication, avec les groupes de pression idéologique qui gravitent autour, les groupes de démonstration jusque dans la presse-Système et le show-business (bouffons type-BHL) qui réverbèrent ces “opinions”, etc. Mais en détaillant cela, nous ne faisons que détailler une mécanique, car toutes ces forces constitutives sont mécaniques, sans rien comprendre à ce qu’elles font, ni pourquoi elles le font, et dépendant dans leur flux d’une fatalité mécanique.»
D’un point de vue opérationnel, on dira que cette politique-Système se manifeste sous la forme d’une politique expansionniste et maximaliste, qui a perdu tout sens de son expansionnisme et qui n’est plus animée que par son maximalisme (sa surpuissance). Les effets de ce maximalisme se manifestent sous la forme exclusive de la déstructuration et de la dissolution. Aucune attention n’est portée à la situation intérieure des différents acteurs (des différents pays) participant à cette politique (en général les pays du bloc BAO), qui deviennent de plus en plus des figurants passifs, sans volonté et sans autre attitude qu’agréer à la poussée de la politique-Système. Cette occurrence est d’autant plus grave que ces acteurs-figurants (les pays impliqués) ont tous des situations intérieures catastrophique dans la situation générale depuis l’automne 2008.
Si l’on veut schématiser cette politique-Système, nous dirions que c’est une flèche (figurant l’aspect expansionniste) qui a perdu tout sens tout en conservant sa dynamique exprimée graphiquement par sa pointe. La flèche, avec sa pointe au bout d’un fût normalement droit, et dirigée vers un but précis, – éventuellement la phase figurée par la première “politique de l’idéologie et de l’instinct” de GW Bush, de 2001 à 2007, – a donc changé de forme et s’est déformée (ou reformée, c’est selon) dans le chef de son fût, en une spirale, un tourbillon permanent, qui devient de plus en plus un trou noir en passant de la surpuissance à l’autodestruction, – la phase à partir de 2008, où la politique-Système a dispersé violemment toutes ses attaches identitaires en se détachant, à notre sens décisivement, du seul support américaniste et en s’élargissant aux pays du bloc BAO qui forment la substance du Système. La pointe de la flèche constitue la dynamique initiale de la surpuissance expansionniste, mais sa forme (son fût) puis sa trajectoire changées en un chaos tourbillonnant l’entraînent irrésistiblement vers son autodestruction.
Bien entendu, cette chose ne répond en rien, dans sa substance fondamentale, à une véritable politique. Elle est une réplique politique du phénomène qui guide notre réflexion, qui est le “déchaînement de la Matière”, à la jointure des XVIIIème et XIXème siècles, qui s’est opérationnalisée en un Système ; lequel Système produit effectivement, dans sa phase finale, cette politique-Système supplantant tout le reste en une débauche de surpuissance. Cette surpuissance est telle qu’elle paralyse les acteurs-figurants de la politique-Système et leur interdit la moindre réflexion sur l’action en cours (voir la paralysie totale de l’intelligence analytique des dirigeants politiques du bloc BAO dans la crise syrienne où ils sont engagés dans le flux de la politique-Système). Pour cette raison, nous disions plus haut que la politique-Système est incompréhensible selon les normes politiques ; elle constitue la représentation opérationnelle d’une force étrangère à l’arène politique et au cadre historique, un faux-nez pour pouvoir figurer dans cette arène mais sans s’expliquer, ni de sa présence, ni de ses buts. (D’ailleurs qui, parmi les acteurs-figurants historiques habituels, – les directions politiques du bloc BAO, – songerait à l’interroger ? Comme on l’a vu, ils sont intellectuellement paralysés et, d’une certaine façon, fascinés par le phénomène.)
Pour appréhender la politique-Système, il faut donc quitter le cadre historique normal et accepter une approche métahistorique qui, seule, fournit la clef de la compréhension de la substance et du rôle de la politique-Système. Il s’agit du développement d’une force dont les effets ne se situent plus dans les conditions historiques normales, – domaine où cette force sème le chaos indistinct, frappant aussi bien les structures qu’elle agresse que celles des figurants (les pays) qui participent à sa course, que les siennes propres,– domaine où elle est effectivement incompréhensible. (La tromperie de cette activité réside également dans le fait que la destruction des structures des propres composants de la politique-Système se fait indirectement, – comme, par exemple, les déstructurations institutionnelles et sociales dues aux effets des guerres-Système aux USA, ou les conséquences budgétaires, etc., – alors que les destructions, de type déstructuration-dissolution, des entités agressées se font de façon plus classique. Cela permet de faire subsister l’illusion, chez les sapiens qui continuent à la servir, que cette politique-Système est de nature historique et a des buts et des objectifs à mesure.)
La politique-Système ne peut être comprise par conséquent que par rapport au Système dans la mesure extrêmement stricte et précise où l’on envisage celui-ci comme la création du “déchaînement de la Matière”, pour sa propre opérationnalité. On se trouve alors devant un projet, cette politique-Système, dont le but se confond avec ce “déchaînement”, et qui se traduit par la recherche d’une entropisation du monde, c’est-à-dire la destruction de toutes les structures de façon à permettre l’accélération de la dissolution jusqu’à l’état d’entropisation. En toute logique, la politique-Système qui est aujourd’hui en pleine opérationnalisation explosive doit suivre le destin du Système lui-même, c’est-à-dire avec cette opérationnalisation atteignant l’extrême de sa superpuissance et, en même temps, se transmutant dans une dynamique d’autodestruction. Les signes événementiels de ce destin sont extrêmement nombreux, et on en retrouve nombre de référence sur le site dedefensa.org. Le processus d’autodestruction affecte le bloc BAO sur une vaste échelle, et notamment les USA ; on notera, pour la période immédiatement présente où cette article du Glossaire.dde est rédigée, les phénomènes de l’affaire Petraeus, de l’effondrement probable du prestige de l’armée des États-Unis, de la poussée sécessionniste qui accompagne, de manière complètement inattendue, la réélection du président Obama.
Il est évident que la politique-Système n’est pas une catégorie politique mais un phénomène qui prend l’apparence de la politique, pour mieux réaliser une fonction qui est essentiellement la négation de toute politique équilibrée, notamment de toute politique souhaitable parce qu’appuyée sur des références principielles. La politique-Système est le visage politique et opérationnel de l’action ultime du Système, dans sa phase finale surpuissance-autodestruction. C’est par conséquent un phénomène daté, limité dans le temps, affecté à une mission précise.
Mais nous parlons là d’un facteur métahistorique intervenant sur la scène historique courante, – pour ceux qui croient encore à l’existence d’un tel phénomène (“scène historique courante”) d’ores est déjà en voie de pulvérisation par dissolution. Il doit fermement être entendu, par conséquent, que cette description et cette définition concernent exclusivement une hypothèse fondamentale, que nous faisons, qui s’appuie sur notre conviction et sur ce que nous estimons être le fruit d’une intuition haute. Pour autant, cette précision n’est en aucune façon une restriction objective par rapport à l’élément spatio-temporel historique, ou perçu du seul point de vue historique. En effet, nous jugeons que, dans cette époque telle qu’elle s’est imposée depuis 1989-1991 et surtout depuis 2001, telle qu’elle a accéléré depuis 2008 en une formidable contraction du Temps qui fait qu’on peut parler d’une “époque” pour quelques années de durée, la vérité et même la réalité ont complètement disparu du domaine historique, de ce qui pouvait être présenté auparavant comme l’évidence d’une sorte d’objectivité du monde. Il n’existe plus aucune objectivité dans le cadre que nous trace le Système. Cela ne signifie en aucunez façon que l’objectivité n’existe pas (plus), mais plus évidemment qu’il faut aller la chercher ailleurs, hors du cadre historique conventionnel qui est pour l'instant sous l'empire totalitaire du Système, dans la métahistoire et dans la référence du Principe. C'est là que notre hypothèse trouve, si c'est le cas, sa source, sa cohérence, sa cohésion, sa force par définition principielle.
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