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1046Le vert de l'espérance est aujourd’hui la couleur au centre du débat sur la crise, – avec les “green shoots” de la reprise ou du printemps c’est selon. L’on a donc la surprise de découvrir que le vieux sage de la Federal Reserve, Alan Greenspan, s’oppose au mouvement général d’auto-satisfaction de ses congénères. On dit que Greenspan a été extrêmement choqué par cette crise, d’une façon personnelle, dans la mesure où elle met en question toutes ses croyances, toutes ses convictions, toute sa politique également; dans la mesure où, selon son propre aveu, il n’y a rien compris et, peut-être bien, n'y comprend toujours rien.
Quoi qu’il en soit de la compréhension de la chose, il a repris du service et décidé d’à nouveau donner des consultations sur l’avenir du monde. Bloomberg.News signale, le 21 mai 2009, son intervention à un séminaire du Bipartisan Policy Center, face à des parlementaires de la Chambre des Représentants. Greenspan a décidé de prendre le taureau par les cornes en montrant un visage décidément beaucoup plus sceptique, voire pessimiste. Il a implicitement mis en cause les “stress tests” effectués par le département du trésor et les déclarations apaisantes diverses sur l’état des grands établissements financiers US. Son jugement est que la situation reste extrêmement précaire, que l'état des établissements financiers est très préoccupant, que la crise immobilière est encore en plein développement et représente une menace extrêmement préoccupante: «We’re on the edge and if this thing doesn’t get resolved quickly I’m worried.»
Quelques extraits du rapport de Bloomberg.News:
«Former Federal Reserve Chairman Alan Greenspan signaled that the financial crisis has yet to end even as borrowing costs tumble, warning that U.S. banks must raise “large” amounts of money.
»“There is still a very large unfunded capital requirement in the commercial banking system in the United States and that’s got to be funded,” Greenspan said in an interview yesterday in Washington. He also said that “until the price of homes flattens out we still have a very serious potential mortgage crisis.”
»Greenspan’s comments suggest he sees a bigger capital shortfall in the banking system than reflected in regulators’ stress tests on the 19 biggest U.S. lenders. Treasury Secretary Timothy Geithner told lawmakers yesterday that banks have issued more than $56 billion in new stock or debt since the tests found 10 firms needed to raise about $75 billion.
»A lack of capital at banks may inhibit lending to consumers and businesses, tempering any economic recovery. The former Fed chief, who left the central bank in 2006, said that the continued slump in home prices is putting at risk millions of borrowers. “We’re on the edge and if this thing doesn’t get resolved quickly I’m worried,” he said before a meeting with House of Representatives members on financial regulation that was organized by the Washington-based Bipartisan Policy Center.»
Mis en ligne le 22 mai 2009 à 06H50