L’effondrement de la presse-Système

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L’effondrement de la presse-Système

Le caractère psychologique de la confiance est essentiel dans la pratique du système de la communication, et notamment de l’information. Elle détermine le crédit qu’on accorde à l’information, dans une attitude fondamentale, comme l’on dit d’un axiome ; il s’agit d’un crédit non pas soumis à une vérification permanente mais embrassant ce qu’on estime être des qualités fondamentales fondant la valeur substantielle de la chose.

Le constat qu’on peut faire de la confiance du public dans la presse-Système est celui de l’érosion, de la dissolution, jusqu’à rendre un verdict d’effondrement sur une période significative ; il s’agit du cas US, qui est celui de ce que nous avons nommé “l’empire de la communication” : de 72% de confiance du public comme valeur moyenne dans les années 1970, lorsque la presse (le “quatrième pouvoir”) restait aux USA le seul pouvoir institutionnel constituant une référence ferme pour le citoyen, aux risques et périls de ce citoyen, on est passé au chiffre de 40% cette année (Gallup, le 21 septembre 2012), – certes, le chiffre le plus bas enregistré dans une courbe en baisse constante depuis ces 72%. On peut ainsi dire qu’en quarante ans, en silence, par le seul réflexe de la psychologie et du choix qu’elle détermine, le public US a arraché le masque de la presse-Système qui, dans ce pays, jouissait d’une réputation de probité et de compétence inégalée. (Nous disons bien “arracher le masque” car, dès l’origine des USA, la presse est bien la “presse-Système”, dont la Mission non-écrite, – de l’ordre du spirituel, mais du spirituel faussaire, – est la promotion constante du système de l’américanisme. Le masque a tenu grâce aux qualités d’opérationnalité de ses promoteurs et de ses acteurs ; ces qualités se sont dissoutes depuis.)

Gallup apprécie de cette façon les résultats de son enquête, ce 21 septembre 2012. (Il faut noter que ce chiffre de 40% de confiance est déterminé durant une année d’élection présidentielle, une occurrence où, en général, l’accès aux médias est plus recherché qu’en temps ordinaire.)

«Americans are clearly down on the news media this election year, with a record-high six in 10 expressing little or no trust in the mass media's ability to report the news fully, accurately, and fairly. This likely reflects the continuation of the trend seen in recent years, combined with the increased negativity toward the media that election years tend to bring. This is particularly consequential at a time when Americans need to rely on the media to learn about the platforms and perspectives of the two candidates vying to lead the country for the next four years.

»The lower level of interest in news about national politics during this election year may also reflect the level of interest in the presidential election specifically. This survey was conducted immediately after the conclusion of both political conventions and thus may indicate the level of attention paid to those events in particular. Since this survey was conducted, Democrats' enthusiasm about voting has swelled nationally and in swing states.

»On a broad level, Americans' high level of distrust in the media poses a challenge to democracy and to creating a fully engaged citizenry. Media sources must clearly do more to earn the trust of Americans, the majority of whom see the media as biased one way or the other. At the same time, there is an opportunity for others outside the “mass media” to serve as information sources that Americans do trust.»

La responsabilité des pratiques et du comportement des médias-Système eux-mêmes dans cette évolution est considérable. Il s’agit là, non de conditions économiques ou sociologiques, mais de comportements de type politique et de type psychologique, par la mise en évidence d’un asservissement sans précédent de la presse-Système au Système, notamment aux narrative des directions politiques. Les exemples sont nombreux et des informations sur les comportements de type systématique des journalistes de cette presse-Système sont disponibles très aisément, en sources ouvertes et le plus souvent irréfutables. En effet, les médias-Système eux-mêmes, parcourus de querelles internes, de concurrences, soumises à un malaise existentiel, placés souvent dans des positions et des occurrences contradictoires, publient également et épisodiquement des informations dans ce sens. J.D. Heyes, de Natural News (le 26 septembre 2012), repris par Infowars.com le même 26 septembre 2012, reprend des nouvelles du New York Times sur les pratiques de la presse-Système, avec ses journalistes se soumettant à la censure directe des candidats aux présidentielles.

«Americans’ record level of distrust for the mainstream media was epitomized in a story by The New York Times recently, which reported that, in exchange for access, reporters for Big Media have their stories “cleared” by those they are covering, proving just how controlled the messages are that are coming from those who mean to rule over us. What’s more, the story demonstrates that most major media sources are complicit in the packaging of information the public is “allowed” to hear.

»Consider the re-election campaign of President Obama. According to the Times, quotes from the candidates often come back to them from the campaign headquarters in Chicago “redacted, stripped of colorful metaphors, colloquial language and anything even mildly provocative.” They are emailed to reporters who have been allowed, essentially, to interview campaign officials, but only under the caveat that “the press office has veto power over what statements can be quoted and attributed by name.”»

Un autre aspect de la dégradation de la position la presse-Système se fait sentir au niveau de son magistère et de son influence publique. On jugera typique l’incident récent rapporté ci-dessous par Kevin Barrett, commentateur dissident US, sur PressTV.com le 26 septembre 2012. Universitaire et fondateur de diverses organisations dissidentes, Barrett est surtout connu pour son engagement à propos du cas des montages et complots divers autour de l’attaque du 11 septembre 2001. C’est lui qui reprend le cas de l’ancien gouverneur Jesse Ventura, – ancien membre des commandos SEAL de l’U.S. Navy et candidat annoncé aux présidentielles de 2016, – devenu lui-même un adversaire résolu de la thèse officielle sur 9/11 et une personnalité extrêmement affirmée sur le plan médiatique. Il faut bien entendu avoir à l’esprit que “la vérité sur 9/11” est un des terrains d’affrontement importants entre presse-Système et dissidents de la communication. On voit dans la scène rapportée, très récente et reprise sur de nombreux canaux, avec le DVD correspondant, Ventura sollicitant le soutien du public, qu’il obtient massif, à ses thèses sur 9/11 contre les interventions des journalistes présents. Il s’agissait d’une émission publique de CNN (le Piers Morgan show), organisation éminente de la presse-Système.

«Another illustration: The massive outpouring of public support for 9/11 truth that erupted during Jesse Ventura’s appearance on CNN’s Piers Morgan show. Piers Morgan wore a frightened, sickly smile as he accused the former Minnesota governor and potential 2016 presidential candidate of “making crackpot points” by suggesting that 9/11 was a false-flag operation designed to trigger war. Governor Ventura turned to the crowd and asked, “How many of you think I’m making crackpot points?” One person responded. Then Ventura asked: “How many think I make sensible points?” The whole crowd erupted.

»For more than a decade, the Zionist-dominated mainstream media has been working overtime to convince its audience that anyone who questions the official story of 9/11 is a crackpot. I know this from personal experience; in 2006 Hannity and Colmes invited me on their Fox News show in order to call me “a nut.” Bill O’Reilly followed up with more verbal attacks, including a call for my assassination. But their cheap insults haven’t succeeded; the audience just keeps going off-script and cheering for 9/11 truth. As President Reagan’s top economics advisor, Paul Craig Roberts, memorably put it: “The real story is what the people are saying about 9/11.”»

On constate donc que non seulement l’audience de la presse-Système se réduit aux USA, cette référence en la matière, jusqu’à n’être plus aujourd’hui majoritaire selon les enquêtes des instituts les plus respectable, et eux-mêmes dans le Système, mais que cette évolution s’accompagne d’un malaise manifeste autour de et dans cette presse-Système. La baisse de son crédit, sa position d’asservissement au Système, si visible que le NYT publie à ce propos, etc., sont la cause de ce malaise, qui engendre des cas de déviation autant que, à l’opposé, des comportements agressifs auxquels il est répondu publiquement devant une audience concernée (cas de Ventura). En d’autres termes, la presse-Système a été, ces quatre dernières années depuis 2008, brutalement sortie de sa tour d’ivoire d’impunité de représentante d’un pouvoir dominant et sûr de lui, notamment parce que ce pouvoir n’est plus du tout dominant et de moins en moins sûr de lui ; dito pour les représentants de cette presse-Système, avec le crédit à mesure, délabré et en état d’effondrement accéléré. C’est une situation essentielle, parce que la presse-Système est, avec le monde de la communication (notamment le monde du show-business et humanitaire officiel d’une façon générale, comme on l’a vu avec l’affaire Pussy Riot), le dernier soutien d’influence actif des pouvoirs politiques en place et du Système lui-même.

Bien entendu, c’est au système de la communication dissident des réseaux d’Internet, d’une part qu’est due en partie non négligeable cette évolution, d’autre par qu’est échue la mission d’accélérer encore cette tendance en offrant une alternative puissante à ce vide terrifiant et catastrophique de la communication et de l’information. Il est aujourd’hui assuré que le système de la communication dissident doit être baptisé, comme une unité constituée fondamentale de la bataille en cours, de l’expression de système de la communication antiSystème ; il est assuré que ce système de la communication antiSystème fournit une part majoritaire de l’information activiste du public, en même temps qu’il met constamment et de plus en plus vivement cette presse-Système absolument en accusation. Les effets politiques directs de cette situation sont en train de prendre forme sous divers aspects, et le plus intéressant est sans doute l’effet psychologique indirect de déstabilisation, de malaise, d’incertitude et de désarroi, produit au cœur de la presse-Système et, par relais, dans les directions politiques inféodés au Système. Il s’agit, et de très loin, du phénomène politique le plus important de la situation générale, et d’un phénomène politique souterrain à l’heure où les souterrains sont qualitativement de beaucoup plus haute tenue que le Système en place officiellement et en pleine lumière des divers privilèges dont il s’est chargé. Cette situation spécifique fait partie de la situation générale de chaos qu’on observe au niveau de la politique extérieure et des diverses politiques intérieures développées pas le Système. Ce chaos n’est pas la résultante naturelle de l’évolution des choses, mais bien le chaos que le Système crée lui-même d’une façon automatique, par sa nature même, par sa dynamique d’autodestruction qui le touche désormais lui-même dans sa substance.

Cette “chevauchée” officielle du système de la communication antiSystème est un phénomène qui requiert la participation active, par le soutien et la solidarité, du public qui soutient cette évolution. C’est un cas formidable, sans doute le plus important et le plus efficace, de la révolte générale du public contre le Système. (La communication est le principal enjeu et le principal champ de la bataille en cours, et le terme de révolte est absolument à sa place ici.) Il va sans dire que c’est notre principal argument auprès de nos lecteurs, pour appeler à leur soutien et à leur solidarité (par exemple, dans le cas concret des donations que demande dedefensa.org). Nous estimons n’avoir certainement pas besoin d’en dire plus sur ce cas, tant ce cas nous paraît évident ; nullement un réflexe de défense et de simple survie mais un acte offensif de mobilisation et de révolte.


Mis en ligne le 28 septembre 2012 à 06H36