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1097L’industrie britannique de défense se prépare à des réductions budgétaires importantes. Sa position, autant que les options qu'elle envisage sont intéressantes par les orientations politiques qu'elles impliquent. Un court article du Times du 11 septembre 2009 nous donne des précisions intéressantes.
• L’article confirme d’abord l’ampleur probable des restrictions budgétaires du prochain gouvernement, quelle que soit sa couleur politique. («Even the Institute of Directors and the TaxPayers’ Alliance included big defence cuts in their proposals yesterday to axe £50 billion a year from public spending.»)
• L’industrie de défense britannique a peu de chances de présenter un front uni, parce que les intérêts sont très différents. A part les industries extérieures au système mais qui attendent des contrats de défense vers les services privés de sécurité, il y a une part importante de cette industrie qui est surtout intéressée par des contrats d’équipements impliquant l’utilisation prolongée de plate-formes (navires, avions, etc.), qui seraient rééquipées, modernisées, etc. («Companies such as Thales UK and EADS UK want to break up big contracts so they have a greater opportunity to supply equipment. They would find cost savings by utilising equipment across several different platforms.»)
• Face à ce groupe de sociétés, on trouve le groupe BAE qui, lui, prône à l’inverse la concentration sur de nouveaux programmes, c’est-à-dire les “gros contrats” que les autres compagnies veulent voir divisés en budgets disponibles pour le rééquipement. («At the other end of the industry, BAE Systems, Europe’s largest defence company, is taking the most aggressive position as it tries to defend key projects, such as the aircraft carriers and F35 fighters, from cutbacks. BAE believes that it can provide better value for money by taking a greater share of work — providing the equipment, electronics, communication systems and long-term servicing.»)
Ce résumé fort intéressant de la situation indique que le pivot central des perspectives de l’industrie de l’armement dans la période de restriction qui s’ouvre est certainement le JSF. Le porte-avions, énorme contrat également, est relativement moins exposé à cause de sa valeur stratégique intrinsèque et son adaptabilité à diverses configurations et situations. Le cas du JSF est donc promis à devenir également politique au Royaume-Uni, dans la mesure de ses implications propres autant que des effets indirects de son choix ou de son abandon, et cela à la lumière de la situation du programme aux USA. Dans certaines circonstances, la participation du Royaume-Uni au JSF, c’est-à-dire la commande dans l’état actuel des choses, pourrait devenir le détonateur central d’une évolution décisive des “relations privilégiées” USA-UK, selon la décision prise.
Mis en ligne le 15 septembre 2009 à 14H01
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