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1538Le ministre des affaires étrangères russe Sergei Lavrov a adopté un principe d’attaque dans sa diplomatie, – la “diplomatie ouverte”, – et il s’y tient ferme. On a vu à plusieurs reprises en quoi consiste cette “arme de destruction massive” de la communication, – voir le 29 octobre 2014, le 20 novembre 2014, le 24 novembre 2014. Lavrov s’y est à nouveau adonné hier, à la fin d’un forum de l’OSCE, en rapportant les confidences de nombre de ses “collègues” du bloc BAO, qui parlent “en bloc” justement (selon le mot de Lavrov), en s’en tenant à la narrative imposé ; mais dans les conversation de couloir, en privé, nombre d’entre eux confient à ce même Lavrov ce qu’ils pensent réellement de l’Ukraine-Kiev, en même temps qu’ils confirment la nécessité pour eux de parler selon les consignes du “bloc”.
... Justement et c’est humain, ils ont l’air d’apprécier cela, – de prendre Lavrov comme confident, sinon comme une sorte de confesseur (“j’ai pêché, mon père, je n’ai pas dit ce que je pense parce que je suis obligé de suivre les consignes du Système”). Lors de la conférence de presse de clôture où un journaliste ukrainien (de Kiev, of course) lui demandait s’il ne se sentait pas isolé, Lavrov, parfaitement détendu et rigolard, a répondu que ses “collègues” du bloc avaient tant tenu à s’entretenir avec lui qu’il avait raté une partie importante des débats. (Dans Russia Today, le 5 décembre 2014.)
«The forum has been quite comfortable despite the “bloc approach” of his counterparts, Lavrov said at a press conference in Basel, Switzerland. “I was above par [at the OSCE session] because I used to take part in the UN General Assembly sessions and other international activities, so I know very well what is usually being said in pursuance of ‘bloc discipline’. Therefore nothing surprised me,” he told journalists.
»Lavrov informed that on the sidelines of the session his foreign counterparts confessed that the ‘Lustration Law’ (the vetting of corrupt officials) adopted in Ukraine is “terrible,” while blocking off the southeastern regions from the Ukrainian economic system is “unreasonable, harmful and inhumane.” “But we agreed not to criticize [the actions of the Kiev authorities],” Lavrov quoted those diplomats as saying. He inquired then whether his counterparts share these thoughts with the Ukrainian authorities during their direct contacts, and the answer was “inarticulate,” so Lavrov believes they don’t. “That means that I do know what is going on for real and I believe that Ukrainian journalists [present at the press conference] do comprehend the essence of the lustration and other laws, which are adopted not to sooth the situation, not to reach a national consent,” Lavrov said. “If I do understand the ongoing processes in Ukraine correctly, a national consent is not a task solely for the southeast, but for all of Ukraine,” he said, stressing that “Probably, one day this is going to come up.”
»Answering a question from a Ukrainian journalist about feeling isolated at the event, Lavrov said that he “felt no isolation whatsoever.” “Everybody greeted me cordially as usual. We were telling jokes and discussing affairs being solved together,” Lavrov said. “Unfortunately, yesterday I spent only about an hour in the convention hall, because another seven hours I spent in bilateral meetings. There were 20 of them altogether. That’s why I didn’t feel isolated. Rather I felt excessively communicated to,” he said.»
La “diplomatie ouverte” de Lavrov marche donc parfaitement, au-delà des espérances. Elle suscite même des interventions de ses “collègues” du bloc BAO qui doivent commencer à trouver plaisant d’avoir ainsi un confident-confesseur sur lequel se décharger du poids de l’obligation d’appliquer les consignes terroristes de la narrative. C’est une excellente source d’information pour Lavrov, qui peut ainsi identifier les “maillons faibles” du bloc ; c’est aussi une bonne méthode pour provoquer quelque discorde au sein du bloc où les divers flics de la terrorisation de communication (chacun l’est plus ou moins à tour de rôle, sous la pression du Système) vont être confrontés à de plus en plus de “dissidents” soucieux de soulager leurs consciences, – jusqu’à eux-mêmes chercher à soulager leurs propres consciences, bien entendu...
Mis en ligne le 6 décembre 2014 à 06H20
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