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1430Depuis de nombreux mois, la présence de groupes djihadistes en Syrie est l’objet de diverses polémiques entre les différents acteurs extérieurs de la crise. Ces polémiques portent essentiellement sur le nombre de ces djihadistes relativement au mouvement rebelle en général, leur activisme, leur position de force, etc. Très récemment, un épisode peu diplomatique qui avait reflété la tension considérable de la crise avait eu lieu, avec le secrétaire d’État John Kerry affirmant devant le Congrès que ces groupes représentaient 20% à 25% des forces rebelles, et Vladimir Poutine répliquant très publiquement et officiellement, qu’avec cette déclaration Kerry s’était révélé être “un menteur”. Ce jugement n’a pas laissé de trace apparente dans les relations personnelles entre Russes et Américains, mais il a montré combien cette question était sensible et effectivement polémique.
Le Daily Telegraph a publié le 15 septembre 2013 un document d’évaluation de la présence des djihadistes à l’intérieur de la rébellion. D’autres précisions sont données dans ce contexte. Le document vient du groupe Jane’s (IHS Jane’s), en général qualifié selon les pontifes anglo-saxons comme “authoritative”, c’est-à-dire comme l’une des meilleures sources privées d’évaluation des questions de sécurité selon les critères anglo-saxons. Dans ce contexte, le crédit qu'on peut accorder à l'évaluation doit tenir compte de la tendance d'un tel groupe de favoriser la politique anglo-saxonne (du bloc BAO) d'intervention en faveur des rebelles, donc de chercher à favoriser l'évaluation d'une situation justifiant cette politique d'intervention en minorisant l'importance des groupes djihadistes. En fonction de ces réserves, le résultat est significatif.
L'évaluation reflète une situation très complexe avec l’éclatement de la rébellion en un millier de groupes, avec les diverses graduations du “djihadisme”, etc., et aboutit essentiellement à la conclusion que les forces rebelles qui sont “acceptables“ selon les critères du bloc BAO constituent un quart à un tiers au maximum des effectifs de la rébellion. D’autre part, ces forces ne sont pas les plus efficaces et, selon diverses sources, certaines d’entre elles envisagent de coopérer, ou coopèrent effectivement avec les forces régulières syriennes contre les djihadistes. Dans tous les cas, les affrontements entre rebelles “convenables” (selon les cirières BAO) et les djihadistes sont de plus en plus nombreux, tout cela compliquant encore plus la situation sur terrain, en Syrie même. Cette complication est un lieu commun de cette guerre, mais une appréciation précise permet de mieux encore en appréhender la pression qu’elle fait peser sur la situation.
«Opposition forces battling Bashar al-Assad's regime in Syria now number around 100,000 fighters, but after more than two years of fighting they are fragmented into as many as 1,000 bands.
»The new study by IHS Jane's, a defence consultancy, estimates there are around 10,000 jihadists – who would include foreign fighters – fighting for powerful factions linked to al-Qaeda. Another 30,000 to 35,000 are hardline Islamists who share much of the outlook of the jihadists, but are focused purely on the Syrian war rather than a wider international struggle. There are also at least a further 30,000 moderates belonging to groups that have an Islamic character, meaning only a small minority of the rebels are linked to secular or purely nationalist groups.
»The stark assessment, to be published later this week, accords with the view of Western diplomats estimate that less than one third of the opposition forces are “palatable” to Britain, while American envoys put the figure even lower. Fears that the rebellion against the Assad regime is being increasingly dominated by extremists has fuelled concerns in the West over supplying weaponry that will fall into hostile hands. These fears contributed to unease in the US and elsewhere over military intervention in Syria.
»Charles Lister, author of the analysis, said: "The insurgency is now dominated by groups which have at least an Islamist viewpoint on the conflict. The idea that it is mostly secular groups leading the opposition is just not borne out.” [...] Two factions linked to al-Qaeda, Jabhat al-Nusra and the Islamic State in Iraq and the Levant (ISIL) – also know as the Islamic State of Iraq and al-Shams (ISIS) – have come to dominate among the more extremist fighters, Mr Lister said. Their influence has risen significantly in the past year. “Because of the Islamist make up of such a large proportion of the opposition, the fear is that if the West doesn't play its cards right, it will end up pushing these people away from the people we are backing,” he said. “If the West looks as though it is not interested in removing Assad, moderate Islamists are also likely to be pushed further towards extremists.”
»Though still a minority in number, ISIL has become more prominent in rebel-held parts of Syria in recent months. Members in northern Syria have sought to assert their dominance over the local population and over the more moderate rebel Free Syrian Army (FSA). The aim of moderate rebel fighters is the overthrow of their country's authoritarian dictator, but jihadist groups want to transform Syria into a hard-line Islamic state within a regional Islamic “caliphate”. These competing visions have caused rancour which last week erupted into fighting between ISIL and two of the larger moderate rebel factions.
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