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674Il y a un article fort intéressant dans le Sunday Times de ce 7 février 2010, absolument de fabrication néoconservatrice, comme c’est normal avec le Times de Rupert Murdoch.
• D’un côté, nous sommes assaillis de détails plus convaincants les uns que les autres sur une soi-disant tendance apparue en Chine, la tendance de “faucons” qui veulent une “guerre froide” avec les USA, voire un affrontement armé.
• De l’autre, l’article est parsemé de détails intéressants, amusants, surprenants, – sans qu’il soit nécessaire une seconde que vous les preniez pour vrais, même avec la recommandation que vous les preniez en bonne part pour un amalgame de choses à demi vraies et de révélations à demi fausses, etc. Il s’agit de la dégradation des relations entre la Chine et les USA, vues du côté US et chargeant les Chinois de toutes les responsabilités.
«According to diplomatic sources, a rancorous postmortem examination is under way inside the US government, led by officials who think the president was badly advised and was made to appear weak. […]
»As a crescendo of strident nationalistic rhetoric swirls through the Chinese media and blogosphere, American officials seem baffled by what has gone wrong and how fast it has happened.
»During Obama’s visit, the US ambassador to China, Jon Huntsman, claimed relations were “really at an all-time high in terms of the bilateral atmosphere ... a cruising altitude that is higher than any other time in recent memory”, according to an official transcript. The ambassador must have been the only person at his embassy to think so, said a diplomat close to the talks.
»“The truth was that the atmosphere was cold and intransigent when the president went to Beijing yet his China team went on pretending that everything was fine,” the diplomat said. In reality, Chinese officials argued over every item of protocol, rigged a town hall meeting with a pre-selected audience, censored the only interview Obama gave to a Chinese newspaper and forbade the Americans to use their own helicopters to fly him to the Great Wall.
»President Hu Jintao refused to give an inch on Obama’s plea to raise the value of the Chinese currency, while his vague promises of co-operation on climate change led the Americans to blunder into a fiasco at the Copenhagen summit three weeks later.
»Diplomats say they have been told that there was “frigid” personal chemistry between Obama and the Chinese president, with none of the superficial friendship struck up by previous leaders of the two nations. Yet after their meeting Obama’s China adviser, Jeff Bader, said: “It’s been highly successful in setting out and accomplishing the objectives we set ourselves.”
»Then came Copenhagen, where Obama virtually had to force his way with his bodyguards into a conference room where the urbane Chinese premier, Wen Jiabao, was trying to strike a deal behind his back. The Americans were also livid at what they saw as deliberate Chinese attempts to humiliate the president by sending lower-level officials to deal with him. “They thought Obama was weak and they were testing him,” said a European diplomat based in China.
»In Beijing, some diplomats even claim to detect a condescending attitude towards Obama, noting that Yang Jiechi, the foreign minister, prides himself on knowing the Bush dynasty and others among America’s traditional white, Anglo-Saxon, Protestant elite.»
@PAYANT Cet article, ses commentaires implicites, ses “révélations” qui concernent la visite d'Obama en Chine de novembre 2009 (puis la conférence de Copenhague de décembre 2009, selon des détails déjà connus et une orientation de leur interprétation qui avait déjà été largement mise en cause), appellent diverses observations. Le délai entre les événements décrits et leur publication est considérable, et fort inhabituel. Si des “sources” sont décidées à parler dans le sens où on le voit, il est très inhabituel, sinon complètement improbable, qu’elles le fassent pratiquement trois mois après, alors que les faits décrits semblent si remarquables et si remarquablement divergents de la version officielle. On remarque qu’elles sont faites à partir de “sources” “identifiées” comme des diplomates qui ne sont guère identifiées, sinon un “diplomate européen” qui fait partie désormais du réseau Ashton dont on sait qu’il est noyauté par les Britanniques et, le plus souvent, des Britanniques de tendance néo-conservatrice, sous la houlette de Robert Cooper.
De ce point de vue, le tableau complète parfaitement le reste de l’article, fait de déclarations belliqueuses de diverses sources chinoises qui, elles, portent sur des événements plus récents, d’origine américaniste (livraison d’armes à Taïwan, rencontre d’Obama avec le Dalaï Lama). L'observation générale que nous proposerions est que cet article constitue une construction assez classique, de tendance radicale et belliciste, ou de cette tendance néo-conservatrice qui continue à dominer nombre de médias de la presse officielle. (Dans ce cas, on dira que la “tendance néo-conservatrice” est bien plus qu’une tendance, elle est la raison d’être de toute la politique américaniste, anglo-saxonne et occidentaliste.) Cette agressivité anti-chinoise contraste de plus en plus avec le relatif silence qui accueille les réactions assez dures des Russes, notamment après la rocambolesque affaire de l’accord (?) entre la Roumanie et les USA concernant les futurs missiles anti-missiles SM-3. Il semblerait alors qu’on puisse prendre cet article comme l’annonce, ou plutôt la confirmation d’un changement de tactique des groupes radicaux et néo-conservateurs, qui s’orienteraient plutôt vers le soutien à un affrontement entre les USA et la Chine, après avoir choisi l’affrontement USA-Russie comme thème favori pendant des années.
Ce qui apparaît également, c’est la considération qu’ont ces groupes des positions du président Obama, dont le jugement sur la Chine (et, sans doute, sur d’autres problèmes) semble être considéré comme simplement dépendant des tendances de ses conseillers («…officials who think the president was badly advised and was made to appear weak»). Cela impliquerait que, de plus en plus, Obama est considéré comme un président sans aucun avis, sans aucune opinion sur quoi que ce soit (du type “l’énigme était vide”), balancé d’une tendance à l’autre de ses conseillers. Donc, un “président-potiche”, ajoutée à un président “
Mis en ligne le 8 février 2010 à 07H12
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