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2103L’un des phénomènes les plus intéressants parce que, certainement, l’un des plus significatifs de l’action belliciste US, c’est l’incapacité américaniste à disposer de marionnettes obéissantes. L’explication tient sans doute à l’épouvantable maladresse, également américaniste, qui casserait les reins de la marionnette la plus solide, alors qu’on attend d’elle qu’elle gagne la confiance de son peuple à qui elle a été imposée par les chars du libérateur-occupant.
“Marionnette” dans ce cas, se dit “puppet”. Ce mot un peu leste désigne souvent le Premier ministre irakien de service depuis l’élimination de Saddam, et le président afghan Karzaï. Les deux exécutifs mis en place par les USA pour perpétuer l’ordre démocratique nouveau ne cessent de menacer de se révolter. Même si l’on n’en est qu’au stade de la menace, ces attitudes sont bien significatives, en plus de contrecarrer grandement l’offensive virtualiste US pour faire croire à l’amélioration de l’une et l’autre situations.
• D’abord, le Premier ministre irakien (le gouvernement irakien, dans ce cas), qui demanderait rapidement le retrait des forces US, selon Richard Armitage (interviewé par The Australian, le 21 juin) :
« The level of violence in some areas of Iraq is worsening dramatically and US forces may soon be asked to leave by the Iraqi Government. In an exclusive interview with The Australian, former US deputy secretary of state Richard Armitage has given a gloomy assessment of the situation. (...) Mr Armitage said much of the violence came from differences over how the Islamic religion should be interpreted. And he said he believed the Iraqis would soon ask the US to leave their country. »
• L’Afghan Karzaï, maintenant. Voici une dépêche d’AP d’aujourd’hui, qui nous apprend, en plus, que les talibans ne sont pas loin d’être d’honorables Afghans, au contraire des soldats US semble-t-il (on parle de l'honorabilité) :
« Afghan President Hamid Karzai urged the international community to reassess its approach to the war on terror Thursday, saying the deaths of hundreds of Afghans in fighting with U.S.-led forces was “not acceptable.” A clearly frustrated Karzai said the approach being taken by coalition forces to hunt down militants does not focus on the roots of terrorism itself. “I strongly believe ... that we must engage strategically in disarming terrorism by stopping their sources of supply of money, training, equipment and motivation,” Karzai said during a press conference. [...] “It is not acceptable for us that in all this fighting, Afghans are dying. In the last three to four weeks, 500 to 600 Afghans were killed. [Even] if they are Taliban, they are sons of this land,” he said. »
Mis en ligne le 22 juin 2006 à 16H45