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1870On doit se souvenir de ces rumeurs, qui n’ont duré que 24 heures avant d’être démenties par les Russes, sur le déploiement de forces spéciales russes en Syrie. (Voir le 21 mars 2012.) Il s’agissait, – ou plutôt, il s'agit d’unités de forces spéciales spécialisées dans l'antiterrorisme.
...En effet et finalement, il s’avère que les rumeurs n’en étaient pas vraiment, mais bel et bien des informations très respectables. Il y a eu des forces spéciales russes antiterroristes déployées en Syrie, qui s’y trouvent toujours, désormais en position avancées de protection des accès terrestres de la base navale russe de Tartus. Lorsque la nouvelle a commencé à transpirer, les Russes (Lavrov lui-même) ont averti leurs “partenaires” occidentaux qu’ils allaient démentir et qu’eux-mêmes, les Occidentaux, auraient intérêt à faire en sorte que leurs presses diverses abandonnent leurs “rumeurs” ; sans quoi, Lavrov lui-même informerait officiellement le monde sur toutes les choses, très nombreuses, que savent les Russes sur le déploiement de forces spéciales britanniques et françaises en Syrie, en appui de l’opposition anti-Assad. Il y a un certain temps que des “rumeurs” circulent sur la présence en Syrie de ces forces spéciales britanniques et françaises, mais c’est bien autre chose, au niveau de la communication, d’en voir l’annonce faite publiquement par le ministre des affaires étrangères d’un des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, alors que l’ONU n’autorise pas de déploiement de forces étrangères en Syrie. Britanniques et Français ont instantanément compris et plus rien de sérieux n’a été publié sur les forces spéciales russes autour de Tartus.
L’épisode a montré combien les Russes sont extrêmement sérieux et fermes sur l’aspect militaire de la situation en Syrie. Les pays du bloc BAO devraient réaliser de plus en plus clairement que toute intervention “forcée” de leur fait en Syrie, sans accord de l’ONU, se heurterait quasi certainement à une riposte militaire russe et à un affrontement extrêmement délicat, aussi bien sur son issue que sur ses conséquences stratégiques et politiques. Il s’agit bien d’un tournant stratégique majeur, comme d’autres indications l’avaient déjà suggéré.
Mis en ligne le 29 mars 2012 à 13H02