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4258A l’origine de cette chronique centrale de dde.crisis du 10 février 2012, il y avait l’idée principale de développer une analyse du négationnisme postmoderniste consistant à nier la globalité de la crise au profit d’un réductionnisme consistant à ne considérer que les crises sectorielles les unes après les autres, sans les intégrer. Ce réflexe-Système est largement favorisé par le système de la communication.
«Ceux que nous désignons sous le terme gravissime de “négationnistes” se recrutent effectivement, et massivement sinon unanimement, dans ce que nous avons désigné ci-dessus comme “les courants ‘intellectuels’ de la modernité, issus du ‘déchaînement de la Matière’.” Il ne s’agit pas d’un complot, ni d’une machination, mais d’une tendance de la raison subvertie. Leur perception correspond à ce que Julius Evola définissait, à propos de l’attitude “scientifique” vis-à-vis des légendes du Graal dont on retrouve la trace dans plusieurs traditions, selon l’idée que “tout rapprochement dans cet ordre moderne de recherches [entre les diverses manifestations de ces légendes] finit par se résoudre en un déplacement plutôt qu’en un élargissement du point de vue”. C’est ce que nous nommons la perception du fractionnisme cloisonné, aboutissant nécessairement à un réductionnisme systématique.»
Finalement, nous nous sommes aperçus, en l’entamant, que cette démarche, finalement assez négative puisque fondamentalement critique d’une attitude elle-même négative, sinon nihiliste, conduisait plutôt à envisager une définition nouvelle de cette fameuse “crise générale”, ou “crise terminale”, ou “crise de l’effondrement du Système”, selon les expressions diverses que nous employons. (Bien entendu, le mot “crise” devient fondamental, eschatologique et absolu. Il n’indique plus une situation évolutive mais une situation métahistorique.)
Il s’agissait alors d’une démarche beaucoup plus constructive, que nous avons développée. Le “négationnisme” est passé au second plan, mais bien entendu toujours aussi condamnable, et même encore plus, à mesure de l’importance essentielle du phénomène que cette attitude conduit à nier.
Notre propos s’est trouvé guidé, bien entendu, par nos habituelles références métahistoriques. L’une d’elles est une phrase de Joseph de Maistre, écrite dans ses Considérations sur la France, résumant la conception métaphysique de ce penseur, pour lequel certains évènements catastrophiques s’apparentant à une tabula rasa des situations en place, sont destinés à faire place nette pour que quelque chose d’entièrement nouveau apparaisse, – cela, dans cette phrase splendide, où le souligné est du comte Joseph lui-même : «Lorsque la Providence efface, c’est pour écrire.»
Cette recherche de la définition et de la compréhension de la crise est pour nous une démarche fondamentale. Nous l’entreprenons sous la forme de cette question : «La pression psychologique de “la conscience de la crise” est-elle capable de mettre à jour la vérité de la crise?...» Question essentielle parce que, en présence d’une crise d’une telle dimension absolue, la vérité de la crise devient la vérité du monde, et découvrir l’une revient à embrasser l’autre.
»Cette conviction qui nous habite de la réalité puissante et irrésistible de la crise de l’effondrement du Système, qui implique la crise du terme de notre contre-civilisation et de la fin du cycle métahistorique qui l’englobe, se transcrit pour nous en une notion de vérité de la crise. Cette notion n’est rien moins, pour nous, qu’une voie royale vers la vérité du monde, puisqu’en cet instant métahistorique fondamental, la crise et le monde se confondent. De même, et parallèlement, il s’agit d’un moment où l’Histoire rejoint la métahistoire, où les évènements de la sphère temporelle prennent directement une dimension métaphysique. D’une part, il s’agit de considérer ces évènements en fonction de cette élévation de leur signification ; d’autre part, il s’agit de les percevoir et de les considérer, effectivement, dans un cadre désormais métahistorique, et non plus seulement historique. Ainsi, effectivement, “la conscience de la crise”, qui constitue un enjeu majeur de la perception des évènements du monde, représente, d’une façon absolument indéniable, une clef pour atteindre à la vérité.»
Cette démarche implique que la psychologie, transcendée par cette démarche, fournit à l’esprit la capacité de créer une “surconscience”, qui constituera le moyen de la perception de la vérité de la crise. Par conséquent, cette surconscience possédera également la capacité de percevoir la vérité du monde. Elle constituera une voie évidente d’ouverture pour accueillir l’intuition haute. Tout cela implique la mise en place d’un arsenal considérable de l’esprit pour écarter les tendances négationnistes, le réductionnisme, le fractionnisme, tout ce qui fait partie de la tentative générale d’abaissement (le “déplacement” plutôt que l’“élargissement” de la vision).
Effectivement, ces diverses exigences et constructions de l’esprit pour embrasser la crise dans sa totalité impliquent de se hausser, de tendre vers le haut, – peut-être pour mieux contempler, et donc mieux mesurer. Cette idée de hauteur conduit effectivement et naturellement à la notion de crise haute. Son caractère essentiel est son unicité qui, en correspondant à sa hauteur, permet d’avancer l’hypothèse qu’on réalise un “progrès” décisif en admettant que cette structure d’unicité de la crise haute nous met en position idéale pour rencontrer l’idée même du Principe unique de la Tradition. On retrouve cette démarche, sous la forme effectivement d’un “progrès”, chez Maistre autant que chez Baudelaire…
«Pour mieux comprendre cette “bataille de perceptions” entre ceux qui perçoivent une “crise unique” (du Système, de la modernité, de la contre civilisation) englobant toutes les crises sectorielles, et les négationnistes de cela, on peut proposer l’hypothèse de la renaissance de l’Unité ou du Principe Unique. Il s’agit de la notion fondamentale selon laquelle l’unicité de cette crise, alors évidemment perçue comme crise haute, ne peut s’expliquer que par le “progrès” qu’elle recélerait. Ce terme complètement paradoxal dans ce cas de “progrès” fait référence à une interprétation de Daniel Vouga, analysant l’influence essentielle de Joseph de Maistre chez Charles Baudelaire (la plus importante influence de Baudelaire avec Edgar Allan Poe), dans ‘Baudelaire et Joseph de Maistre’ (Corti, 1957). Observant l’emploi laudatif du concept de “progrès” chez Maistre et chez Baudelaire, paradoxe absolu proche de la contradiction impossible pour ces deux penseurs antimodernes par excellence, Vouga observe ceci : “[P]rogresser, pour eux, ce n’est pas avancer, ni conquérir, mais revenir et retrouver... [...] Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l’Unité perdue...”»
Ainsi réalisons-nous une transmutation des perspectives que nous offre la crise eschatologique en cours, en réalisant pleinement le sens du qualificatif “apocalyptique” que certains emploient pour la caractériser. La Chute n’est plus un terme, et en plus vers le bas, mais un passage obligé, puisqu’il s’agit finalement, avec la crise haute, de “progresser” vers le haut. La destruction totale est nécessaire, elle est même le seul moyen de fécondation pour la novation totale («Lorsque la Providence efface, c’est pour écrire»), – qui ne peut être que celle de l’Unité.
«Ainsi progressons-nous (!) nous-mêmes, dans ce vaste domaine opérationnel de “crise unique” transmutée en crise haute, de l’idée de la nécessité de détruire tout le Système avant d’espérer quoi que ce soit, à l’idée que seule la destruction du Système nous permet d’espérer quoi que ce soit ; et ce “quoi que ce soit”, certes, étant “le seul progrès possible” de Maistre-Baudelaire, qui est la retrouvaille de l’Unité et sa “renaissance à nos yeux”. (Unité qui, par essence, n’a jamais péri pour renaître, mais a disparu de notre vision à cause de la Chute.)»
Ce schéma général que nous observons, comme une hypothèse majeure d’explication de l’histoire de notre période, se transmet, justement, en termes de récit, de la dimension historique à la dimension métahistorique. La transmutation de la “crise générale”, ou “crise terminale”, ou “crise de l’effondrement du Système”, en crise haute, signifie la transmutation du récit historique en récit métahistorique.
La puissance extraordinaire de ce phénomène n’a d’égale que sa souplesse phénoménale, voire sa subrepticité admirable qui renvoient somme toute à la phrase citée ci-dessus de Joseph de Maistre. Cette transmutation s’effectue sous nos yeux, dans nos actes, autour de nos comportements, sans que rien dans l’apparence n’en soit changé, sans qu’aucun de nos sens courants n’en soit affecté… C’est comme si la “Providence” nous disait : “Ne vous en faites pas, je me charge de tout…”
…Tout de même ! Par réflexe d’enquêteur consciencieux, cherchons où et comment se manifeste cette opération subreptice de transmutation.
Assez curieusement, ou bien conformément à la raison subvertie par la matière, l’esprit courant du temps, même s’il s’affirme “ennemi du Système” et éventuellement “ennemi du Progrès”, cherche toujours quelque chose de nouveau, c’est-à-dire un “progrès” dans le sens moderniste du terme si l’on veut. Mais dans le champ de ruines déstructurées jusqu’à la dissolution, avec la Chute qui l’accompagne dans le malheur et la bassesse qu’est devenu le monde, il apparaît impérativement que le seul “progrès” désirable est bien celui de Maistre-Baudelaire, c’est-à-dire le retour vers l’Unité.
Dans le cas “opérationnel” de la crise haute, c’est l’unicité de la crise générale enfin réalisée qui importe. Cela n’implique rien de nouveau mais bien une dynamique révolutionnaire par rapport à la situation de la modernité (ce qui est, dans ce cas, le contraire de la “révolution” au sens de la modernité). L’un des processus opérationnel favorisant la crise haute est ce que nous désignons sous l’expression de “chaîne crisique transversale”
«Par “chaîne crisique transversale”, nous entendons un phénomène qui a les caractères de la chaîne crisique que nous avons déjà longuement définie, mais qui réunit des évènements qui dépendraient en apparence de logiques différentes (éventuellement de chaînes crisiques différentes). La “chaîne crisique” définit un enchaînement quasi automatique (du point de vue de la politique) de crises successives, mais dépendant du même “domaine” au sens large, donc d’une même logique évènementielle. […] Nous ajoutons à ce concept l’élément décisif de la transversalité : l’enchaînement affecte soudain des crises “géographiquement, culturellement, fondamentalement”, non seulement éloignées mais différentes. Pourtant le lien de cause à effet est absolument irréfutable, direct, quasiment immédiat dans l’enchaînement (justification complète du concept de “chaîne crisique”). Deux logiques sont ainsi fermement liées entre elles, sinon intégrées pour n’en former plus qu’une seule, haute, supérieure.»
On a déjà lu (voir le 3 février 2012) les passages de ce dde.crisis du 10 février 2012 consacrés à la description de la transformation de la “crise iranienne” (guillemets nécessaires) en crise haute. On admettra que les signes ne cessent de se multiplier, et de l’élargissement de la crise iranienne, et de sa montée vers sa fonction de crise haute. Qu’on lise aujourd’hui même ce qui concerne la Chine, ou bien la Russie, par rapport au bouillonnement en cours autour de l’Iran, dans ce qui devient une nébuleuse de crise. La rapidité de l’évolution des évènements est prodigieuse.
«C’est bien cette rapidité qui doit être mise en évidence, comme un signe de la métahistoricisation de la crise, dans ce cas de la crise iranienne passant à la crise du dollar, aux crise des relations commerciales stratégiques, à la crise entre les puissances du BRICS et celles du bloc BAO, etc... Cette rapidité implique une contraction du temps et une accélération de l’Histoire, qui sont effectivement le double signe de l’intégration de la crise et de sa transformation en ce que nous nommons “crise haute”, avec la spécificité d’unicité ouvrant la pensée vers la possibilité d’une transmutation décisive des conditions du monde ; cette rapidité implique par conséquent l’apparition pleine et entière de la dimension métahistorique. C’est ainsi que s’est transformée, ces deux derniers mois, la crise iranienne…»
Nous précisons bien à nouveau, car ce point est essentiel, car nous ne faisons pas de prospective à cet égard, qu’il ne s’agit pas ici de déterminer le cours de la “crise”, ou de la “crise” transformée en “guerre”, selon les prospectives opérationnelles habituelles… «Il ne s’agit pas ici d’une observation à proprement parler temporelle, ou, disons, “opérationnelle”. Elle ne nous dit rien, dans tous les cas, de la crise iranienne en tant que telle, et de qui l’“emportera”… […] Tout cela, au regard de la problématique qui nous intéresse, nous est effectivement d’un intérêt complètement secondaire. Il s’agit ici de ce que pourrait être, de ce que devrait être, selon notre perception intuitive, un véritable déplacement du sens des choses et du niveau de la perception du monde. Il se trouve que la crise iranienne est une occurrence terrestre intéressante à cet égard, avec les acteurs centraux qui importent, les comparses qui se rapprochent du centre pour en mieux comprendre l’enjeu, les évènements qui naissent du centre pour envahir l’espace général... Et, au-dessus, quelque chose qui anime cette mécanique nouvelle, quelque chose de métahistorique.»
Il nous reste à définir ce que nous entendons exactement par “crise haute”. Même si elle se réalise en apparence par une transmutation d’une crise terrestre “normale” (“la crise iranienne” devenue “nébuleuse de crise”), elle est en fait un modèle elle-même totalement inédit. On pourrait même, on doit même envisager l’hypothèse qu’elle préexiste à la crise terrestre “normale” dont elle semble extrapolée. Effectivement, c’est bien le contraire de ce que nous percevons selon l'apparence qui s’opère.
«...Mais la substance de la crise haute, sa forme, son essence, ce qu’on nommerait son “modèle”, ne dépendent en aucun cas de la crise iranienne ni d’aucune autre crise identifiée d’une manière limitative. Nous parlerions plutôt du processus inverse. C’est l’essence même de la crise haute, qui s’est formée à l’image de la crise générale du Système, qui “inspire” l’extension de la crise iranienne dans les dimensions qu’on lui voit prendre, précipitant les évènements de reclassements fondamentaux. Il nous paraît essentiel de souligner le sens de ce processus parce que cela revient à bien fixer la valeur et la signification du renversement qui s’opère à cette occasion.
»Il s’agit bien d’une inversion vertueuse, par rapport à la réalité complètement subversive définissant une situation terrestre marquée par les caractères absolument maléfiques du Système et de la modernité. Cette inversion met en évidence et exacerbe ces caractères, offrant le spectacle d’une contre-civilisation mise à nu, pour ce qu’elle est, totalement maléfique elle-même. Dans ce cas, on comprend que cette “inversion vertueuse” définit effectivement le détachement de notre situation d’une histoire qui s’avère incapable de rendre compte de la vérité du monde, tant est grande l’influence du Système sur elle, au profit de l’intervention de la métahistoire qui, seule, peut en rendre compte. […] La métahistoire nous éclaire sur la cause et la vérité de l’effondrement de notre contre-civilisation.»
Le sens du développement de cette hypothèse de “la crise haute”, ainsi que le constat que l’Histoire, dans la puissance déployée par les évènements qu’elle abrite, et dans la rapidité de déploiement de cette puissance, est désormais absolument et directement dépendante de sa métahistoire, conduisent à considérer 2012 comme une année pivot (une “année métaphysique”), à partir de laquelle «la situation du monde est entrée dans sa phase catastrophique». (“Catastrophique” entendu dans le sens d’une catastrophe pour le Système ; temps eschatologique par excellence, où la catastrophe pour l’un [le Système] peut être évidemment une délivrance pour le reste.)
Le négationnisme, qui devait être le sujet central de cette chronique, est passé au second plan bien entendu. Nous saluons tout de même son rôle important, en participant activement au processus d’autodestruction du Système.
«[…L]e négationnisme extrêmement surpuissant, comme toutes les manifestations du Système, se dirige vers son propre anéantissement par la puissance de cette crise transcendée par l’intervention de ce que nous désignons comme la métahistoire. Ce négationnisme, qui imprègne les esprits-Système, suscite l’aveuglement le plus complet, sur la crise générale bien entendu, par sa nature même d’en nier l’existence et même la possibilité, par conséquent sur les mesures à prendre pour tenter de combattre cette même crise générale. Au contraire, cet aveuglement nourrit la crise générale et permet sa transmutation en crise haute... Le négationnisme, qui reflète une psychologie-Système absolument typique, retrouverait alors naturellement et logiquement, comme on l’a suggéré quelques lignes plus haut, l’équation de la dynamique du Système, c’est-à-dire la dynamique de la surpuissance enchaînant sur une dynamique d’autodestruction qu’elle génère elle-même.»
L’hypothèse de crise haute est une démarche nécessaire pour délivrer la pensée et la sauver du nihilisme où l’enferme le Système en cours d’autodestruction. «… [N]nécessaire pour rendre compte d’une situation qui n’a plus aucune possibilité d’être justifiée par elle-même, qui n’est plus qu’une imposture et un simulacre si elle est laissée à elle-même. Sans cette sorte d’hypothèse, l’appréciation de la situation évolue de la pathologie du mensonge maniaque du négationnisme, qui n’a d’autre logique que le nihilisme, au constat dépressif sans espoir de redressement d’un désordre dont toute logique et toute maîtrise humaine sont exclues, pour retrouver le même nihilisme du négationnisme par une autre voie.
»L’hypothèse de la crise haute concrétise la résolution de donner un sens aux évènements actuels, de refuser l’alternative évoquée ci-dessus qui est entre le nihilisme par une voie et le nihilisme par une autre voie, et la Chute comme accomplissement décisif et sans retour. Le schéma de la crise haute contient, au contraire, le mouvement décisif de la rupture conçue comme sortie du Système, c’est-à-dire comme une libération de l’enfermement nihiliste, débouchant sur un destin complètement différent. Dans ce cas, la Chute et la rupture constituent des facteurs essentiels de sauvegarde, et le schéma cyclique de la Tradition est rencontré…»
Nous citons le paragraphe de conclusion de cette rubrique de dde.crisis du 10 février 2012, pour bien fixer le cadre de notre réflexion, et l’arsenal intellectuel que nous utilisons. Nous ne repoussons aucune hypothèse dans cette bataille de l’esprit pour bien embrasser ce temps eschatologique, y compris l’“hypothèse haute” de “la foi” utilisée d’une façon rationnelle. Rien ne doit limiter l’arsenal de notre pensée.
«Rappelons ce mot du comte Joseph, cité en début de cette rubrique : “Lorsque la Providence efface, c’est sans doute pour écrire.” Le négationniste, qui est le nom que nous donnons à l’esprit asservi au Système, se précipiterait sur le mot “Providence”, pour éviter le débat central de la citation par réflexe de réductionnisme, pour aussitôt lancer une diatribe foudroyante contre l’obscurantisme, la superstition, l’idolâtrie... (Ainsi sont résumés, semble-t-il, les caractères d’esprits tels que Platon, Saint Thomas, Dante, Pascal, Maistre, pauvres obscurantistes laissés à leur miséreuse naïveté intellectuelle...) Le négationniste se découvrirait ainsi par son asservissement au Système, dans son incapacité d’affronter l’hypothèse centrale, l’hypothèse haute qu’implique la citation du compte Joseph. Il préfère la philosophie de BHL, le bonheur de Wall Street et les votes à l’unanimité des sanctions contre l’Iran du Sénat des Etats-Unis. Il faut savoir choisir son camp, et en comprendre exactement l’esprit ; le reste n’est que logique de l’intelligence conduite à son terme, sans nécessité de célébration exacerbée. La foi peut être aussi la mesure, à la fois rationnelle et intuitive, et un outil puissant de la véritable intelligence du monde.»
… Ainsi soit-il, – comme nous nous garderons bien de dire, de crainte de voir dressés les bûchers de la tolérance moderniste.