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4561Le 28 août 2011 dans Ouverture libre, notre lecteur “GEO” cite un article de Bernard Cassen, du 23 août 2011, sur le débat en France à propos de la “démondialisation”.
Nous sommes attentifs aux termes, aux mots et à leur poids de signification conceptuelle qui, souvent, précède la pensée, la guide, l’influence… C’est sans aucun doute le cas pour “mondialisation”, mot qui souffre d’un double handicap. D’une part, on n’en connaît pas la réelle signification par rapport à la vérité de la situation, d’autre part il est employé complètement mal à propos.
Les Anglo-Saxons utilisent le mot globalization, et nullement “mondialization”, qui serait d’ailleurs une anglicisation du mot français (ce que les Anglo-Saxons font souvent) ; ils utilisent fort peu l’équivalent anglais (worldization) dans le sens où le font les Français, mais plutôt dans des sens catégoriels ou composés (Third-Worldization, pour “tiersmondisation”). En fait, globalization leur suffit, et pour d’excellentes raisons, parce que ce mot contient effectivement leur vision du monde, leur doctrine et leur dessein.
Les Français, eux, disposent des deux mots d’une façon courante, “mondialisation” et “globalisation”, et ils utilisent évidemment le mauvais. La grande nouvelle n’est pas que le monde est “mondialisé”, ce qui est une évidence revenant à une tautologie non seulement inutile mais trompeuse dans le cas présent, mais qu’il est bien “globalisé” alors qu’il pourrait ne pas l’être.
La nuance fondamentale entre les deux mots, et notre insistance pour employer le mot “globalisation” ont toujours été constantes dans notre chef. Le 6 janvier 2005, nous avions rappelé cette insistance en reprenant un article de La Lettre d’Analyse dedefensa-papier du 10 janvier 2000. L’analyse accompagnait les événements de Seattle, où s’était tenu le sommet de l’OMC, en décembre 1999, en marge duquel des manifestations “anti-globalisation” très violentes avaient eu lieu. Nous publions un extrait de ce texte, portant sur les définitions des deux mots.
«On remarque combien on emploie, aussi bien dans les conversations banales que dans les discours officiels, indistinctement les termes “mondialisation” et “globalisation” pour décrire le mouvement général qui parcourt les relations internationales. Nous rappelons ici combien ces termes diffèrent dans leur signification. Ce simple exercice de définition éclairera le choix constant que nous faisons d'employer le mot “globalisation”.
»• “Mondialisation” n'implique pas un changement de substance. Il s'agit littéralement d’“une extension au monde”, sans autre caractéristique spécifique fondamentale. C'est un mouvement géographique naturel qui n'implique ni n'empêche éventuellement quelque autre modification que ce soit. Il s'agit d'une ouverture d'une région, d'une communauté, d'une nation, vers le reste du monde, selon les possibilités et les opportunités, et dans des dimensions mesurées par les réalités du monde. Pour cette raison, on dira que la mondialisation est de tous les temps, de toutes les époques, dès lors qu'existe une communauté dont l'évolution naturelle est d'établir des contacts extérieurs de toutes les sortes (commerciale, mais aussi culturelle, politique, etc.). La mondialisation connaît également des phases différentes, de ralentissement, d'accélération, des phases agressives et des phases apaisées, selon les circonstances. C'est un mouvement de l'histoire conforme à la géographie. Finalement, la mondialisation a toujours existé comme la respiration du monde, et si elle a changé c'est que le monde a varié de dimensions dans l'histoire.
»• La “globalisation” renvoie in fine a une thèse qui est le globalisme. C'est une doctrine et nullement un constat, marquant une différence essentielle d’avec la mondialisation. Le globalisme implique que “le tout est plus que l'addition des parties qui le composent” : dans la fusion des “parties” se réalise un changement de substance qui est une nécessité impérative du concept.
»Un autre aspect méthodologique doit être signalé pour progresser dans cet exercice de définition: pour bien embrasser l'entièreté du concept de globalisation, pour l'apprécier à sa juste dimension, on doit le traiter hors du seul point de vue économique. On l'a vu, c'est le parti que nous proposons. Pour nous, la globalisation est un phénomène d'abord et essentiellement politique, culturel et historique (même s'il se prétend anti-historique). Il a bien entendu une dimension économique puissante, et qui est présentée, souvent à dessein, comme sa dimension principale, voire unique. On dit “à dessein” car ainsi, avec cette seule dimension économique, on dissimule effectivement la démarche politique, culturelle et historique. Au contraire, pour en avoir une appréciation satisfaisante, il faut placer la globalisation dans un contexte et une perspective historique. C'est ce que nous ferons.
»[Au reste, l'histoire récente nous invite à cette démarche. On a déjà noté combien l'actuel mouvement de globalisation, au contraire de ce que répètent nos hommes politiques, européens essentiellement, n'est pas une fatalité économique, en quelque sorte hors du pouvoir politique. On sait de façon précise et documentée (voir trois articles à ce sujet dans le New York Times des 15-18 février 1999) qu'il a été préparé, décidé et exécuté par l'administration Clinton, sous l'impulsion du parti démocrate et des banquiers démocrates de Wall Street. L'aveu d'impuissance de nos hommes politiques concerne la politique financière de l'administration Clinton, pas un soi-disant phénomène immanent de la globalisation. Cela a une toute autre signification.]»
Il y a énormément de variations d’interprétation autour du mot “globalisation”, ainsi que du mot “globalisme” dont il est issu à notre sens (beaucoup plus que du terme “global”), et qui renvoie effectivement à l’appréciation donnée ci-dessus (pour confirmation, dictionnaire culturel Robert : «Doctrine d’après laquelle un tout composé a des propriétés que ses composants n’ont pas»). Pourquoi présentons-nous cette interprétation, aujourd’hui comme hier (2000), et aujourd'hui encore plus qu’hier ? Simplement, parce que les desseins, les intentions et les événements qui se sont déroulés depuis lui correspondent absolument. La “globalisation” a effectivement imposé quelque chose de différent dans son résultat, que n’avaient pas ses composants. Elle a tout changé, non seulement économiquement et accessoirement géographiquement, mais surtout politiquement, culturellement et, surtout plus encore, psychologiquement.
Il faut noter également que nous n’attribuons pas de vertu ni de vice particulier, dans le sens moral, au globalisme. Nous lui attribuons une capacité de changement de substance. Son effet peut être bon ou mauvais selon ce à quoi il s’applique, dans quelles conditions, pour quel dessein, etc. Pour nous, la “globalisation” n’est qu’un procédé, un moyen selon les lignes du globalisme qui est déjà lui-même un processus. Son effet aujourd’hui achevé, – que nous jugeons évidemment complètement subversif pour le cas puisqu’il s’agit du Système, – a été effectivement une contribution essentielle à la formation définitive et absolument indubitable de ce que nous nommons le Système. Pour faire bref, la “globalisation” c’est le Système dans l’hermétisme que lui confère sa surpuissance. (Pour faire bref et sans autre précision… Mais il faut préciser tout de même, pour préparer une autre analyse, que si la globalisation c’est nécessairement le Système, le Système n’est pas que la globalisation, qu’il ne se réduit pas à elle.)
Nous sommes très, très loin de la seule économie et de ses techniques, qui ne sont qu’un composant parmi beaucoup d’autres, et loin d’être le plus important. C’est dire tout le scepticisme que nous entretenons à l’égard d’une proposition de “dé-globalisation” (ou, faussement, de “dé-mondialisation”), qui envisage principalement des mesures d’ordre économique ; pour être sans nul doute louables en elles-mêmes, ces mesures n’ont aucune chance de changer quoi que ce soit à la situation-Système que nous connaissons, tout simplement parce qu’elles sont spécifiquement irréalisables à cause de l’interférence majeure d’autres puissants composants, à notre sens bien plus puissants que les seuls composants financiers et économiques.
Il y a près de douze ans, lorsque nous écrivions le texte cité ci-dessus, nous n’étions certainement pas dans cet état d’esprit. Le reste de l’analyse en témoigne. Nous pensions que des réactions (“anti-globalisations”, certes), notamment européennes, notamment françaises, pouvaient changer le cours des choses. Aujourd’hui pour notre compte, cette pensée (notre pensée d’alors) a été littéralement balayée. L’évolution est d’une force et d’une rapidité considérables, – et notre changement à cet égard est la simple prise en compte des faits, et la reconnaissance que des forces supérieures à la seule action humaine jouent un rôle de plus en plus puissant.
Le tournant à cet égard a connu plusieurs étapes mais il est devenu décisif et irrémédiable à partir de 2008, et effectif en 2010. La crise de septembre 2008 (15/9) a été fondamentale, – non pas sur le plan économique mais sur le plan psychologique. Un cas illustratif est celui de Sarkozy, cas très exemplaire à cause de la très, très courte pensée du personnage et de son exceptionnelle vulnérabilité psychologique (pas de pensée, par conséquent aucune résistance à une psychologie, elle-même épuisée et subissant l’influence des forces extérieures à mesure). Le 24 septembre 2008, à Toulon, Sarkozy faisait un discours tonitruant à Toulon où il réclamait un changement fondamental du Système. Cette alacrité s’est rapidement dissoute à cause des faiblesses signalées plus haut. Début 2009, Sarkozy s’était complètement aligné et est devenu, avec une satisfaction aussi exubérante que lorsqu’il réclamait la tête du Système, un impeccable exécutant-Système.
La puissance des événements, dont le Système avait fait l’aliment de sa propre surpuissance, a totalement achevé le basculement des directions politiques sur une ligne complètement définie par le Système. En conséquence, pour ces directions politiques la globalisation (dito, le Système) est devenue non seulement un fait, mais une sorte d’espérance utopique comme la seule issue à la crise de la situation du monde. Inversion parfaite, qui est de prendre la cause absolue de la crise comme la solution absolue de la crise. Il n’y a rien à redire dans ce raisonnement inverti parfait, et rien à attendre de ces directions politiques.
Depuis 2008, la déstructuration des relations internationales, la perte de sens par la réalisation diffuse et inconsciente, mais impérative, de l’absence de sens (importance de la psychologie), se sont accélérées à un rythme étonnant de force et de rapidité. Tout cela s’est fait dans un univers effectivement globalisé au sein d’un Système devenu hermétique, c’est-à-dire avec une constante corrélation et une interférence systématique des événements. Effectivement, cette année 2008 a ainsi une importance de pivot dans l’évolution de la crise générale (la Grande Crise de la Contre-Civilisation, ou GCCC, selon notre jargon).
Depuis 2008, on observe un paysage chaotique et absolument emporté dans une dynamique de désordre et de chute. La crise financière devenue crise économique et se développant sans la moindre attention prêtée aux prévisions rassurantes des experts ; la fin de l’administration GW Bush et l’arrivée d’Obama se marquant paradoxalement par la généralisation, voire l’institutionnalisation de l’impossibilité de terminer des conflits embourbés dans leur absence de sens et pesant dramatiquement sur les finances publiques ; la paralysie complète du pouvoir US et l’impuissance complète à créer un pouvoir européen ; l’interférence majeure des crises dites “naturelles” dans les événements politiques, dans un développement eschatologique, essentiellement depuis l’année 2010 ; le développement de suites de crises tels que la chaîne crisique du “printemps arabe” ; des interventions sans la moindre structure stratégique transformées en expéditions de rapine (cela pour l’intervention du bloc BAO en Libye) ; des crises internes (“crise Murdoch”) qui secouent les structures de corruption du Système…
Qui sait ce qu’est le “printemps arabe” aujourd’hui, qui le représente et qui le combat ? Qui peut dire ce qu’est la politique israélienne face à une Egypte affaiblie qui fait pourtant trembler de peur Israël en ramenant ce pays 40 ans en arrière ? Qui s’étonne de voir l’OTAN soutenir des rebelles comptant 30% d’islamistes et l’un ou l’autre chef important proche d’al Qaïda ? Qui s’interroge sur la visite d’un président US allant quémander à Pékin l’indulgence en affirmant que les USA sauront payer leurs dettes, tandis que le Pentagone, qui va devoir réduire ses dépenses et, espérant peut-être un prêt chinois, suggère dans son dernier rapport que la Chine est sur le point de devenir l’ennemi stratégique n°1 des USA et qu’il faut se préparer à un éventuel conflit ? Autant de questions (il y en a tant d’autres), aucune réponse satisfaisante possible.
La globalisation règne partout, mais c’est d’abord parce que toutes les structures pérennes se dissolvent, la légitimité des pouvoirs politiques, la souveraineté et l’identité des nations, etc. Il n’existe plus vraiment aucune spécificité nationale incontestable, sinon quelques marques subsistantes dans des grandes nations très volontaristes à cet égard comme la Chine. Les organisations internationales elles-mêmes se dissolvent dans les intrigues et les manipulations de ses membres. Ce n’est certainement pas le triomphe d’une doctrine, d’une hégémonie, mais au contraire leur dissolution dans le triomphe du Système, ou de la globalisation pour sa représentation partielle soi-disant rationnelle, – c’est-à-dire le triomphe de la crise générale, le triomphe d’une entité en cours d’effondrement et d’autodestruction.
Rien n’est à attendre, en fait de réaction et de redressement, dans ce courant de dissolution qui intervient sur une situation complètement déstructurée. Comme on l’a vu, les psychologies sont totalement subverties et prisonnières, et plus que jamais comptables des entités auxquelles leur soumission les a accoutumées. C’est là le principal résultat de la “globalisation”, en tant qu’elle est effectivement globalisation-Système, c’est-à-dire une synthèse générale d’une conception qui semble n’appartenir à personne et à aucun de ses composants, et qui séduit les psychologies les plus vulnérables comme étant l’évidente formule de la sauvegarde. C’est cette fixation psychologique totalement invertie d’une formidable puissance qui empêche effectivement toute réaction. (Un tel phénomène serait évidemment impensable dans un vrai processus de mondialisation, si l’on s’en tient au sens des mot, – d’où l’utilité d’employer les bons mots.)
Ce constat de l’impossibilité de parvenir à un résultat quelconque dans le cadre de la globalisation, parce que c’est la globalisation, ou plus justement dit et répété dans le cadre du Système, parce que la globalisation est un des artefacts du Système, n’interdit nullement d’agir pour ceux qui ont le désir de résister ; bien entendu, nous dirions “au contraire”… Il s’agit simplement de bien savoir ce qu’on peut attendre de son action, et ce qu'on ne doit pas attendre de son action.
Il est inutile d’espérer des effets directs (la “dé-globalisation” réalisée au travers de mesures structurelles) parce qu’il n’existe plus aucune volonté politique face au Système, parce que le Système est devenu trop puissant pour le permettre. Par contre, l’attaque continuelle contre la globalisation, y compris pour demander la “dé-globalisation” sans espoir fallacieux qu’elle se réalise dans un certain ordre, a essentiellement un effet psychologique émollient sur le Système et ses cadres, exactement comme on le voit faire dans le phénomène des système antiSystème. L’effet plus général n’est pas tant de fragiliser les psychologies subverties et inverties, ce qui n’a qu'un intérêt secondaire vu l’état pathétique des caractères de ceux qui les composent : l’effet plus général est de renforcer l’orientation du Système, c’est-à-dire accélérer la tendance à l’autodestruction (qui comprendra nécessairement une déglobalisation), avec l’aide de sa tendance de surpuissance devenue moteur de son autodestruction.
Globalisation pour globalisation, et retourner l’arme de l’adversaire contre lui-même… La seule attitude à la fois digne et efficace est effectivement une véritable “globalisation” de la perception et du jugement, – ce qui serait faire, dans ce cas, un bon emploi du globalisme. Cela signifie qu'en considérant le désastre de la globalisation et la monstruosité du Système, il faut hausser son esprit à un état qui permet d'appréhender plus que la seule addition de toutes ces catastrophes, mais à un état qui permet d'apprécier le sens cosmique de l'existence de toutes ces catastrophes.
Il s’agit de comprendre que le monde s’est “globalisé” par la mise en place absolument hermétique du Système, qui est un phénomène qui nous surpasse et qui surpasse les événements terrestres, qui est effectivement un phénomène cosmique. Tant que la situation n’est pas appréciée selon une démarche critique se référant au globalisme (dans le sens subversif et inverti), c’est-à-dire considérant le Système pour ce qu’il est (un phénomène spécifique, et de quelle ampleur), elle n’a aucune chance de conduire à une critique efficace, c’est-à-dire dévastatrice dans ses effets secondaires ou dans ses effets indirects.
…Alors que cette attaque critique est l’arme efficace, absolue, dominant toutes les autres parce que la critique agit par la communication et affecte la psychologie, et que nous sommes dans une ère marquée par la psychologie et le système de la communication (ère psychopolitique). Il n’importe pas de connaître par avance (quelle illusion dans une crise de cette dimension !) le résultat de notre action pour résister et combattre, lorsque la bataille dépend essentiellement de forces supérieures à nous. Il s’agit de se battre dans le sens qu’on sait être juste et générateur de la restauration de la vérité du monde. Ainsi se trouverait-on comme cette officier de l’armée des Etats-Unis (américaniste de surcroît !), le soir du 7 décembre 1941, contemplant le désastre de Pearl Harbor, et murmurant : «Je sais que nous allons gagner, mais je me demande bien comment…»
Ainsi en avons-nous terminé avec notre analyse… Celle-ci qui, sans doute, représente un exemple (pas le plus flagrant, certes…) de ce que certains estiment être l’“intellectualisme de ce site”, – c’est-à-dire dedefensa.org. (Nous citons la phrase sans citer la source par indifférence pour l’inutile polémique. Ce qui compte est de s’expliquer, et de bien s’expliquer, selon le sens des mots. C’est une bonne chose lorsqu’une appréciation critique vous en donne l’occasion.)
Selon la définition courante (Wikipédia fait l’affaire) du mot, – «Le second [sens d’intellectualisme] est courant, il désigne la “tendance à sacrifier la vie et l'instinct aux satisfactions de l’intelligence”», – que nous corrigerions, nous, en parlant de “sacrifier la vie et l’intuition aux satisfactions de la raison”. (Le premier sens d’“intellectualisme”, qui désigne une théorie, n’est pas concerné ici. Il est manifeste que la critique porte sur la méthodologie de dedefensa.org.)
Pour nous, aujourd’hui, l’“intellectualisme” consiste effectivement à nier la crise générale du monde au profit du réductionnisme, pour la satisfaction de la raison qui, subvertie comme elle est, ne comprend strictement rien à cette “crise générale du monde”, – donc pour la satisfaction de la vanité de la raison. “Réductionnisme” devient ainsi le nom désignant le simulacre qu’est l’intellectualisme. Il revient à réduire cette crise générale à tel ou tel de ses composants, selon le choix des caprices et des spécialisations des partisans de la méthode – la crise financière, les complots, l’omniprésence de la CIA, les “guerres humanitaires”, la querelle sur la crise du climat, la “guerre pour le pétrole” et la fin des ressources pétrolières et ainsi de suite. Ainsi chacun est satisfait parce qu’il a satisfait sa raison, et personne n’a rien compris ni embrassé de l’essentiel.
Aujourd’hui, c’est dans la conscience de la crise centrale, de l’effondrement du Système et de la Grande Crise de la Contre-Civilisation (GCCC), qu’on trouve “le sens de la vie et la puissance de l’intuition”, – notre correctif à nous de ce que l’intellectualisme ignore et dédaigne. “Le sens de la vie et la puissance de l’intuition”, qui sont les véritables inspirateurs d’une raison ramenée à la raison, sont le contraire de l’intellectualisme qui n’est que la vanité d’une raison subvertie.
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