NSA/GCHQ et la fabrication d’un internet-simulacre

Brèves de crise

   Forum

Il y a 3 commentaires associés à cet article. Vous pouvez les consulter et réagir à votre tour.

   Imprimer

 1254

NSA/GCHQ et la fabrication d’un internet-simulacre

La chose n’étonnera personne mais la disposition de documents officiels, venus du fonds Snowden naturellement, montrant le systématisme de la mise en place d’un faux-interner, d’un “internet-simulacre” par le GCHQ britannique (en fait, le couple NSA/GCHQ), constitue un pas impressionnant dans la mise à jour de la vérité de la situation du domaine de la tromperie universelle que représente l’entreprise-Système NSA/GCHQ. Ce doit être pour nous le choc d'une prise de conscience de la globalité de l'entreprise. Le document vient bien sûr de Glenn Greenwald, sur le nouveau site The Intercept (le 24 février 2014), du groupe FirstLook.org représentant le nouveau outil d’action du groupe de journalistes (Greenwald & Cie) qui développe une stratégie générale contre l'entité NSA/GCHQ.

Le texte de Greenwald est très long, présentant toutes les données techniques du fonds Snowden sur le cas, et présentant donc un tableau convainquant de cette entreprise générale d’installation d’un “internet-simulacre”. Nous donnons ici les paragraphe de présentation des documents par Greenwald, et donc l’appréciation générale du concept qui est un véritable projet de création d’un autre internet, absolument simulacre et tromperie réunis. A notre sens, il s’agit du développement de méthodes de désinformation active, sinon de “désinformation créatrice” par le canal de diffusion de nouvelles, d'analyses, etc., présentées selon les méthodes d'internet, voire de création de sites-simulacre, etc., qui, mises ensemble forment effectivement un concept général. La méthode n’est pas d’un concept général engendrant toutes les mesures spécifiques, mais de toutes les mesures spécifiques finissant par former un concept général ; il s’agit bien d’un acte d’autocréation du Système. (Passage en gras, souligné par nous-mêmes.)

«One of the many pressing stories that remains to be told from the Snowden archive is how western intelligence agencies are attempting to manipulate and control online discourse with extreme tactics of deception and reputation-destruction. It’s time to tell a chunk of that story, complete with the relevant documents.

»Over the last several weeks, I worked with NBC News to publish a series of articles about “dirty trick” tactics used by GCHQ’s previously secret unit, JTRIG (Joint Threat Research Intelligence Group). These were based on four classified GCHQ documents presented to the NSA and the other three partners in the English-speaking “Five Eyes” alliance. Today, we at the Intercept are publishing another new JTRIG document, in full, entitled “The Art of Deception: Training for Online Covert Operations”.

»By publishing these stories one by one, our NBC reporting highlighted some of the key, discrete revelations: the monitoring of YouTube and Blogger, the targeting of Anonymous with the very same DDoS attacks they accuse “hacktivists” of using, the use of “honey traps” (luring people into compromising situations using sex) and destructive viruses. But, here, I want to focus and elaborate on the overarching point revealed by all of these documents: namely, that these agencies are attempting to control, infiltrate, manipulate, and warp online discourse, and in doing so, are compromising the integrity of the internet itself.

»Among the core self-identified purposes of JTRIG are two tactics: (1) to inject all sorts of false material onto the internet in order to destroy the reputation of its targets; and (2) to use social sciences and other techniques to manipulate online discourse and activism to generate outcomes it considers desirable. To see how extremist these programs are, just consider the tactics they boast of using to achieve those ends: “false flag operations” (posting material to the internet and falsely attributing it to someone else), fake victim blog posts (pretending to be a victim of the individual whose reputation they want to destroy), and posting “negative information” on various forums.»

Les implications de ces révélations, lorsqu’elles sont perçues comme un concept se formant de lui-même, sont considérables et nous affectent tous, y compris nous bien sûr, à dedefensa.org. Nous serons conduits évidemment à revenir plus en détails, et selon une approche conceptuelle justement, sur cette question.


Mis en ligne le 25 février 2014 à 06H20