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1023Il apparaît qu’un des axes de l’administration Obama sera une “mobilisation verte”, un effort considérable dans le sens de l’adaptation à la lutte contre la pollution de l’environnement pour tenter d’atténuer le développement de la crise climatique. Cela fait partie de ce qui est également présenté avec une très grande insistance comme une volonté de réforme radicale du nouveau président US, à la fois à cause et à l’occasion de la crise économique, – “volonté” en effet sans savoir encore si cela se concrétisera en faits suffisamment significatifs.
Cette évolution précise, dans le sens de l’engagement dans le bataille environnementale, est présenté ce 21 décembre avec enthousiasme par The Independent, quotidien notoirement en pointe pour la lutte contre la pollution et contre la crise climatique. (Voir aussi l'édito du 22 décembre.)
«Barack Obama yesterday promised to end George Bush's “twisting” of science to suit “politics or ideology” in an extraordinarily outspoken address to the nation, and announced that he was putting top climate scientists in key positions in his administration.
»The move, which signals perhaps his sharpest break with the outgoing administration, makes it clear that he was going to put climate change and the environment among the most urgent priorities of his presidency. […]
»But in his weekly radio address, Mr Obama pointedly promised to end this. “Promoting science is about free and open inquiry,” he said. “It's about ensuring that facts and evidence are never twisted or obscured by politics or ideology. It's about listening to what our scientists have to say, even when it's inconvenient – especially when it's inconvenient. That will be my goal as president of the United States.”
»The president-elect used the address to announce his top scientific appointments, which included two of the world's most respected climate scientists, John Holdren and Jane Lubchenco, in a move warmly welcomed even by the country's top Republican environmentalist. They will have enormous influence over his government's green policies.
»The appointments follow the naming earlier this month of Steven Chu – a Nobel prize-winning physicist, and another prominent advocate of urgent measures to tackle climate change – to the key position of energy secretary, and a decision to create a special office on energy and climate within the White House headed by Carole Browner, Bill Clinton's former environment chief.»
Ces décisions, particulièrement les nominations tant dans des agences que dans des départements, sont nettes et claires. Elles montrent qu’Obama est décidé, ou a pris la décision, c’est selon, de faire de la lutte contre la pollution et contre la crise climatique un des axes de sa politique générale. Cela implique notamment, au niveau de la politique intérieure, un formidable effort allant dans un sens complètement opposé à ce qui s’est passé pendant huit ans avec l’administration GW Bush.
(Le comportement de cette administration GW Bush est, jusqu’au bout, particulièrement notable par son nihilisme affairiste, dans le sens d’une perception uniquement réduite aux intérêts politiciens et aux intérêts des lobbies pétroliers ou autres, dans ce domaine de la crise climatique. The Independent signale que Bush prend en catastrophe une série de mesures allant dans ce sens: «And as if to emphasise the difference, President Bush is using his last weeks of power to push through a record number of last-minute rule changes to increase mining and oil drilling on public lands, and even to allow people to carry concealed, loaded guns into national parks.»)
Ce volet “green” s’inscrit dans ce qui semblerait être, du côté de l’administration Obama telle qu’on peut le percevoir précisément ces derniers jours, la mise en place organisée d’un gouvernement et d’une politique générale de plus en plus réformiste en même temps que sont affirmées des intentions également de plus en plus réformistes. Il semble assez clair que cette orientation environnementaliste constitue une initiative concertée et cordonnée, qu’elle s’inscrit dans un plan général de lutte contre la crise en cours aux USA, avec le projet d’une transformation générale des structures US à l’occasion de cette crise, dans ce cas dans le sens d’une réorientation de l’infrastructure du pays et d’une mobilisation contre la crise climatique.
Mis en ligne le 22 décembre 2008 à 05H46