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1711Il y a plus de vingt ans, en 1992, William Pfaff, retour d’un long périple aux USA (il habitait Paris, où il est récemment décédé), diagnostiquait le mal dont souffraient les USA depuis la chute du Mur et la fin du communisme : une terrible “crise d’identité”... Dans la série de trois articles qu’il publia sur cette question (voir le 23 novembre 2003), on trouve des analyses très sérieuses et profondes, et d’autres qui restent profondes mais ajoutent la dérision («To Finish in a Burlesque of an Empire», le 12 mars 1992). Nous avons utilisé ce titre dans notre texte sur Trump The Donald, du 22 juillet 2015, qui appréciait le “phénomène Donald Trump” (plutôt que “la candidature Donald Trump”, qui n’est qu’une partie du “phénomène”) de ce point de vue de la dérision et du burlesque-grotesque qui caractérisent incontestablement le personnage. Il y a une autre façon de caractériser le “phénomène Donald Trump”, qui est beaucoup plus austère ; l’une ne chasse pas l’autre puisque les deux sortes d’approche en vérité se complètent et que la dérision est aussi bien une vérité que l’austérité (du jugement). Outre d’être le personnage qu’on a vu, le “phénomène Donald Trump” révèle par et pour le système de la communication, d’une façon très-spectaculaire qui rend difficile de dissimuler la chose comme l’on fait depuis qu’elle existe et que l’on savait évidemment, qui est la profondeur abyssale (oxymore révélateur d’une “profondeur sans fond”) de ce que nous nommons “la crise américaine”, – et nullement, contrairement à notre habitude, “la crise de l’américanisme”. Les deux cohabitent elles aussi et s’influencent l’une l’autre, comme les deux faces du “phénomène Donald Trump” ; la “crise de l’américanisme” est évidemment la cause et le moteur de “la crise américaine”, qui s’explique clairement elle-même comme étant “la crise de l’identité américaine”, – en cela, rejoignant Pfaff et 1992.
En effet, le clown-Trump a, derrière son nez avec sa boule rouge, une réelle constance dans son discours, qui est la dénonciation de l’immigration illégale du Mexique vers les USA. Ce thème-là, extrêmement sérieux au contraire de ce que nous pouvons percevoir du personnage quand nous nous attachons à sa “face-dérision”, est ressenti d’une manière très puissante dans le public US. On peut dire alors que Trump a mis à jour, révélé sous une lumière crue qui décrit la puissance inouïe de la chose, un facteur essentiel, sinon le facteur structurel essentiel de “la crise américaine”, effectivement perçue selon cette approche comme “une crise identitaire” qu’on qualifierait de totale”. Le diagnostic de Pfaff en 1992 fut constamment et volontairement ignoré par le système de la communication dans sa fonction-Système, et par la presse déjà devenue presse-Système dans sa technicité actuelle de l’utilisation du silence ; il constituait pourtant, ce diagnostic, une explication pertinente et décisive de la crise de confiance (elle aussi ignorée en tant que telle) qui parcourut le public américain et toucha tous les citoyens, de 1989 à 1996. (Voir le 2 septembre 2005 sur l’existence de cette crise psychologique des années 1990, crise à la fois cachée et subvertie lorsque la dissimulation ne suffisait plus, et comment elle fut temporairement repoussée avant d’éclater à nouveau sous diverses formes avec l’attaque du 11 septembre 2001.) Pfaff ne s’attardait pas nécessairement à la question de l’immigration, qui n’était pas alors si pressante, mais ce qu’il manifestait à sa façon rejoint ce que Trump manifeste ; au reste, Pfaff avait raison en ne privilégiant pas cette cause, puisque cette cause (l’immigration) n’est elle-même qu’une conséquence en cascade de l’action du Système, du traité de libre-échange NAFTA, à la corruption généralisée de l’ensemble direction politique mexicaine/système des cartels de la drogue/establishment américaniste et ses relais de sécurité nationale. Il est évident que “la crise d’identité américaine” est inhérente à la forme même qu’a prise la formation des USA, – structure à la fois universaliste, multiculturelle et individualiste, – qui s’appuie sur l’hostilité à la structure principielle, et donc à l’identité comme phénomène principiel structurant de l’être.
... Et Trump traduit tout cela par ses insultes diverses et sa faconde anti-immigration, anti-mexicaine, éventuellement et systématiquement raciste sans aucune dissimulation. Il n’est foutrement pas temps, si l’on a deux doigts de décence dans sa façon de penser et le goût de la responsabilité intellectuelle, de nous sortir l’accusation-Système et vociférant à mesure de “racisme” quand on voit selon quel enchaînement l’on aboutit aux vociférations de Trump. Il ne saurait être question de dissimuler les vraies responsabilités de l’immigration, mariant à la fois le malheur des pauvres chicanos terrorisés par les gangs, gagnant illégalement une Terre Promise absolument fabriquée pour y être exploitée à mesure, et la terrible angoisse ontologique de la crise d’identité des citoyens américains découvrant qu’ils ne sont citoyens de rien, sinon d’un vide qui révèle une entité américaniste absolument “entropisée”. Nous laissons, nous, les couinements de la volaille antiraciste aux BHL-divers et d’infortune, maîtres de la basse-cour comme le seraient des souverains poids-coq encensés par leur basse-cour ; tout cela est fort bas, et bien marié avec “la profondeur sans fond” des abysses.
Par conséquent, à côté de la dérision, voici le sérieux de la chose... Il est vrai que Trump a rouvert, sinon ouvert un débat fondamental dans la mesure où l’on peut douter qu’il ait jamais eu lieu d’une façon publique et éventuellement polémique ; un débat sur l’immigration certes, mais plus encore, et plus profondément encore, sur l’identité même des Américains. La chose est bien préparée, avec les diverses polémiques de ces dernières semaines, notamment sur le drapeau de la Confédération du Sud (Dixie) et sur la décision de la Cour Suprême d’autoriser le “mariage pour tous” sur tout le territoire des États-Unis, c’est-à-dire d’interdire à tous les États de l’Union de légiférer dans le sens de l’interdiction. (Sur ces diverses questions, voir le 16 juillet 2015.) Toutes ces questions ont une dimension culturelle et “sociétale” qui est directement impliquées par le débat sur l’identité, avec comme interprétation fondamentale l’extension du thème au fait de savoir s’il existe, s’il a jamais existé une “identité nationale” américaine, ce qui implique plus encore l’interrogation de l’existence des USA-en-tant-que-nation. A cette question, nous avons souvent donné notre réponse sur ce site, dans l’un et l’un et l’autre textes où cette question est nécessairement abordée tant elle est d’importance. (Elle vaut pour les États-Unis principalement, pour les USA victimes de l’américanisme, mais elle vaut désormais pour nous puisque nous sommes désormais infectés jusqu’à l’os par l’américanisme, c’est-à-dire par le Système, c’est-à-dire par l’Orque et sa “Secte”...) Nous donnons ici un extrait important de notre article du 6 janvier 2012 sur le «paradoxe d’Appomatox», à partir de la vision et du récit symboliques et paradoxaux de la reddition de général Lee auprès du général Grant, en avril 1865, – référence qui a toute sa justification à l’heure de la polémique sur Dixie, – et l’on comprend que, dans ce texte, lorsqu’il est question d’“âme” (américaine) ou de “caractère”(américain), il est bien question d’identité (américaine).
«A côté de cela, on ne peut être étonné. Un regard sur l'histoire américaine permet de mieux comprendre, en nous éclairant sur la caractéristique essentielle de l'Amérique, combien ce début de constat sur l'Amérique du “Gilded Age” est dans la nature des choses américaines. Notre référence est imparable, c'est le plus grand politologue américain qui se trouve être, par une ironie de l'histoire qui a plus de signification qu'on croit, un Français si complètement français par son esprit, sa naissance, la grâce de sa pensée et de sa langue. En 1831, Alexis de Tocqueville débarque en Amérique. Il observe, il parle, il s'informe. Dans son esprit se forme le schéma de sa magistrale étude sur la démocratie américaine. En attendant, il note ses premières observations, du pris sur le vif. Voici ce qu'il écrit, dans une lettre du 1er juin 1831: “Les hommes qui vivent sous ses lois [de la société américaine] sont encore anglais, français, allemands, hollandais. Ils n'ont ni religion, ni mœurs, ni idées communes ; jusqu'à présent on ne peut dire qu'il y ait un caractère américain à moins que ce soit celui de n'en point avoir. Il n’existe point ici de souvenirs communs, d'attachements nationaux. Quel peut être le seul lien qui unisse les différentes parties de ce vaste corps ? L’intérêt.”» Voici ces hommes et ces femmes attachés par le seul intérêt : quelle société, quelle république peuvent-ils former ? Tocqueville, à nouveau (lettre du 29 mai 1831) : “Le principe des républiques anciennes était le sacrifice de l'intérêt particulier au bien général, dans ce sens, on peut dire qu'elles étaient vertueuses. Le principe de celle-ci me paraît de faire rentrer l'intérêt particulier dans l'intérêt général. Une sorte d'égoïsme raffiné et intelligent semble être le pivot sur lequel roule toute la machine. Ces gens-ci ne s'embarrassent pas à rechercher si la vertu publique est bonne, mais ils prétendent prouver qu'elle est utile.” Nous avons les éléments qui nous importent: un seul lien, l'intérêt, c'est-à-dire que la fortune domine et qu'elle est la mesure de toute chose, de la vertu autant que de la puissance, autant que du rang; il n'y a pas de bien public au sens régalien du terme, il n'y a pas de vertu civique sinon cette vertu en ce qu'elle est utile, c'est-à-dire en ce qu'elle permet à la fortune de fructifier. Par conséquent toute représentation immanente du bien public, tout pouvoir prétendant représenter un bien public comme quelque chose d'historique qui échappe aux intérêts individuels, qui ne soit pas l'addition des égoïsmes individuels, — un tel pouvoir est inconcevable. Aucune tradition historique ne vient nuancer cette situation, et cette situation n'a aucune chance d'évoluer en quelque chose qui permettrait d'établir une tradition historique hors des égoïsmes individuels puisque ce sont les égoïsmes individuels qui tiennent le pouvoir et veillent au grain. Quand le centralisme est installé, à partir de 1865, quand le pays est fermé pour permettre son développement (isolationnisme), quand des fortunes gigantesques se forment, elles tiennent naturellement la place au centre du gouvernement de l'Amérique, comme inspiratrices de ce gouvernement, et le gouvernement lui-même n'est qu'un appoint à qui l’on laisse les pompes et les ors de l'apparence ou un trublion qu'on remet vite dans le droit chemin lorsqu'il lui vient des idées d'émancipation. “Je suis ici pour représenter les intérêts du business”, dit en 1898 le président McKinley, parlant, comme on le comprend, de sa présence à la Maison-Blanche. Il n'y a pas un gramme de remord, pas un doute, pas une hésitation, dans ces mots. Dans les premières années 1900, quand il faut traiter les crises économiques et financières de la nation, le président Theodore Roosevelt s'en remet au banquier J. Pierpont Morgan. Le même Morgan, à partir de 1914-15, est le correspondant direct et officiel du Royaume-Uni, au nom de son propre pays (les USA), et son bailleur de fond pour les prêts que Londres veut obtenir de Washington; Londres contacte Washington, qui fait suivre à Morgan et à Wall Street, puis très vite, Londres contacte Morgan directement. Morgan, c'est le patron.
»Cette structure de facto de l’Amérique n’a pas vraiment changé. Il est très caractéristique pour notre propos que, dans les années 1920, lorsqu'un débat culturel et politique fait rage entre l'Europe et les États-Unis sur le sens de la civilisation nouvelle que nous propose l'Amérique, nombre d'intellectuels et d'artistes européens avancent comme argument principal contre la civilisation américaine que l'Amérique n'a pas d'âme. Le constat de Tocqueville (“jusqu'à présent on ne peut dire qu'il y ait un caractère américain à moins que ce soit celui de n'en point avoir”) revient à l'esprit, pour constater à nouveau qu'il n'y a rien de nouveau selon un esprit trempé à la civilisation européenne. (En 1928, le comte Henri de Keyserling, historien-psychologue allemand fort proche de l'école néo-pangermaniste spanglérienne, estimait dans son “Diagnostic de l'Amérique et de l'américanisme” que “ce qu'on peut appeler le ‘manque d'âme’ des Américains vient en premier lieu du fait que l'Amérique est encore une colonie, et que jusqu'à l'heure actuelle une civilisation véritablement autochtone ne s'y est pas développée”. Il notait un peu plus loin, montrant par là son optimisme, mais réaffirmant in fine que l'absence de caractère noté par Tocqueville subsistait: “Il est de fait que le nouveau continent produit effectivement et irrésistiblement un nouveau type humain… [...] Et ceci, à son tour, doit nécessairement mener, et mène en fait, à la naissance et au développement d'une âme d'espèce nouvelle”. On comprend que le ‘caractère’ de Tocqueville et l’‘âme’ de Keyserling sont une seule et même chose, qui manque décisivement aux Américains. L’hypothèse de Keyserling sur la naissance d’une ‘âme américaine’ fut décisivement démentie par la Grande Dépression. Il n’y a donc, aujourd’hui, toujours pas d’‘âme’, ou de ‘caractère’ américain, – mais nous savons bien, au moins depuis le docteur Beard, qu’il y a ‘une maladie américaine’.)»
La référence au docteur Beard concerne la névrose, ou “maladie américaine”, qui est, à notre sens, causée certes par la modernité, mais aussi, et essentiellement dans ce cas, par l’absence d’identité du peuple américain. C’est dire si le débat que pourrait avoir suscité Trump avec ses formidables cornichonneries, pourrait, s’il a lieu, prendre des dimensions cataclysmiques. S’il peut y avoir une chance qu’il ait lieu, seul un clown, évidemment, peut la tenter... Nous donnons ci-après un texte de Robert Bridge, sur RT, du 23 juillet 2015. Bridge, journaliste et auteur US (Midnight in the American Empire, 2013), analyse la situation de “phénomène Donald Trump”, sérieusement, en analyste polémique, comme s’il s’agissait vraiment d’un candidat qui pourrait l’emporter... Bridge estime qu’il y a 50-50 de chances (élu, pas élu), que tout dépend de la capacité de Trump à continuer à développer sa campagne malgré le Système, – et il lui semble tout de même que, parvenir à résister au Système, même pour un Trump, au bout du compte cela paraît tellement improbable...
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Donald Trump, the billionaire real estate mogul who tossed his famous brand name into the 2016 presidential race, has catapulted himself to the top of the US political dung heap by hitting a raw nerve among disenchanted voters. Trump’s stunning success in public opinion polls - he has about twice the likeability of his nearest rival - required no huge sums of money, no inordinate political flair or genius and no Karl Rove to launch him straight into the hearts and minds of Main Street, USA, which is still awaiting reimbursement for Obama’s Hope & Change Show that never premiered as promised.
So how did Trump, who gave up hosting The Apprentice television program so he could, in his own words, “save America,” shake the US political system to its very rotting foundation? With nothing more sophisticated than child’s play, that’s how. Personal charisma and humungous ego notwithstanding, Trump simply tapped into an active volcano of anger and frustration many Americans are feeling over Washington’s astounding failure to shut down the border with Mexico - kind of like children taking a principle-based stand when tough kids from another neighborhood invade their sandbox. It’s really that simple.
But not simple enough for the Obama administration, it seems. Once safely across the Rio Grande, millions of Mexican line-jumpers are being feted at hundreds of ‘sanctuary cities’ across the country, all funded by Joe Taxpayer, of course. Not surprisingly, Americans have protested the nation’s slow-motion crack-up, yet not a single wannabe presidential candidate from the Democrat-Republican business cartel has addressed the issue. Nor has the obsequious media pressured the powers-that-be over it. So - surprise-surprise - gross political negligence and media complicity opened up a yawning vacuum for somebody like ‘The Donald’ to stand in as political midwife, delivering the baby of illegal immigration kicking and screaming into the public domain.
Naturally this begs the asinine question: Why wasn’t this glaring problem resolved before? What modern nation - to say nothing of a nuclear-armed superpower - would grant millions of illegals (11 million by Washington's conservative count) rite of passage into its territory? Why is it that US forces can patrol halfway around the world along the Afghan-Pakistan border with drones, satellites and Special Forces - even obliterate bin Laden one messy morning - yet the Mexican border is somehow mission impossible? So was anybody really surprised when the Obama administration’s revolving-door border policy culminated in a series of deadly tragedies across the country involving illegal aliens with criminal records and innocent Americans?
Earlier this month, Kathryn Steinle, 31, was shot dead in San Francisco as she strolled with her father along the waterfront area, a popular tourist destination. Police arrested the suspected murderer, Juan Francisco Lopez-Sanchez, a Mexican native who had accumulated seven felony convictions since 1991 and had been deported from the United States on separate occasions (!).
San Francisco authorities had just released Lopez-Sanchez from prison in April after failing to convict him on drug charges, and despite a request from the Department of Homeland Security, or DHS, that he be deported (a sixth time) to his native Mexico. Are the Feds spending so much time and energy hyperventilating about Islamic jihadists - more Americans die from lightning strikes each year by comparison - that they are ignoring a far more serious problem just over the horizon?
Trump is now pointing gleefully to such tragedies as proof that Mexico is intentionally pushing its most dangerous outlaws towards the American prairie.
One American who certainly agrees with Trump is Jamiel Shaw, whose 17-year-old son was gunned down execution-style in 2008 on the way home from the mall by an illegal alien. Shaw has taken the podium alongside Trump at rallies across the country, where he describes how his son, a promising high school football player, was taken by “invisibles” – those who are in America illegally. Shaw tells crowds that he smiled for the “first time in years” after hearing Trump’s pledge to close the border if elected.
“I felt happy for the first time,” Shaw said. “When that happened, I felt good. I felt hope. This is the hope that Obama thought he was gonna get. That was false hope.”
So with the billionaire magnate performing the political equivalent of a smash the backboard slam-dunk, it may seem natural that every establishment lackey on the East Coast is lining up to throw a cheap shot at Trump.
The popular comedian Jon Stewart, for example, has been bashing ‘Trumpizy’ regularly on his satirical political show, while giving the real estate mogul zero credit for dragging the immigration problem into the limelight. Instead, Stewart feigned shock when Trump said that many of the Mexican illegals were "criminals and rapists."
“Why is anyone acting surprised about Trump?” Stewart asked. “The only reason you liked this guy in the first place was because of the terrible things he was willing to say about Obama.”
Trump’s meteoric rise amid a crowd of political has-beens comes as a surprise only for that out-of-touch breed of Washington insiders who have no idea what the American voter wants and needs. For example, Senator John McCain, who also found himself on the receiving end of one of Trump’s no-holds-barred verbal barrages.
"The reality is that John McCain the politician has made America less safe, sent our brave soldiers into wrong-headed foreign adventures, covered up for President Obama with the VA scandal and has spent most of his time in the Senate pushing amnesty," Trump wrote. "He would rather protect the Iraqi border than Arizona's."
Trump initially attracted the ire of Republicans after saying he could not qualify McCain - a fighter pilot in the Vietnam War who spent five years as a prisoner - a war hero “because he was captured.”
If Trump can survive a steady onslaught of Stewart-style disparagement (my 50-cent prediction: he won’t; the multi-pronged attack against him will be simply too overwhelming even for Trump to withstand), then America may emerge from its political paralysis and become great again. But like so many wealthy outsiders (Ross Perot, for example) who attempted to change the US political system beyond the fiefdom of corporate power, Trump will most likely come up short in the greatest gamble of his career.
The real loser, however, will be the American people, who desperately need a progressive outsider - far beyond the rusted Beltway and corporate America's corrupting purse - to put the country back on track.
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