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1892Dans son texte du 25 juillet 2015 sur son site ArmstrongEconomics.com, l’économiste indépendant et très-fameux Martin Armstrong, célèbre pour ses prévisions de crise, traite du problème “politique” des élections présidentielles 2016 aux USA. D’abord, il nous apprend ou nous rappelle ceci (qu’effectivement nous-même ignorions complètement, nous en tenant au Mémorial de Washington D.C. qui est le monument érigé à la mémoire de Thomas Jefferson, l’un des plus fameux Pères Fondateurs et troisième président des États-Unis). Jefferson n’est pas enterré à Washington, mais dans son État natal de Virginie, à Charlottesville. Sur sa tombe est inscrit ceci, qui représente un extraordinaire message d’outre-tombe, bien entendu expressément voulu et rédigé par Jefferson lui-même :
«Ici repose/Thomas Jefferson/Auteur de la/Déclaration d’Indépendance Américaine/Du Statut de la Virginie pour la Liberté Religieuse/Et père de l’/Université de Virginie»
... Rien, pas un mot de ses fonctions les plus prestigieuses : ambassadeur des USA à Paris (1785-1789), secrétaire d’État (1790-1797) dans le premier gouvernement des USA, vice-président de 1797 à 1801, président des USA de 1801 à 1809... Comme si Jefferson avait voulu signifier à l’éternité que les USA constitués comme ils le furent en 1787-1788 suivraient une formule qui voue leur destin aux plus terribles désillusions. (Ambassadeur à Paris, au temps où l’on mettait plusieurs semaines pour aller d’Europe en Amérique, et le courrier de la même façon, Jefferson ne put suivre les travaux de rédaction et de composition de la Constitution, qui furent manipulés de main de maître par les “Fédéralistes” conduits par son grand ennemi, Alexander Hamilton. Eût-elle été sur place, avec son autorité et son influence, que sans nul doute les USA eussent-ils pris une autre orientation selon une constitution fort différente, certainement de tendance beaucoup plus confédérale.)
Armstrong justifie cette référence à Jefferson (une photo de sa tombe illustre son article) par le fait, majeur selon lui aujourd’hui aux USA, de l’hostilité générale à Washington D.C., à sa clique, au centralisme fédéral qui va avec, enfin au phénomène du surgissement de Donald Trump qui ne serait que l’illustration de la prédominance aujourd’hui, aux USA, du sentiment jeffersonien de “libertarianisme” : «This Republican “libertarian-ism” actually traces back to Thomas Jefferson – the ultimate anti-Federalist. Jefferson championed the Bill of Rights that both the Republicans and the Democrats no longer respect as demonstrated by Obama’s actions being indistinguishable from Bush regarding the NSA and both sides called Snowden a traitor. The humility of Jefferson further showing his Libertarian views can be demonstrated simply by reading his tombstone. There is no mention of him being President of the United States. His accomplishments regarding liberty and for his home state are duly noted. He omitted any mention of being President since he was an anti-Federalist.
»The Party Republicans are dreaming of chasing Donald Trump away since he is dominating the agenda and they want this to be politics as usual. What they fail to grasp is the rising resentment of politicians is the resurgence of Jeffersonian Libertarian-ism. Personally, I seriously doubt that mainstream Republicans will even allow Trump to take their ticket. I cannot imagine John Bohner not engaging in some covert action to try to prevent a Republican Trump ticket.»
... Ce qui nous conduit à poursuivre (voir le 22 juillet 2015 et le 24 juillet 2015) l’évocation des aventures étranges et épiques de The Donald, qui éveille des sentiments contrastés et extraordinaires. On citera quatre opinions et évènements à cet égard, montrant combien la personnalité de Trump constitue un facteur de désordre et de contradictions antagonistes dans le processus qu’on croyait bien rangé des présidentielles de 2016, avec un affrontement classique dans sa médiocrité-Système...
• Faut-il “éliminer” Donald Trump ? Sans aucun doute, estime l’ancien gouverneur du Texas Rick Perry, lui-même candidat sans aucune chance à la désignation républicaine pour les élections-2016. (Trump a récemment dit de lui : «S’il porte des lunettes depuis quelques temps, c’est pour avoir l’air intelligent. C’est raté.») Perry a longuement distillé son dégoût et sa fureur anti-Trump dans une interview faite par FoxNews qui est un des bastions anti-Trump au service des républicains et des neocons (interview/DVD du 22 juillet 2015). On citera, traduite d’une réponse de Perry à l’intervieweuse Cheryl Casone : «Ce type est un cancer pour le conservatisme... [...] Il va falloir l'isoler, l'inciser et l'éliminer.»
• Pour empêcher son “élimination”, le FBI devra-t-il protéger The Donald ? D’ores et déjà, Trump s’estime menacé, notamment depuis que Joaquin “El Chapo” Guzman, e fils d’un des “barons” des cartels mexicains de la drogue s’est échappé pour la deuxième fois d’une prison de “haute sécurité” mexicaine par un invraisemblable tunnel creusé sous la prison, aussi bien charpenté et tracé que l’autoroute du tunnel sous le Mont-Blanc. Trump avait tweeté dès le 12 juillet 2015 : «Incroyable corruption et ce sont les USA qui vont en payer le prix. Je vous l’avais dit !» ; cela amenant un contre-tweet du 13 juillet 2015, venant, effectivement et semble-t-il, de El Chapo lui-même, qui dispose comme vous et pas moi d’un compte-tweet (@ElChap0Guzman) avec 250.000 inscrits, message de menace de mort contre Trump qu’on laisse dans la version originale : «Keep fucking around, and I’ll make you eat all of your goddamn words.»
El Chapo va-t-il faire le travail que souhaite Rick Perry ? Il semble que Trump se soit adressé au FBI, du moins l’a-t-il proclamé, pour avoir une protection. Il a encore plus d’arguments aujourd’hui que El Chapo vient de promettre $100 millions à qui abattrait Donald Trump “comme un chien” (“chien de gringo”, semble-t-il).
• L’un des très rares soutiens d’une voix washingtonienne officielle vient du sénateur Cruz, du Texas, de tendance Tea Party et avec un penchant sécessionniste (il a protesté avec vigueur contre l’exercice Jade Helm). Cruz s’est expliqué le 22 juillet 2015 sur FoxNews, – et l’on voit bien qu’on n’y fusille pas nécessairement ceux qui n’envisagent pas de faire passer The Donald par les armes ... «Cruz said that he's friends with Trump, and he offered a theory for why his fellow GOP presidential contender has taken a huge lead in the polls. “He’s bold and brash, and he’s willing to speak the truth. And he’s taking on the Washington cartel,” Cruz said. He added that Trump's focus on illegal immigration and sanctuary cities has captured the attention of many Americans and set him apart from other candidates. “I appreciate Donald focusing on illegal immigration,” Cruz said. “I've been proud to defend him for focusing on illegal immigration.”»
• Pour autant et malgré tout ce remue-ménage du Système contre lui, The Donald ne fait pas l’unanimité chez les antiSystème eux-mêmes, y compris chez les libertariens parmi lesquels Armstrong le placerait volontiers, simplement en raison des circonstances. Ainsi Justin Raimondo qui écrit, le 12 juillet 2015 sur Antiwar.com :«That we have to take Donald Trump seriously confirms my longstanding prognosis that we’ve entered another dimension in which up is down, black is white, and reason is dethroned: in short, we’re living in BizarroWorld, and the landscape is not very inviting...»
Puis Raimondo développe sa thèse... Trump est, selon lui, ce qu’on nomme un “false flag”, planté là par les démocrates, et par les Clinton avec lesquels ils copinent, pour semer la zizanie à l’intérieur du parti républicain. Pourtant, Raimondo n’aime guère le parti républicain qui triomphe dans sa version War Party avec les épouvantables caciques de Washington D.C., lui Raimondo qui est un pur libertarien et qui a la nausée de ce Washibngton-là ; qu’importe, Trump passe tout, pour lui. «Donald Trump is a false-flag candidate. It’s all an act, one that benefits his good friend Hillary Clinton and the Democratic party that, until recently, counted the reality show star among its adherents. Indeed, Trump’s pronouncements – the open racism, the demagogic appeals, the faux-populist rhetoric – sound like something out of a Democratic political consultant’s imagination, a caricature of conservatism as performed by a master actor... Now I realize this is a “conspiracy theory,” and, as we all know, there are no conspiracies in politics. In that noble profession, everything is completely aboveboard and on the level – right?
»Like hell it is.»
Quoi qu’il en soit, l’intervention de Raimondo nous ramène à Armstrong, qui s’intéresse à Trump, sans soupçonner de vilenie de sa part, comme très certainement un futur candidat indépendant, créant un troisième parti, ou devenant le candidat des “indépendants”, face au républicain et au (à la) démocrate. Armstrong raisonne moins en terme de “trumpisme” qu’en termes de mouvements électoraux nécessités par la situation, – si l’on veut, selon la logique que “si Trump n’existait pas, il faudrait l’inventer” ... «The Party Republicans are dreaming of chasing Donald Trump away since he is dominating the agenda and they want this to be politics as usual. What they fail to grasp is the rising resentment of politicians is the resurgence of Jeffersonian Libertarian-ism. Personally, I seriously doubt that mainstream Republicans will even allow Trump to take their ticket. I cannot imagine John Bohner not engaging in some covert action to try to prevent a Republican Trump ticket.
»The Republicans keep publicly rebuking the Trump for his inflammatory comments, yet he climbs in the polls. The very reason the majority of Democrats distrust Hillary Clinton is the foundation as to why Trump is so popular. They at least know he is not beholding to Goldman Sachs as both Bush and Hillary are most assuredly. There is no doubt that a Bush or Hillary victory in 2016 will be indistinguishable for both will represent business as usual. [...]
»A populist outsider with unlimited resources attacking the Republican and Democrat nominees in the general election will be perhaps the most interesting presidential election of all time. This will be really raising political hell and our computer has been projecting just that but at the same time a rise in the people voting for 2016 attracting votes from both Democrats fed up with Hillary and Republicans tired of politics as usual.
»The Republican Party mainstream establishment are out of touch and are not in tune with what is really happening. They cannot grasp they the emperor has no clothes. They are playing with disaster by trying to go after Donald Trump minimizing him and excluding him. They cannot see that times are changing – out with the old and in with the new. [...]
»Trump has repeatedly declined to rule out a third-party White House run, saying in an interview with CNN’s Anderson Cooper earlier this month that he’s constantly being asked to run as an independent. He has said that his decision to run as an Independent will depend on “how I’m being treated by the Republicans.”
»If Trump took up a Third-Party, it might be the biggest shot we have at saving the country insofar as it would at least turn Capitol Hill into a new playing field. It really would not matter who the Third-Party candidate would be, Washington needs to be shaken and stirred vigorously to let these people know being a “representative” is supposed to be OF THE PEOPLE, not of yourself, the Party, and government. Whatever it takes to upset the apple-cart, at this point, we need rather desperately for we are headed in a direction that will destroy our future and these morons are demonstrating that they do not get it and are pissed off at Trump for not playing their game of never telling anything the way it is, sugar coat everything, promise the moon, and deliver nothing.»
... Il est donc possible que le miracle s’accomplisse ; que cette campagne présidentielle US de l’année 2016, qui s’annonçait d’une mornitude sans équivalent, devienne brusquement «... the biggest shot we have... as it would at least turn Capitol Hill into a new playing field», – c’est-à-dire une véritable bombe à retardement. Armstrong est un solide commentateur des affaires politiques washingtoniennes outre d’être un gourou économiste de très-grande réputation. (Il a fait de la prison pour avoir utilisé une méthode type-schéma Ponzi mais il a toujours affirmé qu’il s’agissait en fait d’un complot monté contre lui par le département du Trésor parce qu’il avait refusé de dévoiler sa méthodologie qui lui permet de prévoir très précisément des évènements financiers catastrophiques, comme il fit de l’effondrement boursier de Wall Street de 1987.)
La logique d’analyse d’Armstrong n’est pas fondée sur la personnalité de Trump, ni sur la candidature de Trump, mais sur la dynamique que la candidature de Trump doublé de la personnalité de Trump ont créée. Soudain, il apparaît que le processus complètement corrompu et verrouillé du Système peut être percé. Et Trump a pour lui son aspect The Donald, complètement chaotique et grossier, qui fait de lui un candidat quasiment “nihiliste“ et tonitruant, déchaînant le Système contre lui, qui force le Système à se déchaîner contre lui alors que la meilleure arme serait le boycott silencieux. (Bien entendu, le fait fondamental reste la fortune de Trump, qui garantit que, si le “caprice” s’avère durable, il peut effectivement faire campagne.) Ce qu’Armstrong tire comme conclusion pour l’essentiel c’est que ce personnage bien incertain a démontré en quelques semaines la possibilité de percer effectivement le Système, d’introduire le poison du dysfonctionnement dans la mécanique bien huilé, et cela explique effectivement qu’il force le Système à se déchaîner contre lui et à lui faire une publicité considérable, – négative certes, mais publicité quand même, et d’ailleurs une dénonciation furieuse du Système devient aisément un argument extrêmement vertueux, typiquement antiSystème... Mais c’est bien cela : Armstrong, au fond, se fiche bien de Trump, et ne s’intéresse qu’à la nouvelle “vérité de situation” que Trump a créée, qui est le phénomène d’un “troisième parti” (d’un troisième candidat) puisqu’il est acquis pour Armstrong que le parti républicain ne le choisira pas et que, s’il veut continuer, Trump doit rompre et concourir en indépendant, en troisième candidat au nom d’un “troisième parti”. «Il n’importe absolument pas de savoir qui serait le candidat d’un “troisième parti”, il importe que Washington soit secoué et bousculé avec violence... [...] Quel que soit le moyen à employer pour y arriver, il est devenu désespérément nécessaire de tout foutre par terre parce que nous sommes engagés dans une voie qui détruit notre avenir...»
Depuis que Trump est apparu sur la scène politique washingtonienne (il était jusqu’ici cantonné à la scène business-people, même lors de sa précédente tentative présidentielle qui n’eut jamais le moindre caractère constructif), la comparaison qui vient à l’esprit est celle du précédent Ross Perot, dernier candidat en date d’un “troisième parti”, milliardaire lui aussi, qui réussit à prendre 18% des voix en 1992, essentiellement conservatrices et donc torpillant la réélection de Bush père au profit de Clinton. Mais les conditions sont totalement différentes. Trump est présent, d’ores et déjà et quel que soit son destin, pour installer le désordre au sein du processus washingtonien, et non pour y participer “loyalement” (ce qui assurerait sa défaite et profiterait effectivement à Hillary Clinton si elle est la désignée-démocrate, — et à ce moment, la thèse de Raimondo tient la route).
Mais le jugement d’Armstrong s’appuie sur autre chose, et c’est pour cela qu’il est intéressant et que l’on devrait, ici en Europe, commencer à s’intéresser sérieusement à la scène politique US et aux présidentielles-2016. Armstrong est d’abord un expert-prospectif en économie et son appréciation est que nous allons vers une crise colossale de la dette, commençant par le Rest Of the World, Japon puis Europe, qui profiterait ainsi selon son analyse aux USA dans un premier temps, puis revenant vers les USA pour se transformer irrésistiblement en crise mondiale. On trouve cette précision sur le Washington’s.blog, le 19 juillet 2015. Elle constitue une référence directe à des prévisions concordantes, et indépendantes l’une de l’autre, de Martin Armstrong d’une part, de Larry Edelson, autre analyste financier, d’autre part. Armstrong annonce le début de la dynamique de crise (dont les effets ne seront pas nécessairement visibles aussitôt) pour le 1er octobre 2015, tandis qu'Edelson annonce le démarrage d’un “octobre noir” pour le 7 octobre 2015. (Insistons bien sur ce point que les deux analystes ont réalisé cette prévision précisément datée, similairement à quelques jours près, indépendamment l’un de l’autre.)
«Armstrong has predicted for years that governments worldwide would melt down in a crisis of insolvency and lack of trust starting this October. Specifically, Armstrong predicts that a major cycle will turn on October 1, 2015, shifting investors’ trust from the public sector and governments to the private sector. Unlike other bears who predict that the stock market is about to collapse, Armstrong predicts that huge sums of capital will flow from bonds and the Euro into American stocks. So he predicts a huge bull market in U.S. stocks.
»Edelson is another long-time student of cycle theory. Edelson – a big fan of Armstrong – has also studied decades of data from the Foundation for the Study of Cycles. Edelson is predicting the biggest financial crisis in world history – including a collapse of government solvency – starting on October 7, 2015 – the same week as Armstrong’s prediction – when the European Union breaks up. Edelson also thinks that huge sums of investment will flow from the Eurozone to America, driving up U.S. stocks (unlike Armstrong, Edelson thinks U.S. bonds will also benefit). He thinks that Japan will be the next domino to fall … and that Japan’s default will also drive investments into the U.S. as a safe haven.
»In other words, both Armstrong and Edelson think that – as the best looking horse in the glue factory – the U.S. stock market will skyrocket as others fall apart. But to be clear, both believe that the domino collapse will eventually hit the U.S., and America will end up defaulting on its debts – and falling into financial crisis – as well...»
Il nous paraît évidemment complètement improbable qu’Armstrong juge du destin de Donald Trump/d’un candidat d’un “troisième parti” hors de la conjoncture financière et économique que lui-même décrit comme plongée dans une crise financière colossale. Dans ce cas, l’allusion directe faite au début de son texte à Thomas Jefferson, l’homme qui méprisait les fonctions fédérales prestigieuses qu’il avait occupées autant qu’il dénonçait la formule fédérale des USA, prend indirectement un tour prospectif autant qu’elle a un caractère symbolique évident. L’addition d’un crise financière considérable, du climat d’insurrection et de division culturelles régnant actuellement aux USA, de l’espèce de réactivation symbolique de l’antagonisme Nord-Sud qui porte en vérité non sur l’esclavage et le racisme mais sur l’affrontement entre le souverainisme des États de l’Union et le centralisme fédéral de Washington, tout cela ferait du désordre type-Trump et de l’hypothèque d’un troisième parti une occurrence politique absolument explosive, dépassant largement la seule mise en cause du processus-Système de Washington pour prendre en compte des évènements telluriques fondamentaux aux USA. Puisqu’on en est à prévoir si précisément l’éclatement de l’UE (Edelson, pour le début de l’“octobre noir” 2015), on pourrait aussi bien juger logique l’enchaînement d’un sort similaire affectant le modèle même de l’UE, les sacro-saint USA.
Mis en ligne le 27 juillet 2015 à 12H38
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