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752...Effectivement, il s’agit du premier chapitre de cette nouvelle saga des relations entre deux des (trois? quatre? Etc.) têtes qui “dirigent” l’Europe – ou, dans tous les cas, qui l’inspirent sans aucun doute.
@PAYANT Nous nous attachons à quelques petits faits et événements… Ils marquent en effet combien le nouveau et premier “super-Président” de l’Europe, le Belge Herman Van Rompuy, montre fort peu d'empressement pour s'arranger et coopérer avec Barroso, le président de la Commission européenne et sorte de co-“super-Président” de l’Europe selon le nouvel organigramme de la chose.
A Berlin, récemment, Van Rompuy a fait un discours où, sans doute, il a défini son action et ses intentions. Il a notamment signalé les gens avec lesquels il comptait travailler, disons l’équipe de direction et de consultation où il comptait se situer. Il a nommé cinq personnes, dont la pétillante baronne Ashton, notre super-ministre européen des affaires étrangères. Surprise? Le nom de Barroso n’est pas dans la liste.
Les contacts entre les deux hommes, nominalement proches collaborateurs dans cette entreprise de direction de notre Europe, avec en plus une simple rue (assez large, faut dire) à traverser pour se donner l'accolade, ont l’air d’être réduits à un minimum de type syndical. Ainsi citera-t-on, selon l’expression consacrée, “des sources européennes”, que nous jugeons assez proches de l’équipe de Van Rompuy; ces sources signalent qu’il n’y a qu’une seule rencontre hebdomadaire instituée entre les deux grands hommes, un petit déjeuner à peine “de travail”, le lundi matin, une grosse demi-heure encombrée de banalités diverses. Y aurait-il d’autres contacts plus discrets, voire presque secrets? On hésite sans aucun doute à le penser car il n’y a aucune raison d’en faire l’hypothèse dans le climat ainsi décrit. Cela implique une communication réduite au minimum.
Enfin, troisième petit fait révélateur. Van Rompuy a proposé que deux sujets soient inscrits à la prochaine rencontre des dirigeants, premiers ministres et présidents, des Etats-membres de l’UE: la crise climatique et la crise financière. Le choix se défend d’un point de vue politique mais il a été fait sans aucune consultation de la Commission européenne, alors que ces deux questions sont fondamentalement de son ressort. La Commission l’a remarqué et l’a fait remarquer.
Tout cela, conclura-t-on sans grande originalité, ne présage rien d’exceptionnel en matière de coopération et de coordination entre les deux directions principales des institutions européennes, re-lookées façon post-Lisbonne. C’est une bonne entrée en matière pour une saga dont les vertus attendues sont qu’elle doit être marquée par la coopération et la coordination.
Mis en ligne le 2 février 2010 à 10H01
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