Voyage au bout de la crise

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Voyage au bout de la crise

12 juin 2014 – Comment aborder cette nébuleuse de la déstructuration du monde, cette perspective soudain vertigineuse, qui s’ouvre devant nous, ou plutôt qui se découvre comme un abysse alors que tout existe et fermente depuis des années ? Certains répondront en s’interrogeant gravement pour savoir si l’équipe brésilienne l’emportera, mais même cette tactique de déflection est bien incertaine... Si vous allez sur le chantier de la Coupe du Monde, vous vous heurtez au gigantesque malaise social du Brésil, qui reflète notre malaise universel, gigantesque à mesure, devant le nihilisme catastrophique du Système et de ses effets matériels, environnementaux, humains. Si, agacé par ce contretemps, vous insistez et concentrez votre attention sur la partie fun du système, le football seul, éventuellement d’usage “déflectionniste” (du concept de déflection), fait pour écarter l’attention du principal, vous êtes arrêté par les manigances de la FIFA, Himalaya de corruption, de prévarication, d’intérêts obscurs et d’arrangements insensés, comme un concentré de tous les maux du Système immergé dans l’argent et la profonde malédiction qui affecte le sapiens-Système confronté au Système. “Place au sport“ (et à “l’idéal de Pierre de Coubertin”, pendant qu’on y est) tentent de plaider les commentateurs-Système pour poursuivre la manœuvre de déflection, sans espoir d’aboutir, inutilement, en vain...

Vous ne pouvez pas ne pas en revenir à la cause ontologique et directe de cette situation, aux symptômes qui l’annonçaient, rassemblant en eux toutes les tares et toutes les ruses du Système. Depuis deux siècles et le “déchaînement de la Matière” qui est un événement métaphysique et nullement “matérialiste”, le Système constitue la charge terrible de l’accumulation dynamique de surpuissance, produisant parallèlement son double sombre d’autodestruction. Il faut mesurer combien nous sommes en train d’achever notre “voyage au bout de la crise”, Full Circle, avec le cas complètement symbolique de l’Irak, qui a été re-manufacturé ces dernières années, tant à l’intérieur que par la situations que nous avons créée autour de lui, en ce modèle presque-parfait qui aurait justifié l’attaque de 2003, qui n’existait évidemment pas à l’époque. Nous avons créé aujourd’hui, en 2014, un Irak (et un Irak-Syrie, en fait), quasiment conforme dans son orientation et sa course folle au califat de l’extrémisme musulman qu’annonçaient tous les spécialistes, conforme à ce “qui aurait justifié l’attaque de 2003”... Mission accomplished dit l’inversion en full speed, – achever la création du délit après l’acte de punition du délit, qui avait réussi si superbement à créer les conditions idéales pour que le délit ait lieu. Encore, nous comprenons que le mot “délit” est bien pâle, comparé à l’énorme masse explosive qui se déploie et délivre toute son énergie déstructurante, dissolvante, jusqu’à l’entropisation finale.

Rappelez-vous ... C’était à l’été de 2002, selon le journaliste et auteur Ron Suskind. Nous reprenons tout l’historique et la manufacture de ce que nous nommions alors “virtualisme”, et qui mettait en place les conditions de cette séquence de tromperie universelle, dont la guerre en Irak ne fut que le premier symptôme, le premier cas d’application, – dans notre Glossaire.dde du 27 octobre 2012. Tout y est.

«L’“Âge d’or du virtualisme”, c’est 2001-2004, qui est également l’Âge d’or de la croyance en la toute-puissance militaire US devenue opérationnelle et irrésistible. On connaît les tenants et aboutissants de la chose, les incroyables affirmations faites à l’époque, et qui continuent à être colportées sous le manteau, y compris et même surtout par les opposants à la puissance US. On pense aux affirmations grotesques, que rapporta le général Wesley Clark et qui lui furent faites en septembre 2001 (voir le 5 mars 2007), selon lesquelles le Pentagone planifiait 7 guerres victorieuses en 5 ans. Comme le rappelle (le 10 octobre 2012) Tom Engelhardt, la machine de guerre US est une “machine à perdre” presque parfaite, malgré les écrits de William Kristol ou de la prolifique famille Kagan. [...]

»Il existe certainement des facteurs “objectifs” de création du virtualisme, hors de la seule pression psychologique de la situation, comme par exemple le facteur du “groupthinking” propre à la bureaucratie, dont parlait John Hamre le 30 septembre 2003. Mais, très certainement, l’élément de communication le plus remarquable sur “la réalité du virtualisme” (“la réalité de la non-réalité”), un élément quasiment historique, se trouve dans l’article de Ron Suskind sur l’administration GW Bush, dans le New York Times du 17 octobre 2004. Nous le présentions et le commentions le 23 octobre 2004. Nous mettions évidemment en évidence cet extrait de l’article de Suskind, qui nous dit tout d’une manière incroyablement ouverte et candide:

«“In the summer of 2002, after I had written an article in Esquire that the White House didn't like about Bush's former communications director, Karen Hughes, I had a meeting with a senior adviser to Bush. He expressed the White House's displeasure, and then he told me something that at the time I didn't fully comprehend – but which I now believe gets to the very heart of the Bush presidency.

»The aide said that guys like me were “in what we call the reality-based community,” which he defined as people who “believe that solutions emerge from your judicious study of discernible reality.” I nodded and murmured something about enlightenment principles and empiricism. He cut me off. “That's not the way the world really works anymore,” he continued. “We're an empire now, and when we act, we create our own reality. And while you're studying that reality — judiciously, as you will – we'll act again, creating other new realities, which you can study too, and that's how things will sort out. We're history's actors… and you, all of you, will be left to just study what we do.”»

A l’époque même, alors que la chose se mettait en place, cette pathologie collective totalement causée par l’hybrisWe're an empire now, and when we act, we create our own reality [...] [We’re] creating other new realities [...] We're history’s actors [and creators...]»), on pouvait voir à «Washington D.C., virtual» [voir le 13 décembre 2002], se mettre en place l’opérationnalité du phénomène : «Observez bien ces signes : ils marquent assez justement la marche des choses. Dans notre époque, ces questions de distances de perception, voire de ruptures de perception, jouent désormais un bien plus grand rôle que les questions classiques de la réalité des relations internationales (stratégie, géopolitique, etc). Cette part prépondérante ne cessera de grandir, face à une réalité qui ne cesse de se retirer et de s'effacer peu à peu. La phrase définitive de Garton Ash, qui a le mérite de clore avec autorité un éditorial, — “this war — WI — is now a matter of when and how rather than whether”, — nous l'avons entendue et lue vingt fois, trente fois, depuis qu'il est question de l'attaque contre l'Irak, et toujours à propos de cette attaque. Elle ne recouvre plus rien d'une réalité qui n'existe plus en tant qu'unicité, une réalité qui s'est fractionnée en des “réalités” concurrentes. La guerre peut éclater demain, un peu comme on fait tomber un pot de confiture. Le monde l'affrontera en étant dans le cas incroyable d'être désuni sur la réalité, c'est-à-dire en percevant des réalités différentes (ce qui est bien autre chose que le fait de perceptions différentes de la réalité). C'est une situation générale qui ne se compare à rien de ce qui a été vécu historiquement.»

L’on comprend définitivement que nous décrivons non pas les prémisses de l’attaque contre l’Irak qui débouche aujourd’hui sur l’offensive-éclair des hyper-radicaux d’ISIS, mais les prémisses de la crise d’effondrement du Système en pleine manufacture, et dont l’Irak, comme l’Ukraine, comme les USA, comme les relations avec la Russie, comme les mouvements en Europe, sont des éléments du même phénomène. Ricanant, les combattants d’ISIS installés dans leurs Humvee ultra-modernes confisqués dans les bases abandonnées par les troupes irakiennes et remplies de matériels US ultra-modernes, peuvent dire pour leur compte, – parfaite inversion, à nouveau, celle de la psychologie complétant celle du temps historique : «We're an empire now, and when we act, we create our own reality [...] We're history’s actors [and creators...]» (et par-dessus le marché, “Inch Allah”, bien entendu...)

• Cette situation irakienne opérationnalise aujourd’hui un formidable basculement qui est dans le cours d’achever radicalement notre énorme entreprise, – inconsciente, guidée par la fascination maléfique de la déstructuration et de la dissolution du monde, – de déstabilisation de toute une région qui fut instituée comme le cœur d’alimentation de la forge gigantesque de la production de surpuissance du Système. La situation est largement documentée sur l’internet. (Consultez par exemple DEBKAFiles, bon informateur pour cette situation-là, notamment deux textes des mêmes 11 juin 2014 et à nouveau 11 juin 2014.)

Divers événements potentiels, à la fois extraordinairement paradoxaux et fortement symboliques, caractérisent les aspects les plus spectaculaires de cette situation irakienne et exposent sans vrai souci de rangement le désordre indescriptible caractérisant la chose. On trouve cela dans des affirmations de soutien avec, plus ou moins exprimées, des propositions d’aide militaire ou des hypothèses d’actions pour protéger le régime irakien contre l’ISIS, venues de quatre pays qui forment ainsi une bien étrange “alliance” de facto, qui laisse de quoi méditer : les États-Unis, la Syrie d’Assad, l’Iran et Israël. Il y a aussi l’annonce (voir Iraqi News le 12 juin 2014) que les USA préparent des plans d’évacuation d’urgence de l’ambassade US à Bagdad, l’énorme forteresse édifiée du temps de GW Bush. Quel symbole ! Cela suggère immédiatement une analogie historique, une sinistre réminiscence de l’évacuation catastrophique de l’ambassade US à Saigon, en 1975.

• Mais il ne faut pas s’arrêter là. On ne peut ignorer la situation intérieure aux USA, où la défaite d’Eric Cantor (voir le 11 juin 2014), qui tient dans la réalité le rôle que tient Francis Underwood (Kevin Spacey) dans le feuilleton au titre prémonitoire de House of Cards (Washington D.C. comme “château de cartes”), cette défaite est un séisme politique par sa signification profonde du sentiment des citoyens américains, par sa force de symbole de la situation qui prévaut là-bas. Rappelez-vous Kunstler (le 4 juin 2014)  : «In just about any realm of activity this nation does not know how to act. We don’t know what to do about our mounting crises of economy. We don’t know what to do about our relations with other nations in a strained global economy. We don’t know what to do about our own culture and its traditions, the useful and the outworn. We surely don’t know what to do about relations between men and women. And we’re baffled to the point of paralysis about our relations with the planetary ecosystem. [...]This is a society in deep danger that doesn’t want to know it...»

La défaite de Cantor a peut-être ouvert une “fenêtre d’opportunité” pour la possibilité de l’expression du sentiment populaire contre Washington, à l’intérieur même du système législatif, pour les élections de novembre 2014. Les commentateurs et futurologues divers sont pris d’une fièvre significative concernant la situation générale des USA et du Système en général, tant populaire que financière et économique. L’on parle donc de la nécessité d’une “deuxième révolution américaine” (Brandon Smith, sur Alt-Market.com le 11 juin 2014, qui lance l’accusation de la possibilité d’opérations du type Gladio de provocation, aux USA même). Gerald Celente prévoit un effondrement économique pour le deuxième trimestre 2014, les analystes financier Mark Spitznagel et Marc Feber un effondrement des marchés dans les mois qui viennent (le 11 juin 2014 sur MoneyNews), les prévisionnistes Jim Rickards et John Williams rien de moins qu’un effondrement du Système (le 10 juin 2014 sur SHTF Plan : «The tempo of events is faster than expected, the system is now terminal.»). Même le très sage et standard-Système German Marshall Fund envisage, même si c’est pour tenter de n’y pas croire, l’hypothèse du “chaos global” («Plunged into Chaos ? The Future off Global Economic Coopération», de Bartlomiej E. Nowak, le 12 juin 2014). Rien de tout cela ne nous garantit l’effondrement à la date prévue mais tout cela nous fait mesurer l’évolution accélérée de la psychologie, l’espèce d’attente exacerbée de la crise où l’on se trouve.

• ... Un rappel, tout de même  : ajoutez l’Ukraine à tout cela, qu’on a déjà largement documentée depuis trois mois, avec toutes ses dimensions internationales et transnationales dans tous les domaines. Inutile d’en dire plus là-dessus... Le véritable constat est que l’on voit se constituer en rassemblement furieusement déstabilisateur un ensemble de crises, dont certaines d’ores et déjà des crises hautes, d’autres avec le potentiel de le devenir, etc., tout cela organisé potentiellement en chaîne crisique et de toutes les façons intégré dans l’infrastructure crisique...

La question que l’on peut se poser désormais est de savoir si nous ne sommes pas en train d’arriver à une nouvelle situation, nécessitant un nouveau concept qui ne pourrait être qu’une représentation opérationnelle d’une fraction de la crise d’effondrement du Système représentative de la chute de notre civilisation (ou contre-civilisation), – mais la plus importante puisqu’il s’agirait de la fraction ultime ou finale. Le nouveau concept s’énoncerait alors selon l’idée de “crise totalitaire”, selon l’idée du totalitarisme comme ‘“système tendant à la totalité” et totalitaire comme qualificatif de «toute pensée, philosophie ou religion qui prétend embrasser la totalité du monde, des êtres humains, des sociétés ; leur passé, leur présent, leur avenir ; et régir en conséquence leur existence, leurs mœurs et leur gouvernement.»

Introduction du concept de “crise totalitaire”

Tout est au rendez-vous de la constitution d’une influence majeure sur les psychologies, pour suggérer à l’esprit des représentations décisives. La situation irakienne est, elle-même, le symbole des symboles, “la mère de tous les symboles” si l’on veut, – quelle que soit l’évolution de la situation, puisque les éléments constitutifs du symbole sont tous en place. L’Irak est à la base de toute la séquence commencée le 11 septembre 2001, puisque c’est dès l’après-midi du 11 septembre que le secrétaire à la défense US Rumsfeld fit diffuser un mémo secret aux services concernés pour tout mettre en œuvre pour impliquer l’Irak dans l'opération 9/11, de façon à constituer l’argument pour une attaque contre Saddam. L’invasion de l’Irak est l’événement central de la séquence, censé se clôturer triomphalement par le discours pompeux et clinquant de GW Bush le 1er mai 2003 sur le pont du porte-avions USS Abraham-Lincoln, sous la bannière géante et fameuse, – Mission Accomplished. On connaît la suite catastrophique.

Ainsi l’actuelle situation irakienne symbolise-t-elle absolument la dimension ontologiquement catastrophique de l’action menée depuis 9/11, avec la responsabilité entière des USA, puis d’une façon plus générale du bloc BAO, et du Système enfin... Il s’agit d’une situation totale d’inversion, d’une dynamique de surpuissance sans aucun frein, se transformant en autodestruction, rythmée par la narrative de l’hybris américaniste-occidentaliste. Tout ce qui vient après, tout ce qui s’est passé depuis, de la crise budgétaire et financière de l’automne 2008 précipitée sinon suscitée par les dépenses de la guerre irakienne se comptant en $trillions à la mode US, aux diverses entreprises de déstabilisation (Libye, Syrie, Ukraine) réalisées d’une façon presque mécanique, répondant à une logique extérieure (plus que supérieure), se transcrivant en termes opérationnels dans la logique irrésistible des thèmes de l’impérialisme postmoderne, au nom des droits de l’homme et de la démocratie, au crédit aveugle accordé au virtualisme puis aux narrative construisant des réalités de circonstance, tout cela fut construit, mis en place, expérimenté par l’attaque de l’Irak. Il s’agissait d’une entreprise de rupture totale, une entreprise évidemment totalitaire. L’inversion étant complète, l’effet produit, exactement inverse, est également totalitaire... Ainsi l’actuelle crise irakienne adoube-t-elle le concept de “crise totalitaire”, notamment par sa dimension déjà historique et de toutes les façons si fortement symbolique.

Ne cherchons surtout pas à spéculer sur les suites opérationnelles, stratégiques, géopolitiques, etc., de l’actuelle phase de la crise irakienne, – car c’est toujours la même crise, depuis 1990-1991 et 9/11-mars 2003. Ce n’est pas le domaine qui doit nous intéresser, d’autant que la prévision reste extrêmement difficile à faire, et soumise à tant d’influences antagonistes, pour le résultat d’une situation qui ne constituera jamais une référence par son absence de fixité et par sa volatilité intrinsèque. Ce qui nous importe est de spéculer sur l’effet psychologique de cet événement, qui doit évidemment frapper par sa dimension symbolique pour toute la période.

De ce point de vue, l’idée de “crise totalitaire” nous paraît judicieuse, parce que la phase actuelle de la crise irakienne, bouclant la boucle (toujours ce Full Circle) de nos constructions de communication faites du virtualisme et des narrative, doit effectivement installer définitivement la perception que la situation générale est celle de la crise générale de la contre-civilisation occidentale proche de son terme. Ce serait en effet le principal effet de perception de la crise irakienne dans sa phase actuelle : moins le triomphe du terrorisme par sa constitution en “État terroriste”, – il reste à voir ce qu’il en serait exactement de cette idée si complètement contradictoire en elle-même entre le concept d’“Etat” et celui de “terrorisme”, – que l’achèvement grandiose de la complète inversion de la politique-Système, avec sa surpuissance produisant son autodestruction... Le paradoxe de cette situation serait qu’en concrétisant l’idée folle au départ de la possible constitution d’un “État islamo-terroriste”, du fameux califat dont les neocons agitèrent le spectre pendant plus d’une décennie, on en arriverait à enterrer définitivement le concept de “guerre contre la Terreur” qui sembla ordonner la politique-Système depuis 9/11, pour le troquer contre la réalisation de la puissance totale de la crise générale et d’effondrement du Système, donc sa transmutation en “crise totalitaire”.

En ce sens, la nouvelle situation irakienne vient compléter la puissante crise ukrainienne qui, elle, a installé les situations géopolitiques et économiques de la crise générale et d’effondrement du Système, grâce à une puissante pression du système de la communication. Le symbole irakien complète la vérité de la situation du Système opérationnalisée par la crise ukrainienne. L’on pourrait alors conjecturer que le malaise intérieur aux USA est l’effet structurel indirect, certainement d’essence métahistorique, de la conjonction de ces deux crises (crise ukrainienne et crise irakienne) dans leurs réalités différentes accentuant le désarroi de la direction washingtonienne et sa déconnexion des réalités intérieures aux USA, de la même façon que la crise ukrainienne a été le détonateur indirect du malaise intérieur européen qui s’est exprimé le 25 mai lors des élections européennes (voir le 26 mai 2014 et le 28 mai 2014).

Ainsi se justifie-t-il encore plus, par ces liens si variés et inattendus, de lier, comme le fait ZeroHedge.com, la défaite de Cantor avec les résultats des élections européennes (voir le 11 juin 2014). Ainsi la “crise totalitaire” est-elle une institutionnalisation décisive des hypothèses que nous développons depuis plusieurs années sur les liens existant entre toutes les crises qui défilent et s’installent dans l’infrastructure crisique, comme autant d’effets crisique de la crise générale et d’effondrement du Système. Ce qui revient évidemment à faire effectivement s’équivaloir cette “crise totalitaire” et la crise générale et d’effondrement du Système, et à montrer la vérité d’existence de la seconde par l’apparition de la première.