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18 avril 2004 — L’administration GW, avec son GW en tête, est dans un tel état que tous les documents publiés à son égard deviennent aussitôt des armes de bataille et de polémique, notamment les documents historiques. Ainsi en est-il du livre de Bob Woodward, Plan of Attack, qui paraît cette semaine, et dont de nombreux extraits ont déjà été publiés, avec commentaires adéquats. (Le Washington Post a commencé hier la publication d’une série de cinq articles sur le livre.)
On connaît le sujet, qui est l’histoire de l’attaque contre l’Irak. On découvre sans la moindre surprise que cette attaque est formellement décidée par GW dès novembre 2001, — ce qui est, pour la date dans tous les cas et cette remarque pour prendre date, un fieffé coup de pied de l’âne à Tony Blair, par ailleurs de plus en plus discrédité sur cette partie de ses activités. (Les révélations du livre de Woodward montrent combien le Premier ministre britannique fut engagé dans les projets de guerre dès l’origine et ne cessa de vouloir y participer. Cela contredit la présentation qu’il fit à plusieurs reprises de son attitude. Tony Blair fait-il partie, pour cette partie de son ministère [le terme dans le sens religieux va bien ici], de la bande de fous qui dirige l’asile ?)
Tout cela n’a qu’une importance moyenne : quelques mensonges de plus ainsi mis à jour, que nous jetterons dans un océan de mensonges qui est la forme même de la politique américaine/occidentale depuis quelques années. Avant, c’était des mensonges par bribes, par à-coups, par jets, etc. Aujourd’hui, le mensonge est devenu la molécule même constitutive de cette politique, au point que le mensonge n’est plus mensonge et qu’il nous faut étudier sérieusement l’hypothèse du virtualisme, — ce que nous nous employons à faire sur ce site.
Aussi est-ce un autre aspect du livre de Woodward qui nous attache, et qui est fort précieux par sa relative nouveauté. Il permet de se pencher sur une autre hypothèse, que nous développons également sur ce site : la pathologie de la psychologie des dirigeants occidentaux, précisément des dirigeants américains. Divers aspects du livre de Woodward confirment que nous avons affaire à des gens qui ne sont pas précisément sains d’esprit, dans le sens d’un équilibre de la psychologie. Cela nous est dit par le gentil Powell lui-même, balancé psychiatre-en-chef de l’administration GW pour la cause, qui nous livre les expressions qui disent ce qu’on doit savoir : “Lunacy!” (d’un plan de Wolfowitz sur l’Irak), “unhealthy fixation” (de l’attitude de Cheney sur la question des liens entre Saddam et Al Qaïda)… On y ajoute les envolées de Junior, dit GW, sur ses dialogues quotidiens avec le Seigneur (« Going into this period, I was praying for strength to do the Lord's will »).
Ci-dessous, nous publions un texte court de Information Clearing House (ICH) qui s’attache à cet aspect des choses, la psychologie de ces gens qui dirigent la plus grande puissance que l’histoire ait connue.
Avant cette lecture, et pour être sérieux, deux questions, parmi d’autres sur le thème, qui valent d’être débattues dans les chaumières des experts et des moralistes de la Rive Gauche : que valent ce régime (la démocratie), ce système (le capitalisme), cette nation (l’Amérique), pour laisser venir à leur tête, en toute impunité, une telle bande, et lui laisser développer le produit de ses obsessions et de ses phantasmes comme nouvelle politique mondiale, avec les effets qu’on sait ? N’est-ce pas un problème notablement plus grave que la “guerre contre la terreur” ?
PKJ (Information Clearing House), 17 April 2004, USA
Bob Woodward’s new book, “Plan of Attack”, to be released next week, could be the most damaging haymaker thrown yet at an administration reeling from a series of blows from former top insiders.
Woodward, famous for uncovering the Watergate Scandal, had written previously on President Bush following the events of 911, but this new book is set to shatter the last panes in the hall of mirrors at the Bush White House.
Quotes from Associated Press and the Washington Post:
Secretary of State Colin Powell believed Vice President Dick Cheney developed an ''unhealthy fixation'' on trying to find a connection between Iraq and the Sept. 11 attacks.
Bush in mid-2002 secretly approved the diversion of hundreds of millions of dollars meant for Afghanistan to projects that would set the stage for a massive deployment of U.S. troops to the Persian Gulf region.
Woodward describes a relationship between Cheney and Powell that became so strained that they barely are on speaking terms. Powell believed Cheney was obsessed with trying to establish a connection between Iraq and al-Qaida and treated ambiguous intelligence as fact.
Powell thought Cheney and his allies — his chief aide, Lewis ''Scooter'' Libby; Deputy Defense Secretary Paul Wolfowitz; Undersecretary of Defense Douglas Feith; and what Powell called Feith's ''Gestapo'' office — had established what amounted to a separate government.
After being briefed by the CIA on Iraq’s WMDs: ''Nice try,'' Bush said. ''I don't think this quite — it's not something that Joe Public would understand or would gain a lot of confidence from.''
''Going into this period, I was praying for strength to do the Lord's will. ... I'm surely not going to justify war based upon God. Understand that. Nevertheless, in my case, I pray that I be as good a messenger of His will as possible. And then, of course, I pray for personal strength and for forgiveness.''
Wolfowitz proposed seizing Iraq's southern oil fields to build a foothold from which opposition groups could overthrow Saddam.
Powell dismissed the plan as ''lunacy.''
[Notre recommandation est que ce texte doit être lu avec la mention classique à l'esprit, — “Disclaimer: In accordance with 17 U.S.C. 107, this material is distributed without profit or payment to those who have expressed a prior interest in receiving this information for non-profit research and educational purposes only.”.]