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676Cette mère d’un soldat US tué en Irak, qui s’est installée près du ranch de GW qui passe de longues, longues, très longues vacances, et qui passe en voiture devant elle sans s’arrêter, — cette Cindy Sheehan est-elle le détonateur d’un véritable mouvement anti-guerre de grande ampleur aux Etats-Unis? On commence à le penser.
La presse bien-pensante, jusqu’alors archi-prudente et couarde comme toujours, commence à tremper le bout des doigts de pied dans l’eau et ne la trouve pas si froide. Le Christian Science Monitor se demande si la cause anti-guerre n’a pas trouvé sa championne, son symbole, son étendard. (Ou encore, le
Le thème passe désormais d’un journal à l’autre, tant il est vrai que le conformisme est aveugle et qu’il peut aussi avoir l’effet bénéfique de répandre la Bonne Nouvelle comme une traînée de poudre. Dans une époque virtualiste où l’image et le symbole valent bien plus que tous les chefs d’œuvre de la littérature, un tel destin pour Cindy Sheehan et pour le mouvement anti-guerre est bien possible.
Comme à l’habitude aujourd’hui, les grands événements viennent par la voie de l’inattendu et apparaissent dans la rubrique de l’imprévu. L’important est qu’ils surviennent tout de même. Si Cindy Sheehan est bien ce qu’on commence à croire qu’elle est, alors plus d’hésitation: c’est une héroïne et apprêtez-vous à lui accorder l’attention qu’on prête d’habitude à un personnage historique.
Mis en ligne le 15 août 2005 à 17H40