Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
759La violente attaque des néo-conservateurs contre Rumsfeld sous la forme d’un édito de Kristoll dans le “Weekly Standard”, est suivie d’une riposte au moins aussi vigoureuse.
Rumsfeld n’a même pas condescendu à écrire lui-même. Le porte-parole du Pentagone, Lawrence DeRita, a répondu à cette attaque et exigé une publication dans l’hebdomadaire, — publication qu’il a obtenue. Cette publication est en bonne place, elle est même signalée sur le site de l’hebdomadaire, de façon aussi visible que l’édito incriminé de Kristoll, ce qui fait partie des conditions exigées par Rumsfeld.
Bien entendu, le contenu des arguments échangés, tous connus et éculés et relevant des propagandes réciproques, a peu d’importance. Ce qui importe est ce que cette passe d’armes nous dit des positions des uns et des autres. Les neo-cons ont cru que l’apparent désaveu du Pentagone par GW (sur le retrait des troupes US d’Irak) leur donnait toute latitude pour taper sur Rumsfeld. Ils se sont trompés, preuve de leur incompréhension de la situation. Ils n’ont pas compris qu’il s’agissait moins d’un affrontement de conceptions (entre GW et Rumsfeld) que d’un désordre général où chacun représente son groupe particulier. Dans cette situation, Rumsfeld n’est pas plus affaibli qu’un autre, et notamment que le groupe néo-conservateur. Il l’a fait savoir.
Mis en ligne le 20 août 2005 à 09H00