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918Même les Français, champions de la souveraineté nationale, reconnaissent qu’il est impossible de contrôler, sur son propre territoire, des agissements clandestins comme ceux de la CIA. Voir cette précision du International Herald Tribune du 2 décembre: « Several European governments are reviewing military and civil aviation records to ascertain whether there are traces of the alleged flights. But officials said that civilian aircraft could enter European air space without identifying passengers so that, even if such traces are found, it would be impossible to determine who or what the planes were carrying.
» “The procedures are such that all this could have been possible without the state knowing anything about it,” said Jean-François Bureau, spokesman for the French Defense Ministry. “We won't get very far without the Americans.” »
Grave question, qui peut conduire loin, — grave question qui a été aggravée immensément par les dérégulations suscitées par la globalisation, autant que par les conditions de la coopération intra-occidentale dans la lutte anti-terrorisme. Un spécialiste français explique que cette coopération « est d’abord une question de confiance entre les partenaires, que personne n’abusera des facilités accordées au point de mettre en cause de façon grave et dommageable la souveraineté nationale d’un partenaire »
Selon l’aggravation de cette affaire, le risque existe de voir la question de la souveraineté nationale se poser de façon concrète, ouverte et pressante entre les USA et leurs partenaires européens. Un bien embarrassant débat, avec un bien embarrassant passif pour nombre de pays européens.
Publié le 3 décembre 2005 à 13H48