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1054Une autre question intéressante lors de la conférence sur la présentation du livre du général Rupert Smith. Elle concernait la crise iranienne, et le questionneur s’inquiétait de savoir si ce n’était pas là un cas de risque de « industrial war » dont le général dit justement qu’elle est complètement dépassée.
Rupert Smith répond non sans habileté que, dans une telle crise, il faut montrer qu’on est prêt à tout, justement pour ne pas avoir le faire (montrer sa force, ou en parler, pour ne pas avoir à s’en servir). Solana, lui, dit au questionneur, en roulant des yeux sans doute terribles, qu’il ne peut pas discuter de ce sujet de l’Iran avec lui parce qu’il a « a lot, a lot, a lot, a lot of informations… » Il parle certes des informations classified qui arrivent sur la situation de l’Iran, sur son programme nucléaire, sur ses intentions belliqueuses, etc.
Discutant après, en privé, de cette information, on observait effectivement que les dirigeants occidentaux en sont aujourd’hui, dans la crise iranienne qui vient de connaître un rebondissement, au stade d’un flot ininterrompu d’informations venu de différentes directions. Toutes tendent, selon l’habituel réflexe bureaucratique, à pousser dans le sens de l’alarmisme. Aucune ne fournit d’indications simples et fondamentales sur la situation de l’Iran. (Par exemple, quand Simon Jenkins écrit le 11 janvier 2006: «
Ne pas oublier que nous avions, avant d’attaquer l’Irak, « a lot, a lot, a lot, a lot of informations... » sur Saddam, ses armes de destruction massive, son uranium, ses ors et ses pompes.
Mis en ligne le 22 janvier 2006 à 18H09