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1006Les Italiens sont actuellement les meilleurs élèves d’une classe “JSF International” particulièrement dissipée. D’une façon générale, les Italiens se disent assez satisfaits et il n’y a rien chez eux qu’on puisse comparer à la colère, à la grogne ou à l’inquiétude qu’on trouve chez les Britanniques, chez les Norvégiens et chez les Australiens, voire chez certains Hollandais. Au contraire, les Italiens étudient les options d’achat et envisagent des suppléments au chiffre de 131 commandes théoriques (102 F-35A et 22 F-35B). Les optimistes parlent de la possibilité de 120-140 exemplaires de plus pour la mission d’attaque (remplacement du Tornado).
Tout cela se fait sans la moindre connaissance des capacités réelles du JSF. Il s’agit clairement de spéculations dont l’effet désiré est de rendre “sérieuse” et, comme disent les amis, très “business-like” l’option du JSF dans la planification italienne ; et, surtout, rendre l’impression que cette option n’en est plus une, mais d’ores et déjà acquise.
Outre l’intention propagandiste qui va de soi, il y a une intention politique précise dans ce comportement, liée aux prochaines élections. Il s’agit de présenter au futur gouvernement un dossier JSF bouclé. L’hypothèse pour ces élections doit conduire à envisager une possibilité très sérieuse d’une majorité de gauche (Prodi), avec des tendances anti-américaines nettes à l’intérieur de cette majorité. Il s’agit donc de tenter de l’emporter, d’imposer le JSF (commandes) avant que ce gouvernement ait étudié le dossier ; il s’agit d’éviter à tout prix le renouvellement de l’aventure norvégienne (mise en cause du JSF par un gouvernement de gauche nouveau-venu).
Mis en ligne le 29 mars 2006 à 08H35