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862Le Weekly Standard du 17 avril publie un article sur la prochaine (2 juillet) élection du président du Mexique. Le texte, d’un journaliste mexicain (Angel Jaramillo) résidant aux USA et bien entendu proche des néo-conservateurs (le Weekly Standard est l’organe principal des neocons), expose en quatre paragraphes (les derniers de l’article) ce qui peut apparaître comme le programme recommandé par les extrémistes US, en-dehors et à l’intérieur de l’administration, pour la politique de Washington vis-à-vis de cette élection.
Exposant la situation politique, Angel Jaramillo conclut à une possibilité de victoire de Andrés Manuel López Obrador, le candidat de gauche d’une tendance proche de celle du Vénézuélien Chavez. Mais une autre option envisagée, qui semble avoir la faveur de Jaramillo, est un résultat très proche des deux principaux candidats (Obrador et Felipe Calderón, candidat du parti centriste PAN). Dans ce cas, il pourrait y avoir contestation et ce serait à l’organisme de surveillance des élections, l’IFE, de trancher. Obrador, selon Jaramillo, semblerait prêt à contester une telle intervention, jugeant que l’IFE est contrôlé par les deux partis auxquels il s’oppose. D’où la recommandation de Jaramillo que Washington prenne l’initiative d’apporter par avance son soutien à l’IFE. Il s’agit d’une invitation à une politique interventionniste des USA pour cette élection (ou l’annonce déguisée de cette politique interventionniste?). Le Mexique est promis à devenir rapidement un autre point de tension, d’autant plus que monte aux USA la tension intérieure à propos de l’immigration.
Ci-dessous, l’extrait de l’article :
« As for relations with Washington, a President López Obrador would probably try to slight the United States by aligning himself with his Latin American counterparts. There is also some danger that he would contest the results of a close election, which this promises to be. López Obrador has resorted to this tactic in the past, and some of his aides have hinted that they do not trust the electoral authority, which they allege is controlled by the PRI and the PAN. If López Obrador decides to challenge the outcome in July, he will be defying the Federal Electoral Institute (IFE), a widely respected autonomous body created under President Salinas to organize elections.
» In a nutshell: López Obrador looks like an old-fashioned authoritarian leftist who will lean towards demagoguery à la Chávez.
» The United States should take notice of the potential damage to its interests if the Mexican elections produce an unfavorable outcome. Demagoguery from Mexico City would hardly aid a rational resolution of the immigration problem, for instance. Not only does Washington stand to lose a strategic ally, but Mexico's fragile democracy could also be put at risk and the security of the region jeopardized. It is in the interest of the United States, as well as Mexico, that Mexico continue to develop into a full-fledged democracy.
» Happily, there is at least one small step the Bush administration could take to facilitate a smooth election: It could publicly express confidence in the IFE. The stakes in this election — given Mexico's geopolitical importance, its partnership with the United States, and Chávez and Castro's new regional ambitions — are too high to ignore. »
Mis en ligne le 11 avril 2006 à 10H47