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852Les intentions de Prodi de débarrasser la politique italienne des outrances atlantistes de Berlusconi, en même temps que de relancer l’idée d’un “noyau dur” de l’Europe, notamment au niveau de la défense, conduisent à renforcer l’interrogation qu’on peut répéter à propos de l’implication de l’Italie dans le programme JSF. Lorsqu’il était président de la Commission, Prodi avait été avisé informellement, surtout sur la fin de son mandat, des réelles caractéristiques du programme et de ses implications politiques fondamentales.
(Contrairement à ce que le bon sens pourrait faire croire, ce n’est pas une règle générale. L’ignorance des réalités de cette polémique JSF, dans le chef volage du plus grand nombre des dirigeants européens, est un phénomène qui ne laisse pas de nous surprendre malgré notre cuir expérimenté à ce propos. Il est vrai que la question du JSF pâlit considérablement devant celle de la légitimité démocratique des élections belarusses ; ou celle de l’urgence d’installer une représentation UE à Bagdad pour cautionner un gouvernement installé par les Américains et qui n’arrive même pas à se constituer, et “répondre à l’attente”(au besoin d’Europe ?) des Bagdadis, selon les termes souvent entendus à la Commission.)
La question du JSF italien serait intéressante à développer à cette lumière révisionniste (des relations Italie-USA), particulièrement dans le contexte de crise politique qui touche aujourd’hui ce programme, notamment pour les engagements des alliés. Et cette question se posera rapidement à l’équipe Prodi puisqu’un engagement de commande est exigé de leurs alliés, donc des Italiens, par les Américains pour la fin de l’année.
Mis en ligne le 17 avril 2006 à 16H44
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