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Un nouveau livre de Ron Suskind fait grand bruit aux USA. Il s'agit de The One Percent Doctrine. Ron Suskind est connu pour avoir écrit un livre sur la courte carrière gouvernementale du secrétaire au trésor Paul O’Neill, The Price of Loyalty, — livre qui nous en disait beaucoup sur la psychologie de GW et des actuels dirigeants américanistes. Suskind nous est cher parce que c’est lui qui a le plus avancé sur la voie de l’identification concrète et événementielle du virtualisme américaniste de GW Bush & Cie ou, selon ses termes, la “faith-based community”.

Avec The One percent Doctrine, Suskind poursuit ses recherches en développant une analyse de l’action et de la psychologie des mêmes dirigeants, surtout le plus sombre et le plus mystérieux d’entre eux, le vice-président Cheney. C’est Cheney qui expliqua, quelques jours après 9/11, que s’il n’y avait “qu’un pour cent” de possibilité d’une attaque terroriste, il fallait agir comme si cette attaque était une certitude.

Robert Parry, autre auteur dissident qui explore les mystères de la direction de l’américanisme (allez voir ses livres sur son site “consortiumnews.com”), explique bien la signification de la “doctrine” de Cheney dans un texte qu’il met en ligne le 27 juin. Il s’agit bien de cette doctrine complètement extraordinaire qui, considérant la plus infime possibilité d’une menace, — de cette menace-là (le terrorisme), — comme une certitude absolue, ouvre le champ à la création du monde complètement fabriqué où nous vivons depuis 9/11.

Quelques mots de Parry :

« Author Ron Suskind’s account of Dick Cheney’s “one percent doctrine” – the idea that if a terrorist threat is deemed even one percent likely the United States must act as if it’s a certainty – supplies a missing link in understanding the evolving madness of the Bush administration’s national security strategy.

» A one-percent risk threshold is so low that it negates any serious analysis that seeks to calibrate dangers within the complex array of possibilities that exist in the real world. In effect, it means that any potential threat that crosses the administration’s line of sight will exceed one percent and thus must be treated as a clear and present danger.

» The fallacy of the doctrine is that pursuing one-percent threats like certainties is not just a case of choosing to be safe rather than sorry. Instead, it can suck the pursuer into a swollen river of other dangers, leading to a cascading torrent of adverse consequences far more dangerous than the original worry.

» For instance, George W. Bush’s invasion of Iraq may have eliminated the remote possibility that Saddam Hussein would someday develop a nuclear bomb and share it with al-Qaeda. (Some intelligence analysts put that scenario at less than one percent, although Bush called it a “gathering danger.”) But the U.S. military invasion of Iraq had the unintended consequence of bolstering the conviction in North Korea and Iran that having the bomb may be the only way to fend off the United States. »


Mis en ligne le 28 juin 2006 à 09H28