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915Certaines sources dans les milieux européens sont persuadées, notamment après l’épisode de dimanche dernier des négociations multilatérales (OMC) de Doha, que les Américains sont désormais décidés à liquider ce processus. Cette volonté serait notamment l’une des causes de leur durcissement brutal au niveau de la réduction des tarifs douaniers. (Cette analyse ne contredisant pas celle que nous avons publiée le 4 juillet, mais la complétant : la volonté de destruction du processus de Doha est également une marque de l’extrémisme que nous signalons.)
Les Américains voudraient établir un système de relations commerciales bilatérales où ils imposeraient leurs vues des règles commerciales, notamment l’abaissement des tarifs. Cela se ferait, selon les traditions de l’action américaniste, à l’aide d’un ensemble de mesures allant des pressions sur les pays concernés à la corruption de leurs dirigeants.
On trouve dans l’intéressant article du 4 juillet dans le Washington Post, que nous citions dans le même “Bloc-Notes”, un autre passage consacré aux mêmes réflexions de Susan C. Schwab, la nouvelle et très caractéristique U.S. Trade Representative, où l’hypothèse mentionnée ici est évoquée avec un souci de transparence digne d’éloge :
« But participants at this weekend's meetings acknowledged that a failed round could lead to a fracturing of the multilateral trading system as big powers strike more two-way and regional trade partnerships. U.S. officials have never been shy about saying that while they prefer big worldwide deals, they will pursue smaller pacts with willing partners as an alternative. Schwab took the same stance.
» “At this point, we're fully committed to the Doha round,” she said. But she added, “it might be noticed here” that a U.S. free-trade agreement with Oman passed the Senate a few days ago, and that the next round of talks on a similar accord with South Korea is imminent.
» The prospect that smaller deals will eventually dominate global trade, and undermine the WTO's clout as the system's arbiter, puts developing countries in a dilemma because they are eager to keep the leverage that WTO rules give them. »
Mis en ligne le 6 juillet 2006 à 09H57