« The End of Pax americana »… Et ce n’est pas fini

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L’article de Rupert Cornwell dans The Independent du jour (accès payant) fait partie d’une exaspération générale qui apparaît comme la forme principale de “commentaire” des derniers événements israélo-libanais. Il ne s’agit pas d’anti-américanisme (Cornwell n’est certainement pas anti-américaniste) mais d’une réaction furieuse à mesure qu’apparaissent sous nos yeux les conséquences de la politique vaniteuse et irresponsable de Washington depuis le 11 septembre 2001 (et auparavant, certes).

Deux réflexions s’enchaînent dans ces commentaires : le constat que les diverses crises qui s’empilent aujourd’hui sont la conséquence directe de la politique américaniste et de la prétention de Washington à régir unilatéralement la politique mondiale ; le constat que ces crises se déroulent au nez et à la barbe de Washington, sans que les Américains ne puissent rien faire, ni pour les empêcher ni pour les contenir. La politique de puissance suivie ces dernières années débouche sur le constat de la complète impuissance.

L’importance de ces commentaires est désormais leur vulgarisation, plus encore que les constats qu’ils font. Les crises actuelles sont en train de transformer complètement l’image des USA : d’une puissance irrésistible et brutale à une puissance faussaire, découvrant des faiblesses extraordinaires et une vulnérabilité très grande.

Voici les deux premiers paragraphes du commentaire de Cornwell :

« Iraq burns, Afghanistan boils, and a nuclear North Korea tests its missiles with impunity. Iran, meanwhile, mockingly plays on both chess boards simultaneously, refusing to give up its nuclear ambitions, while employing its Hizbollah surrogates to lure Israel into a new Middle East war. Truly, it is hard to know where to begin in the hunt for famous last words uttered in the past six years by the rulers in this imagined seat of global empire on the Potomac river where I live.

» Do we start with George Bush, with his line ''sometimes a show of force by one side can really clarify things'' at his first National Security Council meeting on 30 January 2001? That nostrum of statecraft, after all of 10 days in power, was delivered to an alarmed Secretary of State Colin Powell, after the President had declared that it wasn't worth America continuing to waste time on the intractable Israeli-Palestinian conflict. Well, we've got the show of force right now. Clarification, alas, is quite another matter. »

Bien entendu, cette “Fin de la Pax Americana” (titre de l’article de Cornwell) n’en a pas fini de faire sentir ses effets. Les crises à répétition auxquelles nous assistons et le dédain affiché par les acteurs de ces crises pour l’influence de Washington ne vont cesser de s’amplifier.


Mis en ligne le 15 juillet 2006 à 09H23