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914C’est une mesure convaincante de la crise intérieure israélienne. Il s’agit d’une crise assez classique dans le contexte occidental mais néanmoins dramatique, et particulièrement dramatique dans le cas d’Israël, pays dans une zone de tension et qui se considère en guerre, et qui a toujours fait de son unité et de son élan intérieur sa principale force.
Une enquête sur le comportement des Israéliens pendant la guerre est répercutée par YNETNews.com en date du 3 septembre. L’enquête a été conduite par le Dr. Uri Lebel du Ben Gurion Institute, université de Beer Sheva. Elle a consisté en ceci :
«
Les personnes soumises à l’enquête ont été interrogées sur leur perception de la véracité des déclarations de Nasrallah (chef du Hezbollah) par comparaison avec celles des porte-parole israéliens. Nasrallah vient largement en tête…
« “We reached a really crazy situation,” says Lebel. “A psychological situation which seems inconceivable: Instead of the Israeli public watching our national spokesman who tells it what is happening every day, who will minimize the chaos and who will be seen as believable, something unprecedented happened: The public perceived the enemy leader against whom we fought as having those characteristics, and waited impatiently for his speeches. Nasrallah contradicted the Israeli spokespeople more than once, many times contradicting the minister of defense — he was the first to announce the deaths of Israeli soldiers and the sad circumstances which led to them.”
» He added: “This isn't the first time that a bereaved mother found out the truth of the death of her son in recordings released by Hizbullah, where a totally different picture is shown to what the IDF and its spokespeople have provided.” »
La crise de confiance de la population israélienne est ainsi définie, en qualité et en profondeur. Elle est évidemment sans précédent. On voit mal ce qu’un establishment aussi pychologiquement corrompu que l’israélien pourrait faire contre cela.
La réalité de la situation israélienne est mise en évidence. Le vrai risque, la vraie crise d’Israël sont intérieurs, bien entendu résultats de l’américanisation intensive du pays. La corruption psychologique de l’establishment renvoie à celle de Washington, comme la bureaucratie et l’absurde choix des technologies avancées qui marquent l’échec de Tsahal renvoient à ceux du Pentagone.
Mis en ligne le 4 septembre 2006 à 09H28