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746Imaginez-vous quelque chose qui soit plus caricaturalement scandaleux et banalement perverti que l’aventure du parlementaire Foley de Floride (Chambre), malheureusement républicain, malheureusement homosexuel affiché, malheureusement amateur de jeunes pages (jeunes employés mâles, adolescents, au Congrès) dans les couloirs de l’institution vénérable entre toutes de la Grande République, c’est-à-dire malheureusement pédophile (on parle de Foley) et tout le Diable et son train? Cela à 5 semaines des élections, dans un parti appuyé sur la vertu, la loi et l’ordre, dont la base électorale n’aime pas les divers particularismes — dont l’homosexualité, le moins goûté de tous ; dont le président parle avec Dieu et mène la “Grande Guerre” contre la terreur. Où est la Vertu, Ô Lord?
Le scandale éclate. Il implique le Speaker de la Chambre (Dennis Hastley), qui a couvert l’affaire pendant au moins un an. Le site WSWS.org fait un décompte minutieux de la dépravation en tous genres de ce Congrès à majorité républicaine, du scandale Cunningham au scandale Foley. «The cover-up that kills », titre Sidney Blumenthal dans son article du Guardian. Tu parles… L’ouragan menace les mid term. Le Congrès qui sortira de ces élections, désormais très probablement aux mains des démocrates, achèvera la paralysie du monstre américaniste.
Pour la chronique, Sidney Blumenthal : «One Republican congressman said anyone in the leadership who knew should resign. Another returned contributions from the campaign committee as tainted. The conservative Washington Times editorialised: “Resign, Mr Speaker”.
»In 2004, the Republicans galvanised their voters through referendums against gay marriage in swing states. Last June, Hastert unveiled the Republican platform for the 2006 campaign, the “American Values Agenda”. Now the Republican leaders' blame-casting resembles the last scene of The Treasure of Sierra Madre , where the varmints battle each other as their gold dust blows away.»
Mis en ligne le 5 octobre 2006 à 06H31