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1063Le débat sur l’envoi de forces supplémentaires pour tenter de restaurer le contrôle de Bagdad est un aspect essentiel de cette “stratégie qui rétrécit” que nous signalons dans la note précédente. Il s’agit d’un plan portant sur l’envoi d’un contingent important de forces supplémentaires (autour de 50.000 hommes) dans le secteur même de Bagdad, pour “reprendre” Bagdad, comme si Bagdad était devenu le centre (“center of gravity of this conflict”) d’une “renaissance” miraculeuse de la puissance et de l’influence US, — comme l’Irak lui-même était présenté il y a trois ans, mais d’une manière complètement offensive, à la différence d’aujourd’hui. L’Irak était en 2003 le relais final de l’affirmation américaniste sur le monde alors que Bagdad en est aujourd’hui la “dernière chance”…
Bien entendu, le plan vient des néo-conservateurs, qui restent les “maîtres à penser” de GW. Il implique qu’une fois réglé le problème de Bagdad, les USA seront à nouveau prêts à frapper partout, à nouveau au zénith de leur puissance, et particulièrement à frapper l’Irak.
Parmi les stratèges et experts qui commentent cette orientation, certains craignent le pire, notamment le spectre d’un “Stalingrad sur le Tigre”, la possibilité d’une défaite militaire majeure de l’U.S. Army.
Jim Lobe signale les circonstances de ce plan néo-conservateur («The plan, which was presented to Bush last week in a meeting with five national-defense specialists, including two associates of the neo-conservative American Enterprise Institute (AEI)»), analyse aujourd’hui, sur le site Atimes.com, la perspective générale, du point de vue militaire.
«While Bush has not explicitly endorsed the concept, he noted at his year-end White House press conference on Wednesday that he was open to the idea. Vice President Dick Cheney's office, which is closely tied to AEI, is known to support it strongly.
»“According to all the talk in Washington, the ‘plan’ whipped up by AEI's Fred Kagan is likely to be mostly implemented by President Bush when he stops stalling about his policy in Iraq,” said Pat Lang, the former chief Middle East analyst at the Pentagon's Defense Intelligence Agency, who has warned that, if implemented, it would likely lead to ‘Stalingrad on the Tigris’.
»“A ‘surge’ of the size possible under current constraints on US forces will not turn the tide in the guerrilla war,” warned Lang, who noted, along with many other experts in the past month, that the reinforcement of thousands of US troops in Baghdad since last summer had actually increased the violence there.
»“Those who believe still more troops will bring ‘victory’ are living in a dangerous dream world and need to wake up,” he added, conceding, however, that it may appeal to Bush for that very reason. “He wants to redeem his ‘freedom agenda’, restore momentum to his plans, and in his mind this might ‘clear up’ Iraq so that he could move on to Iran.”»
Mis en ligne le 22 décembre 2006 à 06H34