Le discours de GW et la déception européenne

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On sait que la question de la lutte contre la crise climatique est devenue le nouveau cheval de bataille des institutions européennes (notamment la Commission européenne), tout comme elle l’est pour divers gouvernements européens et surtout le gouvernement britannique. (Les deux événements ont largement été provoqués/renforcés par le rapport Stern.)

Les Européens ont tenté d’intéresser les Américains à cette nouvelle dynamique, et donc à la lutte contre la crise climatique. Barroso, le 8 janvier dernier, a échangé quelques phrases avec GW Bush sur la question, alors qu’il était en visite à Washington. Puisqu’on ne pouvait tout de même pas ne pas évoquer des initiatives du type Kyoto, eh bien on les a évoquées. Le sujet a été clos par cette phrase abrupte de GW : «I don’t want to go through another Kyoto debate. It was a ridiculous debate. Technology is key.» Le discours sur l’état de l’Union de GW a très largement confirmé les craintes à cet égard, alors qu’on a déjà mentionné combien l’attitude US à cet égard devient préoccupante pour les Européens. La façon d’aborder le problème de l’administration est minimaliste, unilatéraliste, toute entière conditionnée par les exigences de l’économie.

Il y a là un océan, — disons que l’Atlantique fera l’affaire — séparant les deux conceptions. Des sources internes à la Commission ne cachent pas que la question de la crise climatique a toutes les chances de devenir rapidement une crise transatlantique tout court, simplement au regard des différences de législation qui vont très rapidement s’établir entre des industries et des économies habituées aux échanges intensifs, à la coopération, aux fusions-acquisitions, etc. Une source européenne, se référant aux formidables difficultés qui ne cessent de s’accumuler dans l’industrie de l’armement entre les deux blocs atlantiques (transferts de technologies, accès aux marchés, affaire des ravitailleurs en vol, JSF, etc.), observe que «le tableau général du commerce et de la coopération économique pourrait devenir semblable, voire pire si c’est possible que la référence des armements, entre les partenaires transatlantiques, simplement à cause de ces différences d’attitude, puis la différence de législation qui suivrait, vis-à-vis de la lutte contre la crise climatique


Mis en ligne le 24 janvier 2007 à 11H42