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1324Plus que jamais, Washington-sur-Pentagone est sûr de tenir la recette de la victoire. On va taper, taper et encore taper. Et si ça ne suffit pas, on tapera encore. Après les démonstrations convaincantes des vertus de l’écrasement de la guerre par la guerre aérienne, de Hambourg en 1943 au Liban en 2006, en passant par le Viet-nâm et par Curtis Le May, et par Bagdad en 2003, la Grande Tactique de la frappe aérienne est de retour. Le “surge” sera technologique (boum, boum, boum !) ou ne sera pas.
Un texte de Ynetnews.com relayant le Los Angeles Times nous l’annonce aujourd’hui. Pour résumer la chose : pour chaque voiture-suicide/IED en Irak, une bombe en Iran… («Thomas G. McInerney, a retired Air Force lieutenant general who advocates military strikes in Iran, told the LA Times that US planes along the border could be better used to keep bomb-making materials out of Iraq. “We know they are doing this. Why do we accept it?” McInerney was quoted by the Times as saying. “For every (improvised explosive device) that goes off in Iraq, a bomb should go off in Iran.”»)
Etrange destin de la bêtise sophistiquée, la plus profonde des bêtises qu’on puisse imaginer avec son front de taureau caché par les casquettes chargées de lauriers dorés. Elle (la bêtise) fonctionne à plein régime. On voit se dessiner une “campagne d’interdiction” contre l’Iran, à partir de l’Irak, ce qui est une super-vietnamisation du conflit, rappelant aussi bien les campagnes aériennes contre le Nord-Vietnam que les campagnes ponctuelles et illégales contre le Cambodge.
Extraits :
»The US Air Force is preparing for an expanded role in Iraq that could include aggressive new tactics designed to deter Iranian assistance to Iraqi militants, senior Pentagon officials were quoted by the Los Angeles Times as saying on Wednesday.
»According to the LA Times report, a said the efforts could include more forceful patrols by Air Force and Navy fighter planes along the Iran-Iraq border to counter the smuggling of bomb supplies from Iran.
»Such missions also could position the Air Force to strike suspected bomb suppliers inside Iraq to deter Iranian agents that US officials say are assisting Iraqi militias, outside military experts were quoted by the LA Times said.»
Le fondement de la tactique est résumé par l’expert spécialisé de service, l’ineffable Loren Thompson. La chose rappelle les gémissements de Rumsfeld à l’automne 2001, se plaignant que l’USAF et la Navy ne trouvaient pas assez d’objectifs en Afghanistan, pour taper, taper et encore taper. C’est la même chose en Irak : pas d’objectifs, malheur, ou des objectifs unfair, qui ne coopèrent pas en restant à leur place, bien identifiables, pour qu’on puisse les rater avec précision. Donc, nous irons en Iran, les généraux de l'USAF ayant conclu que c'est un pays mieux adapté à notre guerre, — finalement un ennemi plus sympa, au moins on sait où taper...
«Loren Thompson, a military analyst at the Lexington Institute, told the newspaper that many military targets in Iran were susceptible to Air Force weapons.
»“Iran is precisely the type of enemy they know how to deal with,” Thompson told the LA Times.
»“Having the ability to attack Iranian military targets and political targets is not just a deterrent. It may actually be used if we feel the Iranians are trying to subvert democracy in Iraq.”»
Mis en ligne le 1er février 2007 à 08H31