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932Cet article très court et sans réelle justification d’actualité, publié dans le Guardian sous la signature de Ian Traynor, ce 9 février, pourrait sans peine particulière être présenté comme une courte et significative pièce de propagande US. L’est-il? On a déjà vu cette sorte de phénomène, par exercice courant de courroie de transmission. L’auteur pourra toujours plaider la circonstance d’un événement inhabituel de transmission d’arguments par la pensée.
Actuellement, et notamment en marge de la conférence de la Wehrkunde de Munich, on se trouve face à une poussée notable de propagande US, directement machinée par le Pentagone. La chose est clairement présentée comme une tentative de retour à l’offensive culturelle anti-communiste de la Guerre froide, si bien détaillée par Frances Stonor Saunders dans son livre “Who paid the piper ?”.
L’article de Traynor, écrit dans le style Guerre froide le plus significatif, utilise des arguments de la même eau. Il présente l’engagement des Tchèques et des Polonais dans le réseau anti-missiles US comme une mesure désespérée de deux nations aux abois face aux menaces russes quasiment mises sur le même pied que l’expansionnisme soviétique. La grossièreté du propos mesure l’intensité de l’offensive de propagande à laquelle les Britanniques notamment, — y compris le Guardian comme on le voit — se prêtent, avec obligeance ou inconscience c’est selon. Tous les poncifs, les mensonges historiques habituels (l’Europe de l’Est “trahie par l’Europe occidentale”), le mépris pour les procédures les plus fondamentales (cette remarque si démocratique : «Public opinion is hostile or wary. A referendum on whether to take part would probably be unwinnable in either country. Which is why no referendums will be held»), — tout l’habituel contenu des poubelles errantes de l’esprit de la propagande américaniste s’y retrouve. Il suffit de déguster.
«For the Poles and the Czechs, whether the missile shield works is beside the point. What counts in Warsaw and Prague is getting US bases on their territory. That makes them feel safe.
The two countries, Donald Rumsfeld's archetypal “new Europeans”, have a history of being preyed on by mightier neighbours, basically Russia and Germany, and betrayed by western Europeans. They have been warning for years that Russia will return as a world power and not necessarily as a benign and allied “democracy”. They feel vindicated by developments under Vladimir Putin.
»When the cold war ended with the central Europeans kicking out the Russians, the former Warsaw Pact countries were left in a security vacuum. Russia wanted to create a cordon sanitaire in Europe between itself and the EU and Nato. For the central Europeans, western integration became a national imperative to keep Russia at bay.»
»The former Soviet satellites were brought into Nato in the 1990s and the EU in 2004. But while happy to be members, the Poles and the Czechs are the biggest Eurosceptics of the 10 countries that joined in 2004. They are suspicious of the Germans and patronised by the French. They share the British preferences for the EU, for strong transatlantic ties, minimal political union and no fiscal harmonisation.
»They would never turn to Germany or France for security. They see America as indispensable, their security guarantor of last resort. The bases put the Americans in Poland and the Czech Republic as never before. Public opinion is hostile or wary. A referendum on whether to take part would probably be unwinnable in either country. Which is why no referendums will be held.»
Mis en ligne le 9 février 2007 à 14H31
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