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858L’atmosphère entourant l’ouverture de ce sommet du G8, sur les bords vacanciers de la Baltique, dans la station charmante quoique un peu spartiate (ou prussienne ?) d’Heiligendamm, — l’atmosphère est à couper au couteau. Le site WSWS.org fait une excellente description, ce jour, des conditions qui attendent nos excellences, en soulignant l’exceptionnalité de l’édition 2007 : «There has been no comparable summit in terms of the conflicts between the major powers since the launching of the annual meeting of world leaders 32 years ago.»
Mais épinglons ce paragraphe, parce qu’il nous a fait bien rire par l’évocation qu’il suggère, et qu’il est frappé au coin du bon sens :
«Only in rare cases — such as the dispute over the planned US missile defence system — are major differences openly addressed. If the conflicts simmering between the summit participants in Heiligendamm were allowed to break into the open, it would be necessary to erect security fences between their respective delegations, in addition to the 12 kilometre fence set up to protect the summit from the masses of the population.»
Imaginez tous ces gens bon chic bon genre (mais cols ouverts, tout de même) se conduisant soudain comme les manifestants altermondialistes qui font le siège de la station, séparés par des murs de protection, contenus par des cohortes de policiers équipés comme des chevaliers médiévaux, hurlant et s’invectivant. Bien vu pour le G-8 comme spectacle du monde, comme miroir de notre crise, de moins en moins aisément contenue dans les bornes des double et triple langages, et des conformismes divers.
Et toujours notre unique question, qui montre notre attention, notre indulgence souriante et jusqu’à notre bienveillance : mais quand tout cela explosera-t-il, et comment?
Mis en ligne le 6 juin 2007 à 12H13
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