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906Nous avons raté cette information d’il y a quatre jours et nous y revenons parce qu’elle est importante et significative. Le Financial Times la rapporte en accès payant mais l’extrait qu’il donne se suffit à lui-même :
«An attempt by European governments to build a joint defence industrial base to counter US dominance is unaffordable and “encourages more protectionist elements”, says Bob Stevens, chief executive of Lockheed Martin, the world’s biggest military contractor.
»At the air show, he said it made sense for European countries to harmonise military equipment needs, but warned that attempts to establish an industry with a distinct European identity were a “step backwards”.
Le patron a parlé, — celui de Lockheed-Martin et celui de l’industrie transatlantique de l’armement dont l’Europe est une sous-branche. Cela
L’intérêt de l’intervention du patron est incontestable. Malgré l’Irak, le délitement du système, le JSF qui accumule années de retard et $milliards d’augmentation, le patron reste le patron. Son impudence est à couper le souffle mais nul n’ignore que le souffle court est une spécialité de l’essentiel de la cohorte européenne. Au moins, les choses sont dites et bien dites, et le cas français de la nécessité de la protection de l’industrie européenne, et par conséquent de l’industrie européenne de l’armement, — ou de l’industrie française de l’armement puisqu’il n’y a pas d’industrie européenne de l’armement, — est complètement justifié. Pour les plaidoiries au sommet, à Bruxelles, les discours de Bob Stevens constituent une aide précieuse.
Mis en ligne le 23 juin 2007 à 11H06