BAE-Yamamah, est-ce le scandale du siècle ? LaRouche y croit

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Nous avons eu notre attention attirée par un de nos lecteurs sur l’intérêt de Lyndon LaRouche pour l’affaire BAE. Dominique Larchey-Wendling nous indiquait un texte de ce même LaRouche sur une éventuelle connexion Cheney-BAE-Arabie. Sur le site de LaRouche, on a la confirmation que celui-ci s'intéresse effectivement énormément au scandale BAE-“Yamamah”.

LaRouche, grand adversaire de Dick Cheney, est un personnage contesté de la scène politique américaine. D’abord très marginalisé et accusé de diverses tendances extrémistes dans les années 1970 et 1980, il est depuis plus aisément admis comme représentatif d’une tendance politique, — par ailleurs très critique de l’establishment US en place, notamment des républicains, et se référant essentiellement à des thèses rooseveltiennes pour proposer un redressement du système US en voie d’effondrement. Le caractère marginal (dans tous les cas initial) du personnage aurait pu en d’autres temps justifier une critique péremptoire du crédit qu’on peut lui accorder. Aujourd’hui, c’est plus difficile. On voit mal pourquoi on accorderait plus de crédit à un Bush, à un Blair ou à un Cheney qu’à un LaRouche, — ce qui ne suffit nullement, tant ces références sont déplorables et complètement discréditées, à accepter tout ce que nous dit LaRouche. Mais on doit l’écouter au moins autant, sinon plus attentivement qu’un Bush, un Blair ou un Cheney

LaRouche est souvent partisan de thèses complotistes, où l’on trouve évidemment le pire et le meilleur. Dans le cas qui nous occupe, l’approche de LaRouche a le mérite de donner à l’affaire BAE une dimension générale qui semble se marier avec l’évolution de cette affaire. (L’ouverture de l’enquête du DoJ en est le dernier signe convaincant.) Quels que soient les tenants et les aboutissants, il semble de plus en plus justifié de considérer l’affaire BAE comme un événement qui dépasse le cadre national (bi-national), industriel, professionnel où il aurait pu sembler évoluer dans un premier temps. Ce n’est plus du “corruption as usual”, comme semblent le dire les professionnels du domaine, blasés comme on le comprend bien mais à l’esprit un peu étroit finalement.

Donc, lisez LaRouche comme on lit toute chose aujourd’hui, avec l’esprit critique nécessaire, et avec le bon sens et l’expérience comme éclaireurs. Mais, surtout, surtout, suivez BAE car cette affaire commence à ressembler à une bombe à retardement dont les pétards déjà éclatés pourraient n’être que les prémisses.


Mis en ligne le 27 juin 2007 à 09H39