$50 milliards? Vous avez dit $50 milliards? Qui a décidé $50 milliards?

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Il faut dire que nous avons du mal à suivre la valse irakienne des $milliards bushistes. Ce qui nous rassure et, même, nous réjouit, est que nous ne sommes pas les seuls. Prenez ces derniers $50 milliards pour l’Irak, dont nous avons fait une rapide mention, eh bien il s’avère qu’il y a bien peu de monde pour comprendre ce qui se passe. $50 milliards en plus? Pour quoi faire? Qui a décidé ça? Décidé quoi, d’ailleurs? Consulté, Robert Gates, qui est tout de même secrétaire à la défense, a remarqué à propos de ces $50 milliards nouveaux pour la guerre: “première nouvelle” (traduction adaptée de : «That’s news to me»).

On s’avise alors que ce n’est peut-être pas vrai (c’est le Washington Post qui a annoncé la nouvelle). Ou bien, est-ce un ballon d’essai? Ou bien, la guerre en Irak n’aura pas lieu, qui sait… Ou bien, l’argent était destiné à la campagne de donation de dedefensa.org et ne nous est pas parvenu.

Quelques précisions réjouissantes sur l’affaire des $50 milliards en plus, selon Defense News du 31 août.

«Word that the White House plans to ask for an extra $50 billion for the wars in Iraq and Afghanistan “came as a surprise to us,” an aide to a senior member of the House Appropriations Committee said. At the Pentagon, Defense Secretary Robert Gates had much the same reaction. “That’s news to me,” he told a deputy.

»Although members of Congress and Pentagon officials expected there would be a request for more money, they did not expect it to be for so much.

»President George W. Bush has already asked Congress for $147 billion to fund the wars in 2008. An extra $50 billion would push the total to $197 billion. War costs for 2007 total $173 billion, according to the Congressional Research Service.

»The extra $50 billion likely signals Bush intends to maintain the surge of 30,000 extra troops in Iraq well into next spring, said P.J. Crowley, a senior fellow at the Center for American Progress.

»The size of the new request “isn’t surprising given the surge,” said Crowley, a retired Air Force officer and special national security affairs assistant to President Bill Clinton. “By every measure, more troops are there, equipment is being worn out or damaged faster than projected.”

»Sen. Robert Byrd, chairman of the Senate Appropriations Committee, said it was clear to him that the $147 billion request did not include the cost of the troop surge, but be called an additional $50 billion “staggering.” Congress must not continue to “simply write blank checks for the misguided policy in Iraq,” said Byrd, D-W.Va.

»The House aide said the $50 billion sum, which was reported by The Washington Post and attributed to an unnamed White House official, might be an inflated trial balloon intended to make a smaller request seem more reasonable.>

»At the Pentagon, spokesman Geoff Morrell called the $50 billion report “premature.” “We certainly will not come to sort of finality on what, if any, additional money we would like to ask for until after” Gen. David Petraeus reports to Congress Sept. 10, Morrell said.»

Mais soyons sérieux, la cause le demande. Cette annonce de la méconnaissance de ce nouvel afflux d’argent pour la guerre est très caractéristique de la situation. Le Pentagone n’est absolument pas au courant d’une décision qui le concerne directement. Il semble que cette décision, le montant décidé, etc., aient été mis au point directement entre la Maison-Blanche et le général Petraeus, sans passer par la hiérarchie, les départements, etc. C’est une illustration d’une situation marquée par une insularité générale, une fragmentation systématique du pouvoir. La Maison-Blanche ne “traite” plus qu’avec Petraeus pour les décisions que le président entend prendre pour l’Irak. Le Pentagone et le Congrès sont complètement court-circuités. Mais le Washington Post est informé.


Mis en ligne le 2 septembre 2007 à 07H41