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741Depuis une à deux semaines, l’alerte générale étant sonnée pour une attaque contre l’Iran que l’on proclame une fois de plus inévitable, les “plans” d’attaque, obtenus de toutes les sources possibles, ne cessent de se multiplier dans la presse, les déclarations, etc. La publication de plans d’attaque contre l’Iran est devenue une activité lucrative du journalisme anglo-saxon, correspondant à la campagne d’intimidation récurrente de la Maison-Blanche, qui retrouve ses relais habituels. Le Sunday Times présente le sien aujourd’hui, sous l’appellation de «“three-day blitz” plan for Iran».
Une fois de plus, on en revient aux plans d’attaque massifs, après des hypothèses ayant couru sur la possibilité d’attaques limitées de “droit de suite” à partir de l’Irak.
«The Pentagon has drawn up plans for massive airstrikes against 1,200 targets in Iran, designed to annihilate the Iranians’ military capability in three days, according to a national security expert.
»Alexis Debat, director of terrorism and national security at the Nixon Center, said last week that US military planners were not preparing for “pinprick strikes” against Iran’s nuclear facilities. “They’re about taking out the entire Iranian military,” he said.
»Debat was speaking at a meeting organised by The National Interest, a conservative foreign policy journal. He told The Sunday Times that the US military had concluded: “Whether you go for pinprick strikes or all-out military action, the reaction from the Iranians will be the same.” It was, he added, a “very legitimate strategic calculus”.»
On trouve dans ces observations la marque évidente du processus bureaucratique habituel, expression désormais classique et bien comprise de la barbarie moderniste: puisqu’on peut casser plus, sinon tout pour le même prix à payer (la même capacité de riposte des Iraniens), pourquoi ne pas le faire? «A very legitimate strategic calculus», commente sobrement notre expert. L’évolution est très logique et ne manquerait certainement pas de séduire l’administration Bush, puisque la stratégie s’orienterait alors vers un objectif naturel de “changement de régime” avec destruction considérable à la clef. D’autre part, la forme même de cette pensée bureaucratique concorde parfaitement à tout ce qu’on a pu voir et entendre de cette administration et du système américaniste en général. Cela signifie qu’il est assez logique d’attendre, dans d’éventuels projets d’attaque de l’Iran, une constante poussée vers l’élargissement et la gravité de l’attaque. Si l’on suit la logique exprimée, l’attaque nucléaire présenterait évidemment tous les avantages.
Tout de même, dernière réserve de l’expert, — tout bien réfléchi, voilà qu'il y a un problème…
«…But Debat believes the Pentagon’s plans for military action involve the use of so much force that they are unlikely to be used and would seriously stretch resources in Afghanistan and Iraq.»
Mis en ligne le 2 septembre 2007 à 20H44