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827Il y a quelques mois fut célébré le paraphe d’un traité essentiel entre les USA et le Royaume-Uni. L’annonce en fut faite fin juin, lors de l’ultime rencontre entre GW Bush et Blair. Suivirent diverses appréciations sur l’importance essentielle de ce traité qui doit permettre aux Britanniques d’avoir un accès plus direct, sinon direct, aux systèmes et technologies US dont ils sont autorisés à disposer.
(En effet, il s’agit moins d’autorisation que de rapidité d’accès, c’est-à-dire d’accélérer un processus qui peut être ralenti, voire bloqué par la bureaucratie. En principe, les Britanniques ont accès à un pourcentage très élevé de technologies US, en raison de leur position d’allié privilégié. En réalité, la lourdeur extraordinaire de l’appareil bureaucratique US constitue un frein qui va jusqu’à être un obstacle infranchissable.) Résultat, quatre mois après l’annonce du traité: rien, absolument rien n’est fait. (Idem, ou pire encore, pour le même traité avec l'Australie.)
Le Sénat, qui doit donner son accord pour que le traité entre en vigueur, a bien un texte entre les mains, mais sans des précisions essentielles sur la façon dont les dispositions seront appliquées. Defense News nous fait un rapport désolé de la chose, le 23 octobre. Parmi les divers détails, présentons d’abord ceux qui concernent la situation fondamentale du traité et les circonstances ayant conduit à la situation actuelle:
«President George W. Bush sent the treaty to the U.S. Senate for ratification Sept. 21, but the sparse, nine-page document arrived minus key “implementing arrangements” that spell out how the treaty is to be applied. Those arrangements are still being worked out between the United States and Britain, according to the U.S. State Department.
So far, no Senate action on the treaty has been scheduled, and none is likely to be until the implementing agreements are complete, say a Senate aide and analysts who are tracking activity on the treaty. Bush’s goal to have a ratified treaty in hand by year’s end is quickly slipping away. And a similar treaty with Australia has not yet been submitted to the Senate.
»The sluggish pace of progress on the treaties contrasts with the flurry of activity last spring to enable Bush and British Prime Minister Tony Blair to unveil the U.S.-U.K. pact June 21, just a week before Blair’s term in office ended.
»Negotiations between the United States and Britain on the implementing arrangements slowed noticeably after Blair departed as prime minister, said Christopher Wall, an international trade lawyer based in Washington.»
Il s’agit donc bien d’une entreprise médiatique lancée pour le départ de Tony Blair, à partir d’une confiscation de la chose par le Premier ministre. Blair voulait un coup d’éclat pour son départ et savait que les deux pays travaillaient sur un projet de traité. Il s’est annexé le projet. La rencontre avec Bush a procuré un maximum de publicité. Puis, le rythme s’est complètement effondré, la bureaucratie se désintéressant d’un projet qui lui avait été confisqué par le pouvoir politique. De toutes les façons, les négociations en cours, même à leur train de sénateur (!), montrent la récurrence de l’embourbement bureaucratique de cette sorte d’arrangement. Cela fait maintenant six ans que les Britanniques et les USA tentent de mettre en place un accord général facilitant les transferts de technologies (ITAR, programme JSF, traité). Sans résultat.
«The administration has not made much effort to communicate with key players — the Senate leaders and key members of the Foreign Relations Committee — to explain the agreement and its importance to foreign policy, he said.
»An aide to Sen. Joseph Biden, chairman of the Senate Foreign Relations Committee, said committee staffers are receiving briefings but no hearings are scheduled.
»None are expected until the committee receives completed implementing arrangements.
»“The implementing arrangements are relevant to the committee’s review,” the aide said.
»There are other factors working against quick action on the treaties.
»With a dozen government funding bills, including defense spending and war-funding bills, still unpassed, and legislation ranging from children’s health care to energy policy to Internet taxes pending, little time remains this year for trade treaties.
»“This issue does not have a whole lot of traction one way or the other,” Wall said. To change that, U.S. and British defense companies and the British government would “have to really get focused” on generating support in the Senate.
»Wall warned that “if it doesn’t get done this year, it’s a whole new game next year.” Presidential and congressional elections will be a major distraction to passing legislation, and Bush, “if he’s not a lame duck already will certainly be a lame duck next year.”»
Mis en ligne le 24 octobre 2007 à 14H13