L’axe Hagel-Fallon…

Bloc-Notes

   Forum

Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.

   Imprimer

 1288

Sur son site The Washington Note et dans le cadre de l’initiative Hagel qu’il nous rapporte, et dont nous parlons précédemment, Steve Clemons donne une précision du plus haut intérêt. Une copie de la lettre que Hagel a envoyée à Bush a été communiquée à l’amiral Fallon, commandant de Central Command, dont on connaît le très tiède enthousiasme pour une attaque de l’Iran. Fallon a répondu en donnant ce qui pourrait être défini par sa complète approbation. Clemons semble ignorer si la lettre a été transmise directement à Fallon ou si elle a transité par Gates.

(Clemons précise également qu'il n'a pas eu ces informations, ainsi que la lettre de Hagel, par Hagel mais par une autre source. On peut admirer le beau geste de Clemons et la manoeuvre normale de couvrir celui qu'on devine aussitôt comme étant sa source, si l'on a à l'esprit les liens unissant Clemens et Hagel. Actons donc que ce n'est pas Hagel qui a donné tout cela à Clemons, — et actons également que rien n'interdit de n'en penser pas moins.)

Clemons écrit donc aujourd’hui:

«I have since learned that the letter somehow made its way to US Central Command Commander William Fallon, perhaps through Defense Secretary Gates or other avenues, and Fallon allegedly communicated with the Senator that serious articulations of American interests and consideration of the options Hagel recommends are much needed in this current political and policy environment.»

Dans le cadre qu’on a tracé, l’intervention auprès de Fallon, et le soutien de l’amiral exprimé à l’initiative de Hagel, mesurent une situation qu’on ne peut cesser d’apprécier comme exceptionnelle à Washington. Peu de choses sont dites à cet égard du point de vue institutionnel et constitutionnel, puisqu’on se contente en général d’acter l’attitude de certains chefs militaires comme si cette attitude allait de soi dans les circonstances qu'on connaît. Ce n’est absolument pas le cas. Il s’agit de toutes les façons d’une situation où le pouvoir central n’exerce plus son autorité, où la légitimité de la présidence est en miettes sans que rien ne soit dit à haute voix à cet égard. Nous ne cessons de répéter ce constat de la situation extraordinaire à Washington et des perspectives éventuellement explosives (notamment en cas d’attaque contre l’Iran).


Mis en ligne le 1er novembre 2007 à 14H48