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1270Il s’est joué une drôle de pièce transatlantique ces derniers jours. Mercredi 28 novembre, les autorités américanistes (Bush, Cheney, Rice, Gates) étaient mises au courant du contenu de la NIE 2007. Vendredi 30 novembre, Solana rencontrait les négociateurs iraniens. «La séance fut particulièrement dure, rapporte une source européenne. Solana s’est montré très ferme, parlant hautement de ce programme du nucléaire militaire que développaient les Iraniens, les Iraniens ripostaient. Une séance vraiment très dure.»
Lundi 3 décembre… Tiens, oui, lundi 3 décembre: la presse est pleine des détails de la NIE 2007. Le cabinet Solana, l’équipe Solana, Solana lui-même sautent au plafond! Ils découvrent, – par la presse, comme vous et moi, – qu’il n’y a pas, selon les 16 agences de renseignement US réunies, de programme nucléaire militaire iranien alors qu’ils s’étripaient trois jours avant avec les Iraniens à cause du programme nucléaire militaire des Iraniens. Personne, absolument personne du côté US n’avait informé l’équipe Solana, alors que la rencontre du 30 novembre, remise à plusieurs reprises, était connue de tous, Washington compris, et perçue comme particulièrement cruciale.
«Du côté de chez Solana, on ne décolère pas, poursuit notre source. Toute la campagne actuelle dans la crise iranienne est fondée sur une solidarité sans faille, une information constante entre alliés, notamment et expressément voulus par les Américains. Et ils n’informent pas le négociateur européen d’un truc pareil, venu de chez eux, pour une rencontre cruciale!»
Mis en ligne le 6 décembre 2007 à 15H35
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