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964La documentation commence à se faire plus précise sur l’“incident du Golfe Persique” qui faillit nous conduire, hop là, au seuil de la Troisième Guerre mondiale. S’agit-il d’un complot des Gardiens de la Révolution? D’un montage des fous américanistes comploteurs professionnels? D'une attaque sournoise de Poutine? Rien de tout cela. Voyons plutôt du côté de “Filipino Monkey”
La publication Navy Times publie un reportage, avec divers témoignages intéressants, ce 13 janvier. Le Guardian en reprend quelques détails essentiels aujourd’hui. La thèse d’une interférence de transmission, avec messages menaçants de l’un ou l’autre messager anonyme dont le goût serait semble-t-il de semer le désordre, cette thèse déjà envisagée est fortement renforcée. Elle l’est tellement que le “messager” n’est même plus anonyme, qu’il est au contraire connu dans la région comme imprécateur principal à l’encontre des forces patrouillant dans la zone.
Navy Times nous dit ceci, après avoir rappelé les diverses incertitudes concernant l’appel menaçant qui conduisit l'un des trois navires de l'U.S. Navy concernés par l'incident à envisager de tirer contre des vedettes iraniennes:
«…So with Navy officials unsure and the Iranians accusing the U.S. of fabrications, whose voice was it? In recent years, American ships operating in the Middle East have had to contend with a mysterious but profane voice known by the ethnically insulting handle of “Filipino Monkey,” likely more than one person, who listens in on ship-to-ship radio traffic and then jumps on the net shouting insults and jabbering vile epithets.
»Navy women — a helicopter pilot hailing a tanker, for example — who are overheard on the radio are said to suffer particularly degrading treatment.
»Several Navy ship drivers interviewed by Navy Times are raising the possibility that the Monkey, or an imitator, was indeed featured in that video.
»Rick Hoffman, a retired captain who commanded the cruiser Hue City and spent many of his 17 years at sea in the Gulf was subject to the renegade radio talker repeatedly, often without pause during the so-called “Tanker Wars” of the late 1980s.
»“For 25 years there’s been this mythical guy out there who, hour after hour, shouts obscenities and threats,” he said. “He could be tied up pierside somewhere or he could be on the bridge of a merchant ship.”
»And the Monkey has stamina.
»“He used to go all night long. The guy is crazy,” he said. “But who knows how many Filipino Monkeys there are? Could it have been a spurious transmission? Absolutely.”
»Furthermore, Hoffman said radio signals have a way of traveling long distances in that area. “Under certain weather conditions I could hear Bahrain from the Strait of Hormuz.”»
Ainsi, ce serait ce cher vieux “Filipino Monkey” qui aurait provoqué tout ce tintamarre, quelques éditoriaux furieux, des réflexions considérables des analystes, un rappel que la terrible menace iranienne existe toujours, un discours menaçant du président toujours en fonction des Etats-Unis d’Amérique et ainsi de suite? Non seulement “si non è vero è ben trovato”, mais encore plus, – nous irions jusqu’à penser et croire qu’il y a vraiment toutes les raisons du monde pour que cela soit la véritable explication.
Et vous voudriez que nous ne soyons pas fascinés par une telle époque qui, outre d’enfanter des présidents de la République française comme vous savez, vous fabrique des débuts de Troisième Guerre mondiale, hip hop, grâce à ce cher vieux “Filipino Monkey”?
Mis en ligne le 14 janvier 2008 à 15H30
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