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2374Peu après nous (voir le 12 avril 2014), Washington et Obama-saint se sont aperçus de la déplorable conduite d’Israël à l’ONU, lors du vote de la fin mars (voir le 28 mars 2014) sur la résolution condamnant le référendum de Crimée. Modestes, nous ferons l’hypothèse que c’est plutôt en lisant The Times of Israël que dedefensa.org que la chose est venue jusqu’au bureau ovale ; ou bien, c’est le temps que met le rapport du département d’État à remonter jusqu’à la Maison-Blanche, dans ces temps de communication triomphante. Quoi qu’il en soit, BHO l’a mauvaise, comme le rapporte Antiwar.com le 14 avril 2014.
«Israeli officials, for once, are arguing that the situation is none of their business, with Soviet-born Foreign Minister Avigdor Lieberman staking out a policy of neutrality on the matter. Israel’s Defense Ministry seems to be backing the stance too, arguing they don’t need to automatically endorse the US position. US officials disagree vehemently, and were reportedly “incensed” that Lieberman suggested relations with both the US and Russia were important to retain, since the US gives Israel billions annually, and Russia doesn’t.
»In many ways the split has also been reflected in media coverage of the situation in Ukraine, as US media has dutifully mirrored government claims of Russian aggression, and claimed anti-semitism among the neo-Nazi Right Sector in the Ukraine as a “myth.” Israel’s media, by contrast, has reported extensively on attacks against Ukrainian synagogues, and the growing emigration of Jews from the nation.»
On mettra en évidence la remarque, sibylline ou/et pleine d’une ironie, involontaire ou pas, où l’hybris américaniste s’exprime en pleine puissance de sa frustration et de sa colère (“incensed”), avec le sens de la valeur profonde de l’argent, devant un Lieberman qui affirme que les relations d’Israël avec les USA et avec la Russie sont également importantes, “alors que les USA donnent des milliards à Israël chaque année, et la Russie rien du tout” («US officials disagree vehemently, and were reportedly “incensed” that Lieberman suggested relations with both the US and Russia were important to retain, since the US gives Israel billions annually, and Russia doesn’t.»).
D’une façon générale, cette réaction US confirme, selon nous, ce que nous nommions l’“ambiguïté extrême” de la politique russe d’Israël, et la probable existence de liens secrets entre les deux pays. Si c’est le cas, bien entendu, la colère américaniste s’explique plus encore.
Mis en ligne le 14 avril 2014 à 09H12