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24677 juin 2018 – Il est complètement évident aujourd’hui que le centre de la crise du monde, le centre de la crise du Système, le centre de la Grande Crise d’Effondrement du Système (CGES) se trouve à Washington qu’on absolument envisager avec la plus grande justesse et la plus grande satisfaction possible de réduire à son surnom de “D.C.-la-folle”. L’homme qui dirige l’administration à “D.C.-la-folle” est l’exécutant parfait pour cette séquence dont l’ultimité commencer à s’affirmer : hypomaniaque-narcissique, autoritaire mais sans le moindre souci du suivi de ses consignes, agressifs en affirmant que cette agressivité n’est qu’une tactique sauf qu’au-delà il n’existe absolument rien qui ressemble de près ou de loin à une stratégie, décidé à véritablement restaurer quelque chose mais ce quelque chose n’ayant plus nulle existence et vivant glorieusement sous la marque favorite de l’activisme américaniste et bureaucratique, cet acronyme sous la forme très publicitaire d’un nouveau mot, – MAGA dans ce cas, pour Make America Great Again : comment rend-on “grand à nouveau” quelque chose qui n’existe plus ?
Il est instructif en soi mais nullement décisif de disserter sur l’intelligence ou non de Trump, de ses plans ou de ses absences de plan, etc. Il suffit pour embrasser la situation générale, de conclure qu’il est l’homme de la situation : c’est à ce moment qu’il devient intéressant de savoir comment il agit, etc., parce qu’alors et seulement à cette condition il devient l’illustration, le symbole et le détonateur du grand mouvement qui nous intéresse au premier chef.
C’est dans cet esprit qu’on s’attache au texte d’Alastair Crooke, le 5 juin 2018sur le site Strategic-Culure.org, sous le titre « What Trump’s Policy of Energy Dominance Means for the World »
« Il y a deux semaines, nous écrivionsque la politique étrangère du président Trump s'était “repliée” dans le “néo-américanisme” et citions Russell-Mead, auteur et professeur de relations internationales, suggérant que la métamorphose de Trump le 8 mai (retrait du JCPOA) représentait un changement radical de direction (par sa nature même de maître de “The Art of the Deal” qu’il prétend être) vers ce que Russell-Mead qualifie d’“une ère néo-américaine dans la politique mondiale – plutôt qu’un post-américanisme [à-la-Obama]“. “L’administration Trump veut élargir le réel pouvoir américain plutôt que de s’adapter à son déclin(comme l’aurait fait Obama). Pour le moment, au moins, le Moyen-Orient est la pièce maîtresse de cette nouvelle affirmation”, a déclaré Russell-Mead, expliquant que cette nouvelle impulsion découle de l’instinct de Trump lui disant que la plupart des Américains veulent conserver un monde américanisé. Les partisans de M. Trump ne veulent plus de longues guerres mais ils ne sont pas plus enclins à accepter stoïquement le déclin national”.
» Il y a quelque chose de paradoxal ici: Trump et sa base déplorent le coût et l'engagement de l'énorme parapluie américain de la défense, répandu à travers le monde par les globalistes (sentiments aggravés par l'ingratitude supposée de ses bénéficiaires), pourtant le président veut “agrandir la puissance américaine, plutôt que de s’adapter à son déclin”. Autrement dit, il veut plus de pouvoir, mais moins d'empire. Comment pourrait-il donner du sens à ce cercle vicieux ?
» Une indication est apparue il y a presque un an, quand le 29 juin 2017, le président a utilisé un mot tout à fait inattendu lors d'un discours au département de l'énergie: ‘Unleashing American Energy’. Au lieu de parler de l'indépendance énergétique américaine, comme on pouvait s'y attendre, il annonça plutôt une nouvelle ère de “domination” énergétique américaine... »
Un mot d’abord, – “dominance”, pour “domination”. C’est bien le mot de la surenchère vers quoi pousse le déclin, dans un ultime effort de “quitte ou double“ pour renverser la tendance. Le même mot est employé pour la puissance aérienne (on est passé de “air superiority” à “air dominance”) au moment où la puissance aérienne US s’engageait dans la voie d’un déclin irréversible aujourd’hui marqué symboliquement par la catastrophe sans précédent qu’est le programme JSF/F-35, malgré les efforts désespérés des Israéliens grassement stipendiés pour nous faire croire que le fer à repasser a la vélocité d’une flèche, et la trouille absolument colossale sinon pathologiquedes S-400 russes.
Avec l’énergie, – le Dieu-pétrole certes, qui active le feu de l’énergie et détruit le monde, – l’aviation est l’un des grands mythes de l’Amérique, de la puissance et du progrès selon les conceptions américanistes. Ce n’est pas un hasard si ce mot de “dominance” – définissant l’absolu de l’“idéal de puissance”, – ait été appliqué à ces deux domaines mythiques de l’américanisme, l’aviation et le pétrole, durant cette période des trente dernières années. On a les bouées de sauvetage qu’on peut, et il faut admettre qu'elles sont faites de pure communication.
Le mot que relève Crooke, que l’USAF avait trouvé avant lui, est donc une sorte de “Sésame” désespéré, ultime, lancé dans ce cas par un homme (Trump) qui a tous les caractères de la grossièreté, de l’imposture par rapport au Système, l’homme de la téléréalité qui ne recule devant rien et n’hésite devant aucune apostasie pour forcer le Système, éventuellement pour sembler sauver le Système par l’incantation de la communication. L’incohérence et le désordre de Trump, à qui certains peuvent avec justesse trouver des vertus et de l’efficacité, – s’expriment parfaitement dans ce mot de “dominance” qui est une incantation pour accomplir son MAGA, – Make America Great Again, – tout en rognant les fonds de tiroirs bourrés à craquer de montagnes de billets verts qui, en vérité, quand l’on affronte la vérité du monde, ne valent même plus le prix du papier, – tout le monde le sait bien et ne feint même plus de l’ignorer.
Alors, dernier coup de force, — la “domination”, à fixer dans un temps infini, par régulation décrétée par les USA, et portant sur le dieu-Énergie, la pétrole et le feu, les mythes sur lesquels s’est développé le “cruel XIXème siècle” de l’Amérique (comme Léon Daudet parlait du “stupide XIXème siècle à cause du romantisme) liquidant les Indiens et les bisons et faisant des fortunes en des temps où la croyance dans le progrès installait la névrose au cœur de l’américanisme. A cet égard, comme ultime soutier pour colmater la voie d’eau qui s’avère être simplement une coque en processus de dissolution, Trump est le président idéal. Rien n’arrêtera dans son activité de communication l’optimisme -furieux et tonitruant de son hypomanie-narcissique qui lui est personnelle, mais qui correspond également à une attitude collective de “D.C.-la-folle”.
Pour étayer cette introduction, Crooke décrit un système de contrôle d’ores et déjà mis en place par les USA, à la fois bancaire, transactionnel, etc., portant sur toutes les sources d’énergie du monde civilisé (au moins notre bloc-BAO, le reste devant suivre un jour ou l’autre), et qu’a mis au point le système financier des USA. Le schéma idéal de l’oncle Sam, installé à Wall Street sur un tapis de dollar ; tenant le robinet du pétrole, l’ouvrant ou le fermant à sa convenance, selon la conduite conforme ou pas à sa “domination” des hordes de pays consentants. Ainsi serait-il possible de se désengager de quelques dizaine du gros millier de bases extérieures où campent une armée transformée en un mélange de tueurs à gages et de bureaucrates croulant sous les tonnes de directives diverses, avec ici ou là un porte-avions qui n’arrive pas à faire décoller ses avions et un avion dont la principale vertu est d’atterrir d’urgence une fois son circuit électronique tombé en panne.
C’est-à-dire que la proposition trumpiste (MAGA) de pure communication va aussitôt, si ce n’est déjà en train de se faire, se heurter aux dures réalités du monde, et surtout à un monde qui n’accepte plus le diktat de l’américanisme. Ainsi en est-il de la conclusion de Crooke, qui connaît bien son propos, qu’on retrouve dans les quatre derniers paragraphes qui rendent un son nostalgique, – celui de l’effacement dans les brumes d’une histoire faussaire du grand “Siècle de l’Amérique”, – la “dominance” des forces de l’énergie étant remplacée par le “dominance” des forces du déclin-effondrement.
« Ainsi, la tentative de continuer à tirer parti de la “culture” selon les élites américaines – à travers le dollar, l’hégémonie énergétique putative et sa mainmise sur le transfert de technologie – devrait-elle maintenir la puissance de la culture américaine (dans la construction réductionniste de la base de Trump) ? C'est la question à soixante-quatre mille dollars, comme ils disent. Cela peut aussi bien provoquer une réaction très puissante dans un sens contradictoire ; et beaucoup de choses peuvent se produire aux États-Unis, d’ici les élections de mi-mandat de novembre, qui pourraient soit confirmer le président au pouvoir, soit le défaire. Il est difficile d’établir une prospective sérieuse à cet égard.
» Un point très important est que Trump se passionne pour la culture et l’hégémonie américaines ; les dirigeants non-occidentaux, eux, ressentent avec autant de passion qu’il est temps que le “siècle américain” arrive à son terme. Tout comme après la Seconde Guerre mondiale les colonies des pays occidentaux voulaient l’indépendance, les dirigeants “colonisés” actuels veulent la fin du monopole du dollar, la fin de l'ordre mondial dirigé par les États-Unis avec ses institutions dites “internationales“ ; ils veulent “exister” selon leur propre nature culturelle spécifique et ils veulent récupérer leurs souverainetés. Il ne s’agit pas seulement de nationalisme culturel et économique, mais bien d’un point de rupture fondamental, – sortir de de l’économie néo-libérale, de l’individualisme et du mercantilisme brut pour rechercher une expérience humaine de nature différente, moins brutale.
» La poussée évoquée ci-dessus à la suite de la Seconde Guerre mondiale s’est avérée irréversible. Les anciens colonialistes européens ont critiqué et mis en doute leur retrait forcé : “Ils [les anciennes colonies] le regretteront”, prédisaient-ils avec confiance. (Non, ils ne l’ont jamais regretté.) La poussée actuelle [contre l’hégémonie américaniste] est d’une puissance au moins égale et s’est même étendue à l'Europe. Les Européens auront-ils le courage et la puissance de repousser les machinations financières et commerciales de Trump ? Ce serait un tournant décisif pour déterminer ce qui va suivre.
» Mais ce qui est assuré désormais, c’est que l’hégémonie monétaire, les prouesses technologiques et la “domination” énergétique ne sont plus acquise à l’Occident [aux USA]. Ces instruments de la puissance ne sont plus les leurs. Les autres ont commencé leur migration, il y a déjà un certain temps. »
A ce point, nous allons développer, ou plutôt rappeler parce que c’est un thème souvent utilisé chez nous, une conception différente de celle qui nous est offerte dans les conceptions annonçant (comme ici par Crooke) la fin du “Siècle américain” et son remplacement par quelque chose d’autre mais d’une certaine façon dans le même Système (après tout, la Chine, ou l’Inde, ou même la Russie, fonctionne tout ou en partie comme les USA).
Nous avons déjà de nombreuses fois abordé ce thème, notamment dans La Grâce de l’Histoire, mais aussi dans divers articles, essentiellement à partir des travaux d’Arnold Toynbee, l’historien des civilisation et philosophe de l’Histoire britannique. Non pas que nous épousons complètement les thèses de Toynbee, mais pour l’essentiel nous utilisons son matériel intellectuel et dialectique qui nous convient parfaitement.
Ce que nous jugeons essentiel à mettre en évidence, c’est la contestation de la thèse selon laquelle nous sommes en train de connaître une seconde “décolonisation”, après celle de 1945, où les USA “prirent le pouvoir” et imposèrent leur “dominance” : la décolonisation d’une colonisation US établie en 1945, qui avait succédé à la colonisation des Européens, mais en présentant les mêmes caractères généraux, de type-impérialiste. Aujourd’hui, d’ailleurs, l’on parle dans la critique qu’on fait des USA et du bloc-BAO d’un néo-colonialisme, ce qui sous-entend bien que le mouvement historique est de même essence. Selon notre approche, c’est tout à fait faux ; tout cela renvoie à la critique marxiste, ou pseudo-marxiste teintée d’exotisme des années 1950-1960 et faisant une si grande part au romantisme révolutionnaire de la décolonisation qui représente, dans la forme où elle est présentée, un des grands montages de communication faussaire du XXème siècle.
Ici, nous allons reprendre deux extraits d’un texte du 15 octobre 2013, dont on retrouve l’essentiel dans La Grâce de l'Histoire, avec des extraits directs d’ailleurs. Ce que nous voulons montrer, c’est que ce qui se passe à partir de 1945 n’a rien à voir, ni continuation, ni supplantation, ni concurrence réussie, etc., avec la “colonisation” européenne. Il s’agit de quelque chose de complètement différent... (Dans les extraits, nous avons ajouté l’introduction du gras pour souligner certains passages.)
« • L’“occidentalisation” du monde est entamée justement, selon Toynbee, juste après la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Le paradoxe est que ce démarrage coïncide exactement avec le début de la décolonisation (indépendance de l’Inde en 1947, guerre d’Indochine, etc.). Cela nous conduit à considérer l’“occidentalisation”, non comme la poursuite de la colonisation, comme on l’avance souvent, mais bien comme quelque chose de tout à fait différent de la colonisation. En fait, la décolonisation, c’est-à-dire la destruction de la colonisation, était nécessaire pour permettre le lancement de l’occidentalisation. Il n’y a pas complémentarité ni substitution, mais bien opposition entre les deux termes. (Tout cela selon des jugements métahistoriques objectifs, en écartant la question de la valeur morale des deux termes considérés, valeurs de toutes les façons manipulée à son avantage par le Système... Il n’y a pas de condamnation plus forte du colonialisme au nom des valeurs morales qu’à l’intérieur du Système, ces mêmes valeurs morales justifiant par contre l’occidentalisation, ou “anglosaxonisation”/américanisation.)
»• La deuxième idée de Toynbee comme nous la concevons, concernant notre civilisation, est que la disposition d'une telle puissance technique et technologique [celle de notre civilisation] utilisable dans tous les recoins et dans une géographie terrestre totalement maîtrisée et contrôlée impose à cette “notre-civilisation” (les guillemets deviennent nécessaires, par prudence) une ligne de développement même si ce développement s'avère vicié et [que “notre-civilisation”] interdit tout développement d'une civilisation alternative et/ou successible. On retrouve ici une correspondance certaine avec notre propre schéma à partir du “déchaînement de la Matière” et, en nous référant à la classification de Ferrero, une correspondance chronologique certaine avec le destin de l’“idéal de puissance” qui passe justement, avec l’effondrement allemand de 1945, son flambeau du pangermanisme à l’anglo-saxonisme, ou panaméricanisme. On comprend alors que la contradiction relevée plus haut (Toynbee annonce une offensive d’“occidentalisation” du monde au moment où s’amorce la décolonisation) n’en est pas vraiment une : l’“occidentalisation” n’a pas tant à voir avec le colonialisme, avec la saga des colonies au XIXème siècle, etc., qu’avec la disposition du technologisme, de la puissance technicienne, bref de l’“idéal de puissance” devenu le premier instrument, et l’esprit même de l’“occidentalisation” du monde, – et complètement “anglosaxonnisé” à partir de 1945. »
Dans notre conception, on ne s’en étonnera pas, l’anglosaxonisation ou l’américanisation n’ont rien à voir avec la colonisation britannique par exemple, – d’ailleurs, les Britanniques doivent détruire leur “empire” avant d’entrer ou pour entrer dans le mouvement apparemment d’origine américaniste, mais en réalité mouvement du déchaînement de la matière. Les Anglo-Saxons (américanistes compris) sont les petites mains, les porteurs d’eau (ou plutôt porteurs “de feu”) de forces qui les dépassent mais qu’ils servent avec un zèle infini, comme s’ils reconnaissaient une parenté ou plus simplement “renvoyaient l’ascenseur” (pour remercier de quoi, Grands Dieux ? On reconnaît là le romantisme, le charlatanisme anglo-saxon, qui s’imagine avoir reçu quelque chose de plus que les autres).
Le mouvement né en 1945 est le fécondateur direct de la Grande Crise du Système qui nous frappe aujourd’hui, sans plus des complexités diverses qui ont accompagné les dynamiques précédentes (les “colonisations ” européennes), comprenant des questions de “culture”, de “civilisation”, de “valeur” accompagnant les intérêts économiques et les ambitions politiques, et parfois s’y confrontant. Cette fois, il s’agit d’une prise en main générale par un système économique de force, niveleur, néantisseur, qui éradique les identités, qui noie l’ensemble sous le torrent d’une fausse “culture” dont le seul but est d’accélérer la consommation.
On le comprend aujourd’hui, on le mesure sans hésiter : passant par la déstructuration et la dissolution, cette dynamique a pour but l’entropisation du monde. Quoi qu’on pense de la “colonisation“ qui a précédé, – et il y a beaucoup à penser, et dans tous les sens, — le mouvement post-1945 rompt radicalement avec elle, instaure une nature différente dont l’ambition nouvelle est purement et simplement la destruction du monde. Bien entendu, Anglo-Saxons et USA d’abord sont en première ligne... Au point, certes, où certains seraient conduits à y voir une “conspiration” à l’échelle planétaire. C’est là où nous en étions dans notre texte déjà cité, et poursuivant de la sorte :
« La radicalité, l’universalité du jugement font effectivement accepter l’idée qu’il y a “conspiration”... Bien entendu, il s’agit d’un constat technique et symbolique à la fois, même si des générations d’explorateurs des dessous du monde croient suivre les traces plus ou moins fraîches de “centres” conspirationnels tout à fait humains... Bien entendu, il va sans dire, mais peut-être mieux en le répétant, que notre appréciation offre l’hypothèse fondamentale d’une “conspiration” certainement pas de nature humaine dans son inspiration fondamentale, même si le sapiens s’est activé à son application[...] Nous jugeons donc cette “conspiration” aussi bien organisée qu’inspirée par une dynamique irrésistible, surpuissante et autodestructrice à la fois (déstructuration, dissolution et entropisation [dd&e]), dont le schéma métahistorique est souvent exposé sur ce site, du “déchaînement de la Matière” au Système. »
C’est au terme de ce processus que nous nous trouvons, avec les USA connaissant leurs derniers spasmes en lançant des projets d’autant plus fous et ambitieux qu’irréalisables, – avec l’obsession de la “dominance”. Il fallait sans aucun doute un Trump pour lancer ce dernier spasme, l’ultime, l’accomplissement décisif de la surpuissance dans l’autodestruction.
Et nous ne nous arrêterons pas là, comme si nous recommencions l’expérience de 1945 du pangermanisme passant le relais au panaméricanisme (l’américanisme), avec l’américanisme passant à son tour le relais à un autre “isme”’éventuellement passant d’une unipolarité à un multipolarité moins contraignante. Cette fois, ce n’est pas un “isme” qui est en cause, mais bien le Système lui-même. Ainsi deux étapes nous attendent-elles très rapidement au lieu du développement d’un nouvel arrangement au sein du même Système :
• L’effondrement des USA, qui sera bien plus que ce qu’il semble désigner. D’une part, c’est l’effondrement de la puissance qu’on sait ; d’autre part et surtout pour notre compte, c’est une révolution psychologique qui voit disparaître ce concept d’une fantastique puissance, qui a survécu deux siècles, de l’American Dream, qui fut le moteur psychologique de notre civilisation depuis le début du XIXème siècle. Le vide ainsi créé est considérable et ses effets sont inconnus et évidemment, nécessairement, asolument très importants.
• La Terra Incognita pour succéder à la chute du Système que repréente l’effondrement des USA, – elle nous attend... Le domaine ouvrant le voie à la civilisation de notre Incertitude...
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