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2572Les Chinois doivent bien rire, c’est-à-dire sourire énigmatiquement comme à leur habitude. Ils doivent considérer avec un regard à peine incrédule mais tout de même un peu, les incroyables agitations antirusses depuis trois ans à “D.C.-la-folle” concernant la constellations d’agressions, d’actions illégales, de monstruosités russes développées et assénées contre Amérique-la-pauvrette, armée de ses seules et belles vertus pour sa défense.
Entretemps commencent à apparaître certaines bien probables vérités-de-situation qui ne s’insèrent pas dans la narrative antirusse pour l'instant entièrement imaginaire. Il s’agit précisément ici du scandale emailgate : les autour de 30.000 courriels disparus de la secrétaire d’État Clinton et candidate malheureuseet vertueuse, trahie par cet emailgate aux élections de 2016, et tous ces courriels détaillant toutes ses activités à ce poste et qu’elle avait fait transférer sur son adresse électronique privée selon une procédure que même Comey, l’ex-patron du FBI, avait dû juger malencontreuse et quasiment délictueuse par rapport aux nécessités de la sécurité natiobnale. Plusieurs témoignages, la semaine dernière, devant la commission ad hoc de la Chambre des Représentants, nous ont ouvert des champs fructueux quant aux diverses vérités de cette affaire (emailgate) remontant à la période d’Hillary à la tête de la diplomatie US (2009-2013) et qui constitue la clef, le détonateur, la cause première de ce monstrueux Frankenstein politique et psychiatrique qu’est le Russiagate.
(Clef annexe mais pas sans intérêt pour jauger la qualité morale des personnes impliquées... Si Hillary a fait basculer tout son courrier ultrasecret de secrétaire d’État sur son adresse-courriel privée, privant ainsi les archives du département de sa correspondance notamment diplomatique et ultrasecrète, c’est, pense-t-on avec une foule d’arguments et d’intuitions, pour dissimuler qu’elle se servait de sa fonction pour obtenir par ses courriers en tant que secrétaire d’État officiellement affirmée, auprès de dignitaires et hyper-riches étrangers, des donations qu’on imagine spontanées à la “Fondation Clinton”. Laquelle fondation s’est avérée être une grande blanchisseuse de tonnes d'un fric extorqué tous-azimut par le couple Clinton.)
Depuis quelques temps effectivement, à la Chambre des Représentants du Congrès US il y a du spectacle. Une des vedettes est l’étrange Mr. Peter Strozk, l’investigateur en chef du scandale des 30.000 courriels de la secrétaire d’État Hillary Clinton dont on a détaillé le destin. Cette affaire a donc été directement connectée à la tentative d’implication de la Russie et de l’équipe Trump dans le scandale général nommé Russiagate, qui se poursuit depuis 2016 et implique le parti démocrate au zénith paroxystique d’une sorte de constante hystérie. Peter Strozk est l’homme qui, au FBI, menait prétendument l’enquête et a dit sa certitude que les Russes avaient espionné directement le courrier électronique de Clinton. Il a témoigné devant la Chambre la semaine dernière au cours d’auditions extraordinaires par l’intensité des échanges, par un désordre (voir sur cette vidéo 03’55-04’05”) qui témoigne largement de la situation du pouvoir à “DC-la-folle”.
« Strozk est accusé de violations majeures de la sécurité nationale et d’avoir menti, à ce sujet à différentes reprises, dans différentes circonstances, écrit le site Sic Semper Tyrannis du colonel Lang. Vendredi [14 juillet], un parlementaire l’a informé au cours de son audition sur le fait que l’“entité étrangère” impliquée dans l’espionnage de Clinton “n’est pas liée à la Russie”, ce qui contredit le sens de toutes les enquêtes et actions diverses du Russiagate. L’information en question était disponible évidemment dès 2016.
« Les courriels d'Hillary Clinton, “chacun sauf quatre, soit plus de 30 000 d'entre eux, étaient redirigés vers une adresse qui ne figurait pas sur la liste de distribution”, a déclaré vendredi Louis Gohmert, Représentant du Texas à la Chambre. Et ils sont allés à “une source non autorisée qui était une entité étrangère non liée à la Russie”. L'information a été transmise par l'inspecteur général de la communauté des renseignements, Chuck McCullough, qui a envoyé son enquêteur Frank Rucker et une avocate de l'ICIG, Janette McMillan. »
Là-dessus, Pat Lang lui-même enchaîne, dans un autre texte du 16 juillet 2018, sur un ton péremptoire que cet homme qui a passé plus de trente ans à la DIA et en a gardé nombre de contacts, n’emploie que lorsqu’il est sûr de son fait et de ses sources...
(A noter que la DIA, qui serait le seul service ayant toutes les capacités naturelles d’identifier et de confirmer les douze agents du GRU impliqués par Mueller et son équipe du Russiagate puisque sa mission explicite concerne les questions militaires, dont les activités des services de renseignement militaires étrangers, se tient complètement à l’écart sinon avec une certaine hostilité de toutes ces agitations de la campagne anti-Trump et du Russiagate où trempent principalement le FBI et la CIA, et éventuellement la NSA...)
Pat Lang : « J'ai des informations internes.
» Il semble qu’il s’agisse d’une opération de piratage réalisée par la Chine. Ils ont pénétré dans le système complètement non protégé de Clinton et y ont inséré du code qui leur a donné accès à tout son trafic e-mail par cette voie. Cela incluait tout son trafic secret au département d’État qu’elle faisait scanner illicitement par son cabinet pour l’inclure dans son courrier électronique privé. Nous parlons de plus de 30 000 messages. Strozk avait été informé par l'inspecteur général de la communauté du renseignement pendant qu'il menait l'enquête sur le scandale du courrier électronique de Clinton et il a choisi de l'ignorer. »
La confirmation est venue aussitôt, et Pat Lang cite The True Pundit, un site qui donne des précisions sur le témoignage (au début de la semaine dernière) devant le Congrès d’une avocate, Lisa Page, qui a travaillé à un haut niveau pour le FBI. C’est elle que le député Gohmert citait lorsqu’il jetait à la figure d’un Strozk souriant ironiquement que les e-mails de Clinton avaient été dirigés vers « une source non autorisée qui était une entité étrangère non liée à la Russie », contrairement à ce qu’affirme le FBI pour qui il ne peut y avoir qu’un seul coupable, – la Russie.
« Lisa Page a ainsi révélé durant deux jours d’audition à huis-clos de nouveaux détails alarmants sur une opération de camouflage à l'échelle du Bureau [FBI], ou devrions-nous dire une opération de camouflage de plus. James Comey, Andrew McCabe, Peter Strzok et Bill Priestap, entre autres, sont accusés d'avoir dissimulé des renseignements confirmant que des agents “actifs” chinois soutenus par l'État avaient illégalement acquis les 30 000 emails “manquants” de la secrétaire d’État Clinton. “Les Russes ne l'ont pas fait. Les Chinois l'ont fait”, selon des sources bien placées du FBI.
» Et tandis que les législateurs démocrates et les médias dominants attaquaient continuellement pour démoniser la Russie coupable de tous les maux, l’ironie est que ce sont ce sont des Chinois qui ont acquis le trésor d'Hillary, qui ont discrètement détourné le lot gavé d’informations classifiées et top-secrètes du serveur privé de la secrétaire d’État. »
L’attitude des chefs du FBI a été de bloquer toute enquête sur cette brèche monumentale de sécurité nationale, qui aurait pulvérisé la candidature Clinton en quelques heures si la chose avait été connue. Ainsi ignore-t-on quelles informations ont ainsi été fuitées sauf qu’elles sont d’une ampleur colossale, si elles sont réellement dans les mains du gouvernement chinois, avec tout ce que cela implique, et cette ignorance simplement parce que le FBI voulait protéger Clinton, c’est-à-dire bloquer la candidature Trump.
« Il est difficile de croire qu'il n'y aura pas de poursuites. », conclut Pat Lang, plein d’espoir dans son désespoir devant le spectacle qu’offre “D.C.-la-folle”.
Ce nième épisode de l’énorme nébuleuse de scandales et de polémiques qui se développe depuis trois ans à Washington devenu “D.C.-la-folle” pourrait avoir d’intéressants développements s’il y avait effectivement des implications. Mais il faut noter évidemment qu’il apparaît au lendemain du sommet Trump-Poutine qui a vu un déchaînement de plus, et plus exceptionnel encore, d’accusations et de condamnations de Trump, plus que jamais fixé dans une complicité-servilité vis-à-vis des Russes. Il n’est absolument pas question des Chinois et un changement de cap dans cet océan de déterminisme-narrativiste est quasiment impossible à envisager. On a même vu que le climat en est à ressortir les hypothèses de coup d’État contre Trump comme durant l’interrègne entre son élection et sa prise de fonction.
« Il y a une logique indubitable à ce genre de langage. Dans la mesure où Trump ne peut pas être dégagé au moyen d’une destitution, la porte est ouverte à un coup militaire. Cette option a été concrétisée par Michael Hayden, l’ancien général quatre étoiles de l’armée de l’air qui dirigeait à la fois la CIA et la NSA. Interrogé par la Radio publique nationale lundi, il a condamné les déclarations de Trump à Helsinki et ajouté que “des officiers de rang intermédiaires viennent me demander ‘qu’est-ce que je dis à mon personnel’, et c’est une question très révélatrice.”
» Dans les coulisses, des sections de l’armée d’active, des espions de la CIA et d’anciens chefs des principales agences de renseignement américaines discutent de ce qu’il faut faire de Donald Trump. Si les militaires devaient lancer un coup d’État contre Trump, il ne fait aucun doute que les dirigeants du Parti démocrate se rangeraient derrière une junte américaine. »
Les pressions sont si fortes que Trump a dû reculer et réinterpréter dans un sens favorable au DeepState et défavorable aux Russes ce qu’il avait dit à Helsinki à propos du Russiagate. Cela intervient alors qu’il apparaît comme on le voit dans cette affaire emailgate que les Russes ne sont pas impliqués dans cette section de la nébuleuse de scandales qui sont absolument considérés comme de leur seule responsabilité et que les principaux services de renseignement auxquels Trump devrait faire allégeance sous peine d’être condamné pour trahison sont totalement politisés et ont complètement troqué le renseignement, où ils s’avèrent plus nuls que jamais, contre l’action subversive à ciel ouvert. C’est à cette aune qu’il faut juger ce que vaut le Russiagate.
C’est effectivement une fois de plus et un cran plus haut, une situation très dangereuse parce que le parti du Système est dans une posture d’action de subversion possible immédiatement, devant l’ampleur de l’action de Trump, alors que la narrativesur laquelle il s’appuie se fissure de toutes parts. La question est de savoir, concernant la situation washingtonienne, si la nébuleuse de scandales qui ne fait qu’entretenir le désordre va se constituer en un véritable tourbillon crisique spécifique menant, – on dirait “menant enfin” à un véritable conflit, comme si l’on attendait ce “véritable conflit” comme un soulagement, qui libère enfin les tensions, qui, d’une certaine façon, fait tomber les masques.
Mis en ligne le 18 juillet 2018 à 12H39
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